L’Expressionnisme allemand s’est manifesté dans les différents arts, en peinture et sculpture aussi bien qu’en littérature, au théâtre, en architecture et au cinéma. Il n’y a cependant pas un seul et même principe stylistique, car dans chacun des arts l’Expressionnisme prend forme de manière spécifique, et ce n’est qu’à un niveau abstrait qu’ils se rencontrent : l’Expressionnisme ne cherche pas à rendre la réalité objective, mais l’expérience subjective de la dimension expressive des objets.
Si, dans les arts plastiques, c’est avant tout la distorsion des objets qui caractérise l’Expressionnisme, en littérature ce sont l’écriture saccadée et le pathos. Au théâtre, les personnages sont conçus comme des types abstraits et non comme des individus, leurs actions ne sont pas motivées psychologiquement, les gestes des acteurs sont expressifs et non-naturalistes. En architecture, c’est la recherche de formes symboliques et archétypales comme la cave, la tour, le cristal.
Or, au cinéma, l’Expressionnisme se manifeste avant tout à travers des emprunts formels venant des autres arts.
Esquisse de Walter Röhrig pour un projet non réalisé
Das lachende Grauen
La toilette - Femme au miroir, tableau de Ernst Ludwig Kirchner, 1912-1913
(Gouache et aquarelle sur papier, 32 x 40 cm)
(Huile sur toile, 100,5 x 75 cm)
Le dessin du décorateur Walter Röhrig et le tableau du peintre allemand expressionniste Kirchner ont une grande proximité stylistique : traitement de l’espace identique (absence de perspective), accentuation des angles, déformation des objets.
Le dessin du décorateur Walter Röhrig et le tableau du peintre allemand expressionniste Kirchner ont une grande proximité stylistique : traitement de l’espace identique (absence de perspective), accentuation des angles, déformation des objets.