Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Visionneuse film 35 mm

N° Inventaire : AP-95-1323

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Visionnement du mouvement

Nom du modèle : Diocinescope

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1900

Brevet : Henri Louis Huet, BF n° 294 714, 27 novembre 1899, délivré le 13 mars 1900, "Dispositif permettant d'obtenir une image fixe d... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

boîtier en bois plaqué en forme de stéréoscope ; deux lentilles ; défilement de film 35 mm en continu, dans les deux sens ; tambour à dix-huit lentilles pourvu d'une rangée de dents ; débiteur denté ; loupe et deux prismes oculaires à double réflexion et dont les faces réfléchissantes sont parallèles ; manivelle ; mise au point par crémaillère ; verre dépoli

Auteurs

Huet Henri Louis
Paris, 114 rue du Temple

Daubresse Achille
Paris, 51 avenue Bosquet

Fabricants

Clermont-Huet
Paris, 114 rue du Temple

Utilisateurs

Huet Henri Louis
Paris, 114 rue du Temple

Daubresse Achille
Paris, 51 avenue Bosquet

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

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Objectif

loupe et deux prismes à double réflexion

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 22.5 cm
Largeur : 17.5 cm
Hauteur : 40.5 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Appareil présenté à l' Exposition universelle de 1900, classe 19 (instruments de précision). Il existerait un modèle à mouvement d'horlogerie.

Le 15 juin 1904, Louis Henri Huet, opticien, et Gaston François Guy, clerc de notaire, fondent une société en nom collectif "ayant pour objet l'exploitation et la vente en France d'appareils automatiques et de salon dénommés diocinescope ou adiphone-théâtre, ainsi que les films et accessoires. La société aura pour titre Société des Photos-animées" (Archives de Paris). A cette époque Huet possède un magasin d'exploitation d'appareils automatiques au 28 bd Poissonnière à Paris, avec un atelier de prise de vues situé au n° 114 de la rue du Temple. Il dit posséder dix appareils de salon et 100 appareils automatiques, de même que 100 négatifs et 250 positifs, dont 200 sur celluloïd et 50 sur papier.

"Un habile constructeur d'instruments d'optique, M. Clermont-Huet, [...] a réalisé un nouvel instrument, le Diocinescope, qui constitue sans discussion possible l'une des nouveautés les plus curieuses que l'on peut voir à l'Exposition, notamment dans les galeries de la classe 19 consacrée aux instruments de précision. Le Diocinescope, tel qu'il est présenté aux amateurs de photographie animée, n'est point un véritable cinématographe, mais bien un cinématoscope à vision directe, à mouvement continu, sans arrêt de la pellicule et sans éclipses. N'exigeant aucun accessoire et n'utilisant pour l'éclairage que la lumière du jour ou celle de la première lampe venue, voire même celle d'une simple bougie, il doit à son principe, qui supprime absolument l'obligation de masquer à certains instants les objectifs, de donner des images extrêmement lumineuses et tout à fait dépourvues de scintillement, quand l'instrument est une fois réglé. Le Diocinescope comporte en principe trois éléments essentiels : 1° Un tambour porte-lentilles sur lequel sont montées des lentilles juxtaposées les unes aux autres, l'écartement des centres de deux lentilles consécutives étant justement égal à l'entre-axe de deux clichés successifs de la bande pellicule ; 2° Un tambour porte-clichés animé de la même vitesse angulaire que le tambour porte-lentilles dont il est solidaire, et sur lequel passe la bande où sont inscrits les clichés correspondant aux différentes positions successives du sujet ; 3° Un système réfléchissant interposé entre le tambour porte-clichés et le tambour porte-lentilles, et constitué de façon à renvoyer successivement l'image de chaque cliché dans la direction de l'axe optique de la lentille par laquelle elle doit être perçue. Enfin, complétant ces éléments constitutifs disposés et combinés de telle manière que les différentes lentilles fixées sur le tambour viennent former leurs images toujours en un même point, un mouvement d'horlogerie ou une manivelle actionne une poulie d'entraînement de la pellicule, de façon à amener successivement ses multiples clichés au-devant de l'oculaire de l'appareil. [...] Les lentilles du système étant des lentilles divergentes, les images qu'elles donnent des clichés sont diminuées. Pour remédier à cet inconvénient, M. Clermont-Huet place à l'intérieur du cylindre porte-lentilles et proche à la couronne de lentilles divergentes une autre lentille dite fixe convergente de même foyer que ces dernières et qui compense par suite leur effet en ce qui concerne le rapetissement des images, sans compter qu'elle compense encore, ce qui est de première importance, les phénomènes d'aberration sphérique résultant de ce que l'image d'un même point, par suite du mouvement de rotation des lentilles divergentes, est donnée tantôt par le centre de celles-ci et tantôt par une région plus ou moins voisine de leurs bords. Or, en raison de l'importance de l'ouverture des lentilles, ces phénomènes d'aberration sphérique, qui ont pour effet de modifier la valeur de la distance focale, laquelle devient alors plus faible aux bords qu'au centre, constituerait un défaut grave, celui de donner des images animées d'un léger mouvement apparent au lieu d'images absolument fixes. Mais l'aberration sphérique de la lentille fixe étant justement de sens contraire à celle des lentilles divergentes mobiles, cet effet nuisible est corrigé absolument. Cependant, l'observateur n'aperçoit les images qu'en leur grandeur naturelle qui est, comme chacun sait, extrêmement réduite. Pour accroître leurs dimensions apparentes et permettre encore d'employer deux yeux à l'examen des scènes animées, M. Clermont-Huet a disposé en avant du tambour porte lentilles une loupe composée, combinée à deux prismes oculaires à double réflexion et dont les faces réfléchissantes sont parallèles" (Georges Vitoux, "Le Diocinescope", La Nature, n° 1413, 23 juin 1900, pp. 59-62).



Bibliographie

Georges Vitoux, "Le Diocinescope", La Nature, n° 1413, 23 juin 1900, pp. 59-62.

Le Photogramme, n° 7, vol. 4, Juillet 1900, p. 140.