Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra film 35 mm

N° Inventaire : AP-95-1558(1/2)

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Ciné Sept ; le Sept

Numéro de fabrication : n° R. 05944

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1925

Brevet : Giuseppe Giovanni Battista Tartara, B.F. n° 494 506, 6 janvier 1919 : "Appareil automatique pour la prise de photographies fi... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm par deux griffes et croix de Malte ; un débiteur denté ; moteur à ressort détachable ; deux magasins intérieurs de 5 mètres ; viseur ; mécanisme d'entraînement pour la cinématographie, la photographie posée et la photographie instantanée

Auteurs

Tartara Giuseppe Giovanni Battista

Rivetta Giovanni
Paris

Fabricants

Debrie, Etablissements André
Paris, 111-113 rue Saint-Maur

Utilisateurs

Tartara Giuseppe Giovanni Battista

Rivetta Giovanni
Paris

Distributeurs

Société française Sept
Paris, 86 avenue Kléber

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

H. Roussel Stylor f : 3,5 F : 50

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 9.5 cm
Largeur : 12 cm
Hauteur : 14 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Gravé sur la face avant : "Société française Sept, Paris. Sept. Construit par les établissements André Debrie Paris. R. 05944. Made in France".

Peut être utilisé comme appareil photo (peut faire 250 photos séparées ou 5 mètres de vues cinématographiques). Vendu 1850 francs en 1925.

L'appareil a d'abord été fabriqué en Italie par la société F.A.C.T. de Turin sous le nom "Autocinéphot" : "C'était vers la fin de 1918 ou le commencement de 1919. J'habitais alors Paris. Pendant un de mes voyages en Italie, j'avais eu l'occasion de voir avec mon ami M. Rivetta un tout petit appareil de prise de vues automatiques, le premier je crois, actionné par un moteur à ressort. Cet appareil avait été construit par un tailleur de Turin, M. Tartara, qu'un esprit inventif et un dynamisme inlassable éloignaient bien souvent de son activité professionnelle. Il s'agissait d'une petite caméra contenant 3m50 de film standard, actionnée par un petit moteur à ressort détachable de l'appareil. Ce moteur avait un dispositif qui permettait de faire soit des prises de vues animées, soit des photographies séparées, instantanées ou à pose. Le nom que l'inventeur avait donné à son appareil était assez compliqué, mais expressif: Autocinéphot. La construction était des plus rudimentaires, le problème du chargement et du déchargement en plein jour à peine envisagé ; le fonctionnement une question de chance ; la solidité une supposition ; la fixité des images sur l'écran un simple désir. [...] Après ces réflexions mon ami Rivetta et moi nous décidions, en rentrant à Paris, de présenter le système aux Etablissements A. Debrie. Lorsque M. Debrie vit l'appareil, il constata que, si le modèle que nous présentions avait été fait "avec les pieds", il contenait cependant le principe d'une réalisation très intéressante. L'affaire fut conclue. Quelques mois plus tard, les Etablissements Debrie lançaient sur le marché international le fameux appareil Sept, un vrai modèle de perfection mécanique et photographique, où les idées du tailleur italien avaient trouvé une réalisation au-dessus de tout espoir. Au cors de l'année suivante, je dus me rendre en Allemagne, où l'opinion des techniciens était nettement hostile. [...] Ce ne fut qu'après une série de vues faites avec un Sept que les techniciens allemands purent se convaincre des immenses possibilités qui s'ouvraient aux appareils à moteur indépendant. En quelques mois, le marché allemand fut envahi par une quantité de petits appareils automatiques (Akika, Amak, Coco, Kinamo, etc.), dont la plupart ont disparu, sauf le dernier" (Ernesto Cauda, La technique cinématographique, n° 48, décembre 1934).

"En 1921, les Etablissements André Debrie construisent (jusqu'en 1926) en accord avec la société Sept, un appareil léger et compact de prises de vues cinématographiques ou photographique (image par image) comportant 5 m de pellicule 35 mm. Le Sept était le premier appareil automatique mis à la disposition des amateurs, et même des reporters jusqu'en 1923, l'opérateur Forster put, avec cet appareil de dimensions extrêmement réduites, filmer le Pape Pie XI au cours d'une audience dans la salle Ducale" (Historique des Etablissements André Debrie, Paris, Debrie, 1964, p. 8).

"L'appareil Sept permet de faire aussi bien la photographie image par image que la prise de vue animée. L'entraînement de l'obturateur et de la pellicule est automatique. Les qualités du Sept peuvent se résumer dans l'appellatif Photo Ciné Automatique. L'appareil Sept est complètement automatique et se compose de deux parties : 1° L'appareil proprement dit, qui contient tous les organes nécessaires pour obtenir la photographie et la cinématographie, il est actionné par : 2° le mécanisme moteur, qui règle tous les mouvements. Ce mécanisme moteur est fixé à l'appareil par quatre vis (facilement démontables à la main). L'appareil Sept est de haute précision, chaque pièce étant soigneusement ajusté" (Société française Sept, 86 avenue Kléber, Le Photociné Sept, instruction, Paris, s.d.).

"L'appareil Sept permet de faire soit 5 mètres de vues cinématographiques, soit 250 photos séparées (instantanées ou posées). Chargement et déchargement en plein jour. Pas de manivelle à tourner, pas de trépied. Tout le fonctionnement est automatique. L'appareil Sept tient dans la main sous un volume très restreint. [...] L'appareil est muni d'un objectif extra-lumineux, ouverture à 1 : 3,5, foyer 50 mm. Mise au point et diaphragme comme dans tous les appareils cinématographiques et photographiques. Obturation à 1/60 de seconde pour le cinéma et 1/40 pour l'instantanée. Le mécanisme est réglé à une cadence de 15 images à la seconde, ce qui donne pour 5 mètres de film 17 " de cinéma (temps suffisant pour une scène ordinaire). Le mécanisme moteur règle tout le fonctionnement de l'appareil : il est remonté à l'aide d'une clé comme un mécanisme d'horlogerie et le déclanchement s'opère par simple pression du déclancheur. Un bouton de réglage détermine selon sa position le genre de fonctionnement : ciné - pose - instantanée. Le mécanisme moteur est fixé à l'appareil par 4 vis facilement démontables. Le chargement et déchargement de l'appareil se fait en plein jour. Le film sensible est enfermé dans une boîte magasin spéciale qui s'ouvre et se ferme à l'intérieur même de l'appareil par une commande placée à l'extérieur de l'appareil. L'appareil Sept est muni de : 1° un viseur à double effet pour visée perpendiculaire et sur le côté ; 2° un compteur qui indique le nombre des photos prises ; 3° un volet sur l'axe optique qui permet la mise au point directe sur la pellicule ; 4° un écrou au pas du congrès pour fixer l'appareil sur pied. L'appareil Sept avec 2 boîtes-magasin et 2 moyeux dans sac cuir naturel doublé, avec objectif Huet Lacour-Berthiot, Optis, 1500 fr. Avec objectif Tessar-Krauss, supplément 250 fr." (Société française Sept, 86 avenue Kléber, Le Sept, appareil photociné automatique, Paris, s.d.).

Bibliographie

Société française Sept, 86 avenue Kléber, Le Photociné Sept, instruction, Paris, s.d.

Société française Sept, 86 avenue Kléber, Le Sept, appareil photociné automatique, Paris, s.d.

La Science et la Vie, septembre 1921, p. 353-354.

Cinéopse, n° 33, 1er mai 1922.

Mode d'emploi The Kino-Hand Camera Sept, Paris, s.d.