Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Visionneuse de film 35 mm

N° Inventaire : CNC-AP-13-1126

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Visionnement du mouvement

Nom du modèle : Diocinescope ; Cinéoscope

Numéro de fabrication : 476 ; 159

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1904

Brevet : Henri Louis Huet, BF n° 294 714, 27 novembre 1899, « Dispositif permettant d'obtenir une image fixe d'un cliché d'une gravure... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

boîtier en bois ; tambour portant une couronne de lentilles divergentes juxtaposées les unes aux autres ; second tambour, solidaire du premier, ayant même axe que lui et entraînant les clichés successifs de la bande pelliculaire ; système réfléchissant (prisme à faces parallèles) interposé entre les deux tambours précédents et ayant pour fonction de renvoyer les images dans la direction des lentilles correspondantes ; lentille convergente faisant partie du système réfléchissant ci-dessus et corrigeant les aberrations de sphéricité des lentilles divergentes ; dispositif de prismes à faces parallèles avec loupe, interposé entre l'image et les yeux de l'observateur, de manière à produire deux images placées à l'écartement oculaire convenable, ce qui a pour effet d'assurer la vision binoculaire ; manivelle ; système monétaire pour déclencher le mécanisme ; verre dépoli et support de douille à ampoule électrique à l'arrière pour éclairer les images ; magasin intérieur en bois pour la pellicule 35 mm montée en boucle (magasin installé à la place du graphophone qui se trouvait à l'origine) ; réceptacle fermé à deux clés pour recevoir les pièces de monnaie ; base en bois gaîné de velours rouge ; deux poignées

Auteurs

Informations non disponibles

Fabricants

Henri Louis Huet
Paris, 114 rue du Temple

Utilisateurs

Informations non disponibles

Distributeurs

Henri Louis Huet
Paris, 114 rue du Temple

Sujet du modèle

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Objectif

deux objectifs 2 cm diamètre, roue à deux lentilles, deux prismes

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 42.5 cm
Largeur : 42.5 cm
Hauteur : 75 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Plaque sur la face avant : "Mettez 10 cm. Tirez le bouton doucement mais bien à fond, tournez la manivelle à droite". Marque sur le coffre-fort : "S.N.C. 276".
Le Diocinescope dans sa forme initiale a été présenté à l' Exposition universelle de 1900, classe 19 (instruments de précision).
Ce modèle était à l'origine un "Diocinescope audiphone" avec un graphophone. Le graphophone a été retiré et à la place un magasin en bois a été installé pour recevoir la pellicule ; deux magasins métalliques originaux ont été aussi retirés de façon à ce que la pellicule circule en boucle. Sur la face avant de la caisse en bois, un trou servant au passage du tube de l'écouteur a été bouché par une plaque.
Le 15 juin 1904, Louis Henri Huet, opticien, et Gaston François Guy, clerc de notaire, fondent une société en nom collectif "ayant pour objet l'exploitation et la vente en France d'appareils automatiques et de salon dénommés diocinescope ou audiphone-théâtre, ainsi que les films et accessoires. La société aura pour titre Société des Photos-animées" (Archives de Paris). A cette époque Huet possède un magasin d'exploitation d'appareils automatiques au 28 bd Poissonnière à Paris, avec un atelier de prise de vues situé au n° 114 de la rue du Temple. Il dit posséder dix appareils de salon et 100 appareils automatiques, de même que 100 négatifs et 250 positifs, dont 200 sur celluloïd et 50 sur papier.
"Le Cinéoscope, cinématographe réalisé avec un principe optique entièrement nouveau, permet l'entraînement continu et uniforme de la pellicule sans aucune éclipse ; il en résulte une grande luminosité de l'image qui ne présente sans aucun scintillement. La disposition de ce système optique appliqué au cinématographe est telle que dans la journée, la lumière du jour suffit. Pour la nuit une lampe ordinaire convient comme éclairage ; il en résulte, pour les appareils placés dans une salle, une économie et aussi une grande commodité. L'appareil marche au moyen d'une manivelle que l'on tourne à la main, nul n'est besoin d'électricité. [...] Les vues les plus intéressantes ont été faites pour le Cinéoscope : entre autre, nous citerons Le Coucher de la Parisienne, Enfin seuls, La Lune à 1 mètre, L'Adultère, Les Surprises d'un amant, Le Bain, etc. ; elles obtiennent un succès considérable et produisent le meilleur effet" (Catalogue Cinématographes et films, appareils automatiques, vues animées Georges Mendel, Paris, Georges Mendel, 1903). Mendel vend aussi le "Phono-Cinéoscope", équipé d'un graphophone.
"[Le Diocinescope est constitué] par la combinaison des organes essentiels suivants : 1° un tambour portant une couronne de lentilles divergentes juxtaposées les unes aux autres ; 2° un second tambour, solidaire du premier, ayant même axe que lui et entraînant les clichés successifs de la bande pelliculaire ; 3° un système réfléchissant (prisme à faces parallèles) interposé entre les deux tambours précédents et ayant pour fonction de renvoyer les images dans la direction des lentilles correspondantes ; 4° une lentille convergente faisant partie du système réfléchissant ci-dessus et corrigeant les aberrations de sphéricité des lentilles divergentes ; 5° un dispositif de prismes à faces parallèles avec loupe, interposé entre l'image et les yeux de l'observateur, de manière à produire deux images placées à l'écartement oculaire convenable, ce qui a pour effet d'assurer la vision binoculaire ; 6° un mode de commande mécanique des tambours et des bobines porte-pellicule, permettant d'enrouler facilement cette pellicule de l'une quelconque des bobines sur l'autre, sans changer le sens de la rotation de la manivelle motrice ; le diocinescope, qui n'est en réalité autre chose qu'un cinématoscope permettant la vue directe des images, pouvait aisément être disposé de manière à fonctionner automatiquement à la façon de ces appareils si nombreux que l'on installe aujourd'hui dans les salles d'exposition et qui entrent en marche après le dépôt d'une pièce de monnaie dans une fente ménagée à cette intention. [...] Il faut que le diocinescope [...] ait ses organes combinés de façon à exécuter les diverses opérations suivantes : être, au repos, installé de telle sorte que par la simple introduction d'une pièce de monnaie de valeur déterminée le système soit débrayé et que la pellicule enroulée sur une bobine porteuse puisse être, à l'aide de la manivelle, déroulée et obligée, avant d'aller se loger sur une autre bobine réceptrice, de passer sur le tambour d'entraînement dont la marche est solidaire de celle du tambour porte-lentilles. Mais ce n'est point tout. Il faut encore que sans que le spectateur ait à faire une manoeuvre spéciale autre que celle de toujours tourner dans le même sens la manivelle motrice, la bande pelliculaire, une fois entièrement déroulée dans le sens aller, reprenne une marche inverse de façon que le spectateur suivant puisse à son tour avoir la vue intégrale de la scène cinématographiée ; donc, il faut qu'automatiquement soit assuré le renversement de la marche du système et cela à l'instant précis où ce renversement devient nécessaire. De plus, il faut encore que la manivelle soit agencée de telle sorte qu'elle cesse d'agir sur le mécanisme moteur de l'appareil quand, par suite de la marche arrière de celui-ci, la pellicule se trouve à nouveau avoir repris sa position normale sur la bobine porteuse, le système étant alors embrayé encore une fois et ne pouvant plus être remis en liberté que par le dépôt d'une nouvelle pièce de monnaie. [...] L'observateur introduit une pièce de monnaie dans la fente de l'appareil ; cette pièce, guidée par la glissière, tombe sur un plateau monté à l'extrémité d'un levier et provoque ainsi la montée du verrou qui débloque la tige d'embrayage. L'observateur tire alors à lui cette tige à l'aide du bouton extérieur, mouvement qui a pour effet : 1° de débloquer l'arbre moteur ; 2° [...] de provoquer l'embrayage des roues avec les roues correspondant à la marche avant de la pellicule. [...] Lorsque la marche avant de la pellicule est terminée, le sens du mouvement est renversé automatiquement grâce au déplacement angulaire communiqué au levier par le bras, déplacement qui a pour effet d'assurer l'embrayage des roues respectivement avec les roues correspondant à la marche arrière de la pellicule ; l'observateur, tout en continuant à tourner la manivelle dans le même sens, voit donc la même scène animée se dérouler en sens inverse. [...]" (Georges Vitoux, "le Diocinescope", La Nature, n° 1489, 7 décembre 1901, p. 1-2).

Bibliographie

Georges Vitoux, "Le Diocinescope", La Nature, n° 1413, 23 juin 1900, pp. 59-62.
Le Photogramme, n° 7, vol. 4, Juillet 1900, p. 140.
Georges Vitoux, "le Diocinescope", La Nature, n° 1489, 7 décembre 1901, p. 1-3.
Catalogue Cinématographes et films, appareils automatiques, vues animées Georges Mendel, Paris, Georges Mendel, 1903.