Bibliothèque du film

Le développement du programme encyclopédique

Parmi les réalisations télévisuelles, on peut opposer les grands ensembles et les monographies. Le travail proprement « didactique » se fonde, d'une part, comme pour Louis XIV, sur une recherche et sur un choix de sources, généralement citées au générique, et de l'autre, sur une structure en tableaux successifs, avec utilisation systématique du zoom et de la profondeur de champ, qui associent les personnages symboliques et leur espace contextuel. L'image est souvent « modelée » par l'usage du Pancinor (déjà utilisé dans les films historiques), qui permet de manipuler le zoom assis à côté de la caméra et de saisir très vite, sans interrompre une prise, un détail dans un cadre, même large. Le rythme, souvent ralenti par l'importance des dialogues, cherche à faire réfléchir le téléspectateur à propos du problème posé par chacun des films. Mais le jeu sur des anecdotes ou les décors, le travail de la couleur, et surtout celui de la musique, confiée depuis 1967-1968 à Mario Nascimbene, et parfois réduite à un simple bourdonnement tonal très efficace, obtenu au synthétiseur (le « Mixerama »), sont là pour susciter l'engagement affectif du spectateur.

Roberto Rossellini assis derrière le Pancinor sur le tournage des Actes des apôtres, 1968

Roberto Rossellini assis derrière le Pancinor sur le tournage des Actes des Apôtres, 1968

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