Dans un article quelque peu polémique intitulé « From Caligari to Who ? »(1)Barry Salt, « From Caligari to Who ? », in Sight and Sound, vol.48, n°2, printemps 1979., l’historien de cinéma anglais Barry Salt cherche à rendre à la notion de « cinéma expressionniste » un sens clairement défini. Une bonne partie du texte, comme le titre le laisse deviner, est consacré à une critique foudroyante des thèses de Siegfried Kracauer. Par ailleurs, Salt met en garde contre la confusion courante entre « Expressionnisme » et « expressivité ».
Proposant de parler d’Expressionnisme uniquement à propos des films dont la plupart des aspects sont inspirés par le théâtre et la peinture expressionniste, il arrive à une liste de six films réalisés entre 1919 et 1924 : Le Cabinet du Dr Caligari, Genuine, Raskolnikoff, De l’aube à Minuit, Torgus, et Le Cabinet des figures de cire, - en 1926 Rudolf Kurtz cite presque les mêmes titres. Pour Salt, Metropolis est le seul autre film qui pourrait s’y ajouter à cause de ses liens avec le théâtre expressionniste.