En fait, avec les trois films tournés en Inde, Rossellini ouvre ici une pratique de « réusage » des images, comme s'il commençait à constituer une archive dont les éléments peuvent être utilisés en fonction de propos différents. Il ne compose plus celles-ci pour répondre aux besoins d'une intrigue ou d'une recherche formelle, mais il prépare un stock, qu'il a tourné très vite lui-même ou fait tourner par ses différents assistants ou cameramen (ici en 16 mm par Aldo Tonti), et qui pourraient servir un projet encyclopédique qu'il précisera bientôt.
© BiFi, 2006