Tentation historique

A un moment où plusieurs réalisateurs ouvrent une réflexion sur le passé récent (La Grande guerre de Monicelli obtient le Lion d'or ex aequo en 1959), Rossellini revient sur les événements dont il avait témoigné avec la trilogie de la guerre, mais en termes de reconstitution du passé. Il amorce ainsi une tentative de cinéma historique qui se poursuit avec le retour sur la résistance (Les Évadés de la nuit, 1960) et sur le héros fondateur de la nation italienne, Garibaldi (Viva l'Italia, 1960). Avec l'idée que « l'art est capable de vous faire comprendre par l'émotion ce que vous n'êtes absolument pas capable de comprendre par l'entendement » (« Entretien avec Roberto Rossellini » / Jean Domarchi, Fereydoun Hoveyda, Jean Douchet, in Cahiers du cinéma, nº 133, juillet 1962, p.12). Mais c'est désormais la télévision qui va lui servir de médium.