Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra film double 8 mm

N° Inventaire : AP-97-1944

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : L.D. 8 Eldematic ; LD 8 Eldematic

Numéro de fabrication : n° E 5075

Lieu de fabrication : Pau, France

Année de fabrication : 1959

Brevet : B.F. n° 852.134, 25 mars 1939

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film double 8 mm (16 mm) par une griffe ; deux débiteurs dentés ; magasins récepteur et débiteur intérieurs pour 7,50 m. de film ; moteur à ressort ; viseur tri-focales à cadres ; diaphragme automatique et à réglage manuel ; cellule photoélectrique amovible spéciale pour mesure de la lumière incidente ; dispositif compensateur d'ambiance pour prise de vue à contre-jour ; présentoir en acier avec grille correspondant à la sensibilité du film ; compteur de film ; boîtier peinture grise/marron givrée

Auteurs

Martin Alphonse

Fabricants

Lévèque, Etablissements Pierre
Pau, Chemin Philippon

Utilisateurs

Martin Alphonse

Distributeurs

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Sujet du modèle

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Objectif

Som Berthiot 1,9 foyer 12,5 mm

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 15.5 cm
Largeur : 11 cm
Hauteur : 20 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Marque : "Eldematic L.D. 8" ; "Diaphragme automatique. Brevet Alphonse Martin n° 852.134, 25 mars 1939".

"L'Eldematic utilise un sélecteur amplificateur mécanique, sans batterie (système Martin) simple et indéréglable qui ne sollicite aucun effort du galvanomètre et règle instantanément et automatiquement un diaphragme à iris multilames classique qui conserve à l'optique toutes ses qualités, ce qui est indispensable pour obtenir à la projection un piqué si nécessaire en 8 mm. (...) La cellule est logée dans un boîtier vitré, isolé des agents extérieurs, sans déplacement mécanique, à l'abri de toute altération. Cette cellule est largement dimentionnée, ce qui permet d'utiliser un galvanomètre du type blindé anti-choc, sans magnétisme extérieur, qui donne à l'ensemble une grande robustesse et permet un étalonnage rigoureux. (...) Dans l'Eldematic la mesure de l'éclairement et le réglage du diaphragme se font simultanément et instantanément au moment du déclenchement (...)" (Ciné-Amateur, février 1960).

"Le principe initial de ce système semi-automatique consiste à utiliser les déplacements de l'aiguille d'un microampèremètre actionné par une cellule photoélectrique à couche d'arrêt dont le champ est limité normalement par un système de cadre correspondant exactement au champ de l'objectif. L'opérateur n'a plus à contrôler le réglage du diaphargme. Il vise simplement le sujet à filmer dans une lunette placée sur le dessus du boîtier et presse sur un déclancheur en forme de gâchette. Cette manoeuvre met en marche le système d'entraînement de la caméra et détermine en même temps le réglage automatique de l'ouverture du diaphragme. Ce résultat est obtenu par la déviation de l'aiguille du microampèremètre sans commande directe, mais par l'action d'un système mécanique de pré-séléction. Lorsque l'opérateur appuie sur le levier de déclanchement, il détermine en réalité la manoeuvre du diaphragme, dans des conditions fixées à l'avance par le système photo-électrique et enregistré par une sorte de mémoire mécanique" (La Technique cinématographique, n° 1888, juin 1958, p. 176).

"Alphonse Martin a mis au point en 1934 un système de réglage entièrement automatique du diaphragme pour appareils de prises de vues photographiques ou cinématographiques qui furent l'objet de trois premiers brevets déposés en 1938 au Grand Duché du Luxembourg et de deux brevets correspondants déposés l'un en France en 1939, l'autre aux Etats-Unis qui a été délivré pendant la guerre de 1941 (n° 2 242 013, 13 mai 1941). Après la guerre, plusiers brevets de perfectionnemnt furent déposés en France, aux Etats-Unis et en Allemagne. Un prototype réalisé en 1936 mettait en évidence le fonctionnement robuste et précis. Ce n'est qu'en 1952 c'est à dire 14 ans après le dépôt du brevet initial qu'un industriel américain installé en France se proposait de construire une caméra à diaphragme automatique d'après les brevets Alphonse Martin. Cet industriel, directeur de la firme Emel, signa un contrat en 1952 qui comportait une option d'un an pour permettre d'étudier et de construire un prototype. Cet appareil a été réalisé dans les délais prévus et les propriétaires de cette firme, M. et Mme Green, firent un voyage dans le midi de la France en utilisant le prototype et réalisèrent un film de voyage. Le film était excellent [...]. L'option fut levée en 1953 et la fabrication en série décidée, mais pour des raisons de difficultés intérieures les établissements Emel ne purent mettre cette caméra en fabrication. En 1955, un autre constructeur français, Levêque à Pau qui construisait les caméras LD. 8, proposa de construire une caméra automatique d'après les brevets A. Martin. Un prototype fut réalisé par A. Martin. Un contrat fut conclu et la fabrication décidée, mais cet industriel fut obligé de construire une nouvelle usine, ce qui retarda la commercialisation qui fut enfin effective en 1957. [...] La caméra "L'Automatique LD. 8" donna entière satisfaction et obtint un très gros succès notamment à l'exposition de Washington en 1957. La caméra "Automatique LD. 8" fut remplacée par le même constructeur par "l'Eldematique" qui utilisait les mêmes brevets. [...] Amélioration automatique du système de diaphragme automatique, brevet Alphonse Martin, 5 juillet 1963. [...] Ce système était constitué par une cellule photo-électrique à couche d'arrêt au sélénium qui faisait prendre à l'index d'un micro-galvanomètre une position en fonction de l'éclairement du sujet. Un sélecteur spécial réglait automatiquement le diaphragme iris en fonction de l'éclairement du sujet. Un dispositif permettait d'utiliser les films de diverses sensibilités aux vitesses d'obturation utilisées. [...] Déjà sur les deux premiers appareils automatiques, le diaphragme utilisé était affiché pour que l'utilisateur connaisse les conditions d'éclairement du sujet et comportait un avertissement ou un blocage du déclencheur en cas d'insuffisance ou d'excès d'éclairement. Ce système de diaphragme automatique électronique est constitué par une cellule photo-électrique connectée à un pont de mesure qui commande un servo-moteur qui règle le diaphragme iris de l'objectif en fonction de l'éclairement du sujet, ce système permet d'utiliser les cellules à couches d'arrêt au sélénium ou au silicium ou les cellules photorésistantes. [...] La caméra Automatique LD 8 comporte une cellule photo-électrique au sélénium qui est connectée à un micro-galvanomètre dont l'aiguille prend une position qui est fonction de l'éclairement du sujet qui fait l'objet de la prise de vue, des grilles interchangeables placées devant la cellule permettent d'utiliser des films de sensibilités différentes" (A.D. Martin, Alphonse Martin, Biographie d'un inventeur français méconnu, Marseille, Georges A.D. Martin, 2009, p. 89-95).

Bibliographie

Ciné-Amateur, juillet 1958.

La Technique cinématographique, n° 1888, juin 1958, p. 176.

Pierre Monier, "Une nouveauté remarquable en 8 mm : l'Automatique LD8", Cinéma chez soi, n° 10, février 1957, p. 30.

A.D. Martin, Alphonse Martin, Biographie d'un inventeur français méconnu, Marseille, Georges A.D. Martin, 2009, p. 89-95.