Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Objectif de caméra 8 mm

N° Inventaire : AP-97-1945

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Optique

Nom du modèle : Objectif Pan Cinor Som Berthiot à diaphragme automatique Alphonse Martin

Numéro de fabrication : n° ZB 2300

Lieu de fabrication : Pau, France

Année de fabrication : 1957

Brevet : Alphonse Martin, B.F. n° 852 134, déposé le 25 mars 1939

Fiche détaillée

Type de l'appareil

diaphragme automatique s'ouvrant et se fermant selon la lumière reçue ; objectif à focale variable ; ouverture 2,8 ; foyer 10 à 30 mm ; viseur reflex ; cellule photoélectrique ; prise électrique ; manette de réglage ; présentoir en acier bouchonné

Auteurs

Martin Alphonse

Fabricants

Som Berthiot Société d'optique et de mécanique de haute précision
Paris, 125 bd Davout

Lévèque, Etablissements Pierre
Pau, Chemin Philippon

Utilisateurs

Martin Alphonse

Distributeurs

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Sujet du modèle

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Objectif

Som Berthiot Pan-Cinor f. : 2,8, foyer 10 à 30 mm

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 26 cm
Largeur : 11 cm
Hauteur : 18 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Exemplaire de présentation., conçu par Alphonse Martin. Inscription : "Diaphragme automatique. Brevet Alphonse Martin n° 852 134, 25 mars 1939".

"Alphonse Martin a mis au point en 1934 un système de réglage entièrement automatique du diaphragme pour appareils de prises de vues photographiques ou cinématographiques qui furent l'objet de trois premiers brevets déposés en 1938 au Grand Duché du Luxembourg et de deux brevets correspondants déposés l'un en France en 1939, l'autre aux Etats-Unis qui a été délivré pendant la guerre de 1941. Après la guerre, plusiers brevets de perfectionnemnt furent déposés en France, aux Etats-Unis et en Allemagne. Un prototype réalisé en 1936 mettait en évidence le fonctionnement robuste et précis. Ce n'est qu'en 1952 c'est à dire 14 ans après le dépôt du brevet initial qu'un industriel américain installé en France se proposait de construire une caméra à diaphragme automatique d'après les brevets Alphonse Martin. Cet industriel, directeur de la firme Emel, signa un contrat en 1952 qui comportait une option d'un an pour permettre d'étudier et de construire un prototype. Cet appareil a été réalisé dans les délais prévus et les propriétaires de cette firme, M. et Mme Green, firent un voyage dans le midi de la France en utilisant le prototype et réalisèrent un film de voyage. Le film était excellent [...]. L'option fut levée en 1953 et la fabrication en série décidée, mais pour des raisons de difficultés intérieures les établissements Emel ne purent mettre cette caméra en fabrication. En 1955, un autre constructeur français, Levêque à Pau qui construisait les caméras LD. 8, proposa de construire une caméra automatique d'après les brevets A. Martin. Un prototype fut réalisé par A. Martin. Un contrat fut conclu et la fabrication décidée, mais cet industriel fut obligé de construire une nouvelle usine, ce qui retarda la commercialisation qui fut enfin effective en 1957. [...] La caméra "L'Automatique LD. 8" donna entière satisfaction et obtint un très gros succès notamment à l'exposition de Washington en 1957. La caméra "Automatique LD. 8" fut remplacée par le même constructeur par "l'Eldematique" qui utilisait les mêmes brevets. [...] Amélioration automatique du système de diaphragme automatique, brevet Alphonse Martin, 5 juillet 1963. [...] Ce système était constitué par une cellule photo-électrique à couche d'arrêt au sélénium qui faisait prendre à l'index d'un micro-galvanomètre une position en fonction de l'éclairement du sujet. Un sélecteur spécial réglait automatiquement le diaphragme iris en fonction de l'éclairement du sujet. Un dispositif permettait d'utiliser les films de diverses sensibilités aux vitesses d'obturation utilisées. [...] Déjà sur les deux premiers appareils automatiques, le diaphragme utilisé était affiché pour que l'utilisateur connaisse les conditions d'éclairement du sujet et comportait un avertissement ou un blocage du déclencheur en cas d'insuffisance ou d'excès d'éclairement. Ce système de diaphragme automatique électronique est constitué par une cellule photo-électrique connectée à un pont de mesure qui commande un servo-moteur qui règle le diaphragme iris de l'objectif en fonction de l'éclairement du sujet, ce système permet d'utiliser les cellules à couches d'arrêt au sélénium ou au silicium ou les cellules photorésistantes" (A.D. Martin, Alphonse Martin, Biographie d'un inventeur français méconnu, Marseille, Georges A.D. Martin, 2009, p. 89-93).

"Le principe initial de ce système semi-automatique consiste à utiliser les déplacements de l'aiguille d'un microampèremètre actionné par une cellule photoélectrique à couche d'arrêt dont le champ est limité normalement par un système de cadre correspondant exactement au champ de l'objectif. L'opérateur n'a plus à contrôler le réglage du diaphargme. Il vise simplement le sujet à filmer dans une lunette placée sur le dessus du boîtier et presse sur un déclancheur en forme de gâchette. Cette manoeuvre met en marche le système d'entraînement de la caméra et détermine en même temps le réglage automatique de l'ouverture du diaphragme. Ce résultat est obtenu par la déviation de l'aiguille du microampèremètre sans commande directe, mais par l'action d'un système mécanique de pré-séléction. Lorsque l'opérateur appuie sur le levier de déclanchement, il détermine en réalité la manoeuvre du diaphragme, dans des conditions fixées à l'avance par le système photo-électrique et enregistré par une sorte de mémoire mécanique" (La Technique cinématographique, n° 1888, juin 1958, p. 176).


Bibliographie

Ciné-Amateur, juillet 1958.

La Technique cinématographique, n° 1888, juin 1958, p. 176.

Pierre Monier, "Une nouveauté remarquable en 8 mm : l'Automatique LD8", Cinéma chez soi, n° 10, février 1957, p. 30.

A.D. Martin, Alphonse Martin, Biographie d'un inventeur français méconnu, Marseille, Georges A.D. Martin, 2009, p. 89-95.