Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Projecteur de film 17,5 mm

N° Inventaire : CNC-AP-96-187

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse cinématographique

Nom du modèle : Cinébloc type E série I

Numéro de fabrication : n° 723

Lieu de fabrication : Courbevoie, France

Année de fabrication : 1926

Brevet : René Adam et Ernest Louis Victor Rebillon, B.F. n° 571 413, 2 octobre 1923, "Cinématographe". Addition du 30 avril 1924.

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 17,5 mm ozaphane par deux griffes ; deux débiteurs dentés ; lanterne, moteur, rhéostat et lampe électriques incorporés ; manivelle ; emplacement pour les bobines débitrices et réceptrices sur les côtés ; pied réglable

Auteurs

Adam René

Rebillon Ernest-Louis-Victor

Fabricants

usine Gallus
Courbevoie, 17 quai de Seine

Utilisateurs

Adam René

Rebillon Ernest-Louis-Victor

Distributeurs

Société d'exploitations cinématographiques
Courbevoie, 17 quai de Seine

Cinébloc
Paris, 51 avenue Georges V

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

absent

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 35 cm
Largeur : 21.5 cm
Hauteur : 44 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Plaque métallique : "Cinébloc 17, quai de Seine, Courbevoie (Seine). Type E, Série I, n° 723" & "Usine Gallus constructeurs Courbevoie". Exemplaire transformé pour projeter du film 17,5 mm.

"L'appareil Cinébloc 1) est facilement transportable. Il pèse environ 5 kg ; malgré sa simplicité, son petit volume, il est d'une robustesse à toute épreuve. Il ne chauffe pas quelle que soit la durée d'une projection. Il peut être manié sans le moindre danger par tous (grand ou petits). Il peut être utilisé sur tous les courants (alternatif ou continu, quelque soit leur voltage). Il ne nécessite aucune installation spéciale. 2) Il a toutes les qualités d'un grand appareil. A 20 m, il donne une image couvrant l'écran d'une salle ordinaire (environ 4,50 m sur 3,50 m). Un dispositif breveté lui permet, malgré ses dimensions réduites, de passer des films d'une longueur correspondant à 400 m environ de film normal - les changements de bobines sont donc rares au cours d'une séance. 3) Il est incontestablement supérieur à tous les appareils grands ou petits. Il permet en effet a) la marche avant et arrière des films projetés, b) l'arrêt instantané sur une image déterminée, c) l'arrêt sur le titre, d) la projection de l'image au plafond et sur le sol, e) l'éclairage instantané de la salle au cours d'une projection. 4) C'est le meilleur et le plus économique des projecteurs fixes. C'est en même temps qu'un appareil cinématographique, un appareil de projections fixes (lanterne magique). Un dispositif spécial permet, sans le moindre préparatif, d'utiliser l'appareil comme projecteur fixe. Une collection comprenant plus de 100 000 vues fixes sera mise à la disposition de notre clientèle à des prix défiant toute concurrence. 5) Son prix est modique. Sans engagement, nos prix seront les suivants : appareil sans moteur, 1250 fr. Appareil avec moteur, supplément 300 fr. 6) Il est utilisable partout. Notre source de lumière est électrique ; pour les endroits qui ne possèdent pas l'électricité, nous avons imaginé un groupe électrogène obviant à cet inconvénient. Bien pénétrés de l'idée qu'un appareil, fût-il excellent, n'est rien, s'il n'est accompagné d'une cinémathèque abondante, nous avons réalisé pour l'enseignement une collection de films amusants ou instructifs de longueur variable ; leur ensemble compte 120 000 m pour notre première année d'exploitation. Nous insistons sur le point que cette collection est entièrement réalisée. Dans le minimum de temps, et pour ainsi dire à lettre vue, nous sommes à même de livrer la quantité de copies qui nous sera demandée - la longueur de ces copies oscille entre 100 et 400 m. [...] Nos supports sont en matière spéciale (Cellofilm) qui nous permet de les garantir strictement ininflammables. Ils sont également indestructibles, c'est à dire qu'au bout de plusieurs années ils sont utilisables sans qu'on puisse constater avec eux les retraits qui existent dans les films ordinaires et qui font que ceux-ci après quelques mois d'usage ne peuvent plus pratiquement être passés. Ils sont beaucoup plus résistants que les films ordinaires en celluloïd, présentent tous les avantages de ces derniers sans en avoir les inconvénients. Concessionnaire exclusif pour le monde entier : Société d'Exploitations Cinématographiques, siège social 51 avenue Georges-V, siège commercial 17 quai de seine, Courbevoie" (Cinébloc, breveté France & étranger, Appareil portatif pour projections animées et projections fixes, Paris, s.d.).

"Cinématographe de projection pouvant servir d'une façon générale pour toutes les projections mais convenant particulièrement pour l'enseignement, essentiellement caractérisé en ce que tous les organes sont enfermés dans une boîte hermétiquement close, dont les deux côtés latéraux reçoivent, l'un un noyau sur lequel la pellicule à projeter est enroulée, l'autre un noyau sur lequel la pellicule projetée sera enroulée, les côtés de la boîte de l'appareil de projection constituant les flasques de maintien de la pellicule sur les deux noyaux (...)" (Rebillon et Adam, brevet d'invention n° 571 414, 2 octobre 1923).

"L'appareil a été inventé par deux instituteurs qui ne sont pas inconnus de nos lecteurs, MM. Rebillon et Adam. Sa mise au point a été faite par les soins de deux sociétés, le Cinébloc et la Société d'Exploitations Cinématographiques, qui ont leurs bureaux 51, avenue George-V à Paris, et 17 quai de Seine à Courbevoie ; la Société d'Exploitations Cinématographiques est chargée de l'exploitation commerciale du Cinébloc. L'appareil a été, dans sa conception primitive, spécialement construit pour l'enseignement scolaire. Nous avions la bonne fortune, il y a quelques mois, d'assister aux premiers essais de l'appareil qui répondait déjà pleinement au but de ses auteurs ; mais ces derniers ont voulu plus, et ils ont réalisé, dans leur modèle définitif, l'appareil d'exploitation cinématographique rurale, dont le besoin se fait sentir peut-être avec la même intensité que l'appareil scolaire. Ils y ont pleinement réussi. C'est ainsi qu'avec ce petit appareil qui ne pèse pas plus de 5 kilos, que l'on peut brancher sur une simple prise de courant ou une lampe ordinaire, on peut projeter à 20 mètres de distance, sur un écran normal de salle cinématographique, des images qui, suffisamment éclairées, couvrent une surface dépassant 4 x 4 mètres. [...] La durée des lampes spéciales qu'il utilise dépasse 109 heures. Toute une série de dispositifs brevetés permettent : a) la marche avant et la marche arrière des films projetés ; b) l'arrêt instantané sur une image déterminée et plus spécialement sur le titre ; c) la projection sans déplacement de l'appareil au plafond ou sur le sol ; l'éclairage instantané de la salle au cours d'une projection et ce, sans interrompre cette dernière. Les bobines utilisées permettant la passation de films dont la longueur correspond à 400 mètres de film normal. [...] Sans aucune modification, on peut passer instantanément de la projection fixe à la projection animée, et réciproquement. [...] Le Cinébloc utilisera des films spéciaux de 22 mm de dimension. Ces films eux-mêmes constituent une véritable révélation dans l'art cinématographique, puisqu'ils ne sont pas en celluloïd, mais bien en cellofilm, une nouvelle matière sur laquelle on travaillait silencieusement depuis de nombreuses années, et qui est maintenant tout à fait au point. [...] Il est meilleur marché que le celluloïd. Il est d'une résistance infiniment plus grande (10 kilos de plus que le celluloïd à épaisseur égale). Le cellofilm est en outre sensibilisé dans son épaisseur, il en résulte qu'il est beaucoup moins sensible que le celluloïd aux rayures et, qu'en conséquence la durée d'un film se trouve prolongée au delà de limites jusqu'alors inconnues. Le cellofilm est rigoureusement indestructible, le temps n'a aucun effet sur lui, et il ne subit pas comme le celluloïd de retrait. Enfin, le cellofilm est rigoureusement ininflammable. La Société d'Exploitations Cinématographiques a préparé pour 1927 l'édition de 120 000 mètres de négatifs de films récréatifs ou scolaires, et 25 000 projections fixes de tous genres" (Jehan de Vimbelle, Le Cinébloc, Cinéopse, n° 85, 1er septembre 1926, p. 723-724).

"Le Cinébloc, breveté en France et à l'étranger. Appareil portatif de projection cinématographique plus spécialement destiné à l'enseignement, aux exploitations rurales de moyenne et petite importance, aux familles, etc. Caractéristiques : il peut passer des films de 400 m de longueur ; à 16 m, il couvre un écran de 4 m x 3,50 m. ; sa mise au point est aussi rapide que facile ; son maniement ne nécessite aucun apprentissage ; son poids est de 5 kg ; sa robustesse est à toute épreuve ; il permet la marche avant et arrière du film ; il permet l'arrêt instantané sur une image quelconque et sur le titre ; il projette indifféremment sur un écran vertical, sur le plafond ou sur le sol ; c'est l'un des plus simples et le meilleur marché des projecteurs fixes ou lanternes magiques. Le Cinébloc utilise des films réduits de 22 mm. Ces films sont en cellofilm, matière spéciale rigoureusement ininflammable, plus solide et moins coûteuse que le celluloïd. La cinémathèque scientifique et amusante du Cinébloc est aussi abondante que variée" (G.-Michel Coissac, Le Cinématographe et l'enseignement, Paris, Larousse, Cinéopse, 1926, p. 194).

La pellicule Ozaphane, ininflammable et bon marché, est breveté en décembre 1927 par la Société industrielle d'applications photographiques, société rebaptisée Société le Film Ozaphane fin 1928. C'est une bande de cellophane d'une épaisseur de 4/100e de millimètre qui ne comporte aucune émulsion, mais qui est sensibilisée dans sa masse par un mélange de composés diazoïques et de phénol. Cette pellicule est environ 1/3 plus légère que le celluloïd, son épaisseur réduite permet de monter sur une seule bobine environ 2000 mètres d'images, soit presque un film complet. un programme de 3000 m sur celluloïd pèse plus de 20 kg, il ne pèse que 7 kg en Ozaphane. Le tirage des copies s'effectue par contact avec un négatif sur un grand tambour rotatif ceint d'une couronne de lampes à vapeur de mercure. Les images impressionnées sur la cellophane sont ensuite fixées par des gaz ammoniaqués lors d'une exposition de 24 heures dans une étuve. Le film Ozaphane est édité en plusieurs largeurs: 17,5 mm en Allemagne, 22 mm de largeur en France pour le Cinébloc, 24 mm non perforé pour le Cinélux (1931) et 35 mm non perforé (mais perforations photographiées) au début des années 1930.

Bibliographie

G. Michel Coissac, Le cinématographe d'enseignement, Paris, 1926, p. 194.

Cinéopse, n° 85, 1er septembre 1926.

Cinébloc, breveté France & étranger, Appareil portatif pour projections animées et projections fixes, Paris, s.d.