entraînement du film 35 mm par deux griffes et deux griffes de fixité ; presseur intermittent ; roue excentrique et rampe hélicoïdale ; deux débiteurs dentés ; deux magasins intérieurs pour 120 mètres de film ; tourelle rotative à six objectifs ; viseur ; compteur d'images ; compteur métrique ; compteur de tours ; obturateur réglable ; poinçon pour pellicule ; viseur clair avec hausse à trois trous ; une fenêtre en bas pour l'impression et mise au point par dépoli ou sur pellicule, une fenêtre en haut pour la mise au point par viseur à loupe, dépoli ou sur pellicule ; loupe de visée fixée sur la porte ; dispositif pour fondu automatique et prise de vue image par image ; poignée cuir ; au dos, cadran de distances pour mise au point ; porte-caches intérieur pour trucage ; caisson aluminium, polie et vernie au four
Méry Jean
Paris
Eclair, Société des Etablissements
Paris, 12 rue Gaillon
Méry Jean
Paris
Eclair, Société des Etablissements
Paris, 12 rue Gaillon
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cinq objectifs (sur six), un sans marque ; Cooke Speed Panchro lens N° 288 122 50 mm ; f : 2 ; Cooke Speed Panchro lens N° 288 485 35 mm f : 2 ; Cooke Speed Panchro lens N° 288 609 Taylor & Taylor & Hobson ; Cooke Speed Panchro lens N° 305 047 40 mm f : 2
Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 36 cm
Largeur : 27 cm
Hauteur : 27 cm
Diamètre :
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Gravé au dos : "Syst. J. Méry N° 601. Bte S.G.D.G. Le Caméréclair 12 rue Gaillon Paris". Voir modèle à quatre objectifs (1924) : AP-95- 1436.
Exemplaire du directeur de la photographie Georges Périnal.
"C'est en 1919 que j'ai commencé mes travaux du Caméréclair... Pendant la guerre j'étais chef d'atelier à Eclair où j'avais initié mon équipe à la fabrication des goniomètres pour l'aviation. Charles Jourjon, avec ce bel esprit d'entreprise que vous lui connaissez, me dit un jour : "Debrie est actuellement le seul à fabriquer des appareils de prise de vues. Si nous cherchions quelque chose ?"... Au début cela n'alla pas tout seul car nous voulions faire vraiment oeuvre originale. A force de chercher et d'écouter les doléances des opérateurs qui se plaignaient de la difficulté de changer d'objectifs, surtout dans les extérieurs, l'idée me vint de construire un appareil qui portât, sur une tourelle mobile, plusieurs objectifs en permanence. Le premier appareil qui sortit de nos ateliers portait quatre objectifs ; la mise au point se faisait par le côté et seulement sur verre dépoli. Les opérateurs me demandèrent de réaliser également la mise au point sur la pellicule et je leur donnai satisfaction.... Aujourd'hui le Caméréclair comporte six objectifs qu'un simple mouvement tournant de la tourelle amène en une seconde devant la fenêtre de l'appareil. On peut y mettre des objectifs de toute ouverture et de tous foyers, même de 20 mm, 18 mm et en dessous... Jusqu'à présent nous avons travaillé à la pièce sans pouvoir organiser de véritable travail en série. Nous organisons actuellement le travail en série..., et nous pourrons d'ici peu produire jusqu'à deux cents appareils par an et plus si, comme nous l'espérons, le Caméréclair 1928 remporte sur les marchés étrangers le même succès qu'il a connu en France dès sa présentation au Salon. A l'affût de tous les perfectionnements désirables, en constante relation avec les opérateurs, nous entendons faire du Caméréclair l'appareil idéal de prise de vues" ("Le Caméréclair, quelques instants avec son inventeur M. Méry", Cinéma, janvier 1929, p. 79-80).
"Les constructeurs de l'ancien Caméréclair modèle 1924, encore recherché aujourd'hui à haut prix pour ses qualités mécaniques et la fidélité constante de ses résultats, se devaient de suivre les progrès importants réalisés par les opticiens dans leurs merveilleux objectifs et par les fabricants de films vierges dans leurs émulsions orthochromatiques et pantochromatiques d'une extraordinaire sensibilité. Une étude attentive et des essais coûteux poursuivis pendant de nombreux mois ont permis de mettre à la disposition des opérateurs un appareil difficile à surpasser au double point de vue de la technique cinématographique et de l'exécution mécanique. Le nouvel appareil Caméréclair possède la simplicité de manoeuvre des anciens appareils et de nombreux perfectionnements dont le plus apprécié est son fonctionnement quasi silencieux qui le fait rechercher pour le cinéma parlant ou sonore. [...] L'ouverture de l'obturateur a pu être portée à 170° par l'emploi de mouvements mécaniques judicieux qui s'accomplissent tous pendant l'obturation. [...] Le mécanisme est pratiquement silencieux et d'une douceur incomparable. L'ouverture de l'obturateur ayant été portée à 170°, les griffes de traction opèrent leur descente en un temps très court, mais toutefois sans aucun danger pour les perforations. Pendant que les griffes de traction se retirent, les griffes de fixité pénètrent dans les perforations et actionnent vers la fin de leur poussée le cadre presseur intermittent qui maintient le film pendant l'exposition et qui s'en éloigne pendant la traction. Le résultat est d'une fixité absolue des images et l'absence de toutes rayures, effluves ou autres détériorations du film. Le couloir règne sur toute la hauteur de l'appareil. Il possède deux fenêtres rectangulaires dénommées fenêtre de viseur et fenêtre d'impression. Chaque fenêtre a sa porte indépendante ouvrant de gauche à droite [...]. Un très important perfectionnement est le nouveau porte-caches intérieur. il est percé de deux ouvertures correspondant aux deux fenêtres et il s'introduit par le haut de l'appareil. [...] On dispose dans le nouveau Caméréclair de cinq moyens de faire la mise au point. 1° Mise au point sur dépoli par l'objectif viseur : la loupe restant en haut, on fera la mise au point sur le dépoli avec sécurité, puisque l'objectif viseur et l'objectif d'impression ont le même foyer et donnent des images identiques. Corriger la parallaxe, si l'on veut rigoureusement le même champ en hauteur. 2° Mise au point sur dépoli en haut par l'objectif d'impression ; 3° Mise au point sur dépoli dans la fenêtre d'impression ; 4° Mise au point sur pellicule dans la fenêtre d'impression ; 5° Mise au point au décamètre ou au télémètre. [...] On sait qu'il est d'usage de perforer les nouvelles bandes panchromatiques à chaque fin de scène, sur le bord du film, d'encoches arrondies qui servent de repères pour les opérations ultérieures. On sait aussi que la chute libre de ces découpures dans l'intérieur de l'appareil peut causer de multiples ennuis car elles envahissent tous les organes du mécanisme. Aussi le Caméréclair est-il pourvu d'un perforateur minuscule, mais efficace, qui éjecte dans une petite boîte close les découpures du film. En dévissant le couvercle de cette boîte, on les projette aisément au dehors. Il est recommandé de vider cette boîte chaque jour. [...] Cinq cadrans sont disposés sur le côté droit de l'appareil. 1° Le cadran du compteur d'images. Enregistre jusqu'à 52 images. Remise à zéro par l'aiguille. 2° Le cadran du compteur de mètre. Enregistre jusqu'à 120 mètres. Remise à zéro par l'aiguille. 3° Le cadran du compteur de tours. Extrêmement précieux pour la technique actuelle. Peut compter jusqu'à 1000 tours. Son mouvement peut être suspendu ou repris à volonté en tirant vers l'arrière de 2 mm ou en repoussant à fond le petit bouton. 4° Les cadrans d'obturateur. Ces cadrans sont pourvus de petits volets répétiteurs qui indiquent en degrés tous les mouvements du volet réel de l'obturateur de 0 à 170 degrés. 5° Cadran des fondus. Les fondus sont réalisés de plusieurs manières : a) A la main, en fermant ou ouvrant graduellement le diaphragme de l'objectif, ce qui n'offre qu'une régularité relative. b) A la main, par le bouton auquel on peut substituer à volonté la petite manivelle. En tournant ce bouton avec un peu d'adresse, on peut obtenir tous les fondus imaginables, quelle que soit l'ouverture initiale de l'obturateur. c) Automatiquement. On obtient le fondu automatique en embrayant le dispositif automatique au moyen de la petite manivelle visible sur le haut de l'appareil. Une légère pression du doigt suffit pour faire engrener les deux rouages. Cesser la pression à la fin du fondu. [...] L'apparition du cinéma parlant et l'augmentation du nombre d 'images à la seconde qu'il exige, c'est à dire 24 images au lieu de 16, ne permet plus à l'opérateur d'entretenir à la main une rotation de la manivelle aussi accélérée. D'où la nécessité d'un moteur et de son complément détesté des opérateurs, une batterie d'accumulateurs. Le moteur spécialement étudié pour le Caméréclair est puissant, quoique léger. Il fonctionne sans rhéostat et permet toutes les allures (de 14 à 30 images à la seconde)" (Le Caméréclair Système Méry, appareil de prise de vues cinématographiques pour professionnels, Paris, Ch. Jourjon, s.d.).
"La boîte extérieure, à bords arrondis, du "Caméréclair 120 mètres", est entièrement en aluminium durci... La boîte est soigneusement polie et vernie au four pour permettre une très bonne isolation calorifique du mécanisme : même en plein soleil et sous les tropiques, la température intérieure de l'appareil reste modérée, permettant ainsi à la pellicule de conserver la souplesse nécessaire..." (Mode d'emploi Etablissements cinématographiques Eclair, La Caméréclair "120 mètres", notice descriptive, Paris, Eclair, s.d.).
"Appareil le plus compact et le plus léger. Tourelle à 6 objectifs avec décentrement. Vision sur film dépoli par loupe à fort grossissement avec possibilité de suivre le sujet sur dépoli par un deuxième objectif et cadran arrière indiquant les distances pour 1 à 12 objectifs. Fixité absolue par contregriffes et presseur intermittent. Commande par moteur spécial sous 32 volts donnant toutes les vitesses absolument constantes depuis 12 jusqu'à 30 images seconde ou commande par manivelle. Fondu automatique au moteur ou à la manivelle. Prise de vue image par image" (publicité Le Caméréclair, Paris, s.d.).
Etablissements cinématographiques Eclair, La Caméréclair "120 mètres", notice descriptive, Paris, Eclair, s.d.
Le Caméréclair Système Méry, appareil de prise de vues cinématographiques pour professionnels, Paris, Ch. Jourjon, s.d.
"Le Caméréclair, quelques instants avec son inventeur M. Méry", Cinéma, janvier 1929, p. 79-80.
La Cinématographie française, 31 décembre 1927.
Filmtechnik, n° 3, 1928.
"In memoriam Jean Méry", AFITEC, 1950.
Lettre de Madame Périnal à Henri Langlois, 4 juin 1969.