Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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La collection d'appareils de la Cinémathèque française et du CNC

Ce catalogue en ligne des collections d’appareils de la Cinémathèque française et du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) doit être considéré comme un work in progress, un travail sans fin qui doit sans cesse être enrichi et amélioré (notamment grâce à l’aide des internautes). Ce catalogue ne recense pas la totalité des collections d’appareils car celles-ci sont toujours en train d’être augmentées et enrichies.

La Cinémathèque française a constitué depuis 1936 l’une des plus belles collections d’appareils au monde, essentiellement grâce à de généreux donateurs. Parmi les appareils les plus prestigieux, figurent ceux d’Étienne-Jules Marey, de Georges Méliès, le chronomégaphone et le chronochrome Gaumont, plusieurs Cinématographes Lumière, le projecteur et haut-parleur Vitaphone, les appareils et archives Aaton de Jean-Pierre Beauviala (dont la « 8-35 » de Godard), des caméras Panavision, mais aussi l’essentiel de la production des constructeurs Pathé, Gaumont, Éclair, Debrie, Kudelski, Ernemann, Arriflex, Mitchell, Bell & Howell, etc.

La collection est devenue réellement de première importance en 1959, lorsque la Cinémathèque, grâce à André Malraux alors récemment nommé ministre d'État chargé des affaires culturelles, a pu acquérir la fabuleuse collection du technicien et historien anglais Will Day (1873-1936).

Une deuxième étape essentielle se déroule en 1997 : le Centre national du cinéma met en dépôt à la Cinémathèque française sa propre collection d’appareils, auparavant conservée aux Archives françaises du film. En effet, dès la fondation des Archives du film du CNC en 1968, il a été décidé de créer une collection d'appareils anciens. Le premier conserveur des Archives du film, Jean Vivié, remarquable historien des techniques, a sauvé des pièces importantes, comme les appareils de Lucien Bull ou des machines de studios et de laboratoires. Les deux collections de la Cinémathèque et du CNC, une fois réunies en 1997, ont formé un ensemble cohérent, l’une complétant l’autre, et permettant de retracer les grandes lignes de l'évolution quasi internationale de la technique cinématographique.

A partir de 1997, les acquisitions reprennent, par exemple la célèbre collection de jouets d’optique de Jac Remise. Une politique active de collecte de dons est pratiquée et donne des résultats : en 1997 et 1998, Kodak-Pathé et la Société française de production offrent des centaines d’appareils. Jean-Pierre Beauviala, fondateur de la société Aaton, devient un donateur régulier et généreux. Le cinéaste Jacques Perrin donne à la Cinémathèque les prototypes qui ont servi au tournage mouvementé d’Océans (2010).

Notre but, grâce à ces achats et ces dons, est de rassembler les pièces uniques et de reconstituer la gamme complète de certains grands fabricants français et étrangers : Pathé (Continsouza), Eclair (Jean Méry et André Coutant), Debrie, Kudelski, Ernemann, Lumière, Mitchell, Arriflex, Angénieux, Aaton – dont nous avons presque toute la production, de la caméra n° 1 produite pour l’ORTF (1972) jusqu’à la Pénélope hybride (2010). La fin de l’année 2013 est marquée par l’acquisition, par le CNC, de la collection de Jean-Pierre Verscheure : projecteurs, systèmes sonores, objectifs de projection...

De simples particuliers, de même que des collectionneurs, donnent à la Cinémathèque : appareils d’amateur ou professionnels, archives... C’est aussi grâce à eux que l’institution, ces dernières années, a pu enrichir d’une façon extraordinaire cette collection unique au monde.

Pour mieux gérer cet ensemble exceptionnel, le Conservatoire des techniques a été créé en 2008 par la Cinémathèque française. Il a pour mission d’étudier, inventorier, restaurer, valoriser cette collection, d’aider à l’écriture de l’histoire technique du cinéma et de continuer la collecte d’appareils anciens et récents. Dans cette optique, le Conservatoire des techniques organise un vendredi par mois, à la Cinémathèque française, une conférence confiée à un spécialiste sur un point d’histoire précis.

Le numérique s’impose aujourd’hui à tous les niveaux de la cinématographie. La pellicule, en usage depuis 1889, disparaît peu à peu. L’évolution fulgurante des techniques entraîne la perte de certains procédés, même récents, jugés obsolètes. Comme à l’arrivée du son en 1927, des appareils, des archives, des systèmes, des films disparaissent, jetés ou détruits. Techniciens, cinéastes, amateurs, collectionneurs, fabricants, confiez vos appareils et vos documents au Conservatoire : ils seront conservés avec soin, restaurés si besoin, ils serviront de mémoire pour témoigner de la longue et prodigieuse histoire technique du 7ème art.