Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

Accueil > Collection > Caméra film 16 mm

Caméra film 16 mm

N° Inventaire : AP-20-3439

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Beaulieu R 16 Automatic

Numéro de fabrication : n° 677 435

Lieu de fabrication : Romorantin, France

Année de fabrication : 1965

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 16 mm par une griffe ; deux débiteurs dentés ; obturateur à guillotine avec miroir à 45° pour la visée reflex ; moteur électrique intérieur à transistors ; emplacement intérieur pour une bobine débitrice et une bobine réceptrice de 30 m. ; variateur de vitesse 2-64 images/s. ; prise de vue image par image ; marche arrière ; compteur métrique ; compteur d'images ; potentiomètre de réglage du système sensitométrique ; tachymètre ; prise pour son synchro-pilote ; oculaire de visée ; visée reflex ; poignée avec accumulateurs

Auteurs

Informations non disponibles

Fabricants

Som Berthiot Société d'optique et de mécanique de haute précision
Paris, 125 boulevard Davout

Beaulieu, Etablissements Marcel
Romorantin, 17 rue des Capucins

Chris Marker
Paris

Utilisateurs

Informations non disponibles

Distributeurs

Beaulieu, Etablissements Marcel
Paris, 6 avenue de Villars

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Som Berthiot Paris 1 144 698 Cinor 1:1,9 F = 10

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 30.5 cm
Largeur : 10.5 cm
Hauteur : 29 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque : "Beaulieu R16 Spécial Zoom".

Exemplaire ayant appartenu à Chris Marker. Son prénom figure sur une étiquette Air France accrochée à la dragonne. Une facture atteste son acquisition le 26 décembre 1979 à la FNAC Etoile. Un autre exemplaire lui ayant appartenu figure dans les collections : AP-13-2833.

"La Beaulieu R 16 Automatic est sûrement la plus connue des caméras 16 mm, appréciée tant par les amateurs que par les professionnels. Son système de visée Beaulieu à miroir et obturateur à guilltone dirige la totalité de la lumière sur le film. Une cellule de haute précision et de très grande sensibilité incorporée au système de visée mesure la lumière à travers l'objectif directement sur le dépoli. Elle fait réagir instantanément le diaphragme à la moindre variation de lumière. La Beaulieu R 16 Auto a été conçue pour enregistrer d'une manière parfaite l'image et le son. Un dispositif électronique permet une régularité absolue de défilement. Beaulieu a équipé les zooms Angénieux 10 x 12 et 4 x 17 d'une commande électrique à vitesses variables progressives (commande débrayable). La R 16 peut recevoir la plupart des objectifs photo 24 x 36 grâce à des bagues d'adaptation. Livrable également en version semi-automatique, mono-objectif ou à tourelle, et en version endoscopique. Magasin de 60 m instantanément adaptable" (Beaulieu R 16 Automatic, s.l., Beaulieu, s.d.).

"Sur le capot d'une Ford Mustang avec Claude Lelouch... Avec Brigitte Bardot et François Reichenbach à la découverte de l'Amérique... Chez les grands fauves avec Jean Rouch... Chez les Siciliens ombrageux avec Mario Ruspoli... Les plus grands cinéastes ont choisi la Beaulieu R 16. La Beaulieu R 16 est partout avec les chefs de file du Nouveau Cinéma. Elle participe étroitement aux oeuvres jeunes, insolites et courageuses de la nouvelle vague de cinéastes, ceux qui ont dévissé la caméra de son trépied pour créer une nouvelle écriture de cinéma. François Reichenbach qui l'a étrennée aux jeux Olympiques de Grenoble déclare : "Pour faire un reportage rapide, impressionniste, il faut une caméra légère, la Beaulieu R 16 pèse moins de 3 kg et fonctionne pratiquement toute seule. [...] Claude Lelouch l'a essayée au Vietnam : "Elle offre, dit-il, une sécurité supplémentaire aux correspondants de guerre. Légère, silencieuse, elle permet de s'aventurer là où autrefois un reporter équipé d'un matériel lourd représentait une cible rêvée pour les tirs rapprochés". [...] La liaison entre la Beaulieu R 16 et le magnétophone muni d'une tête de synchronisation est assurée par l'intermédiaire du synchro-pilote. Ce synchro-pilote mû par le moteur de la caméra, produit un courant alternatif qui s'enregistre sous forme de signal, en même temps que le son, sur la bande magnétique. A la recopie, en laboratoire, l'enregistrement est transféré sur une bande magnétique perforée 16 mm qui peut après le montage être repiquée sur le film (par procédé optique ou magnétique). La Beaulieu R 16 et un magnétophone portatif à piles (Uher 1000 Report Pilot ou Nagra) constituent un groupe image son, très léger, maniable, d'une solidité à toute épreuve.." (Notice Beaulieu R. 16 Automatic, Paris, Maison Brandt frères, s.d.).

"Marcel Beaulieu est né à Paris en 1908. Dès sa jeunesse, il étudie l'électricité et la mécanique. Il entre ensuite au service de la firme Continsouza qui construit alors les fameuses caméras Pathé. Un an plus tard, il entre chez Gaumont où il s'occupe de la mise au point des premiers projecteurs sonores 35 mm. A peine âgée de 32 ans, l'ingénieur Beaulieu dessine sa première caméra 16 mm (ETM P16), dont la fabrication en série est prise en charge en 1942 par l'E.T.M. Mais Marcel beaulieu désire fabriquer lui-même ses caméras. Sous la marque G.I.C., il sort une première caméra 8 mm pour bobines de 15 m. Cette caméra est bientôt suivie d'une 9,5 mm et d'une 16 mm. 1950 marque un tournant dans la vie de Marcel Beaulieu. Cette année-là, dans un modeste atelier de Champigny-sur-Marne, une nouvelle caméra est prête, elle porte le nom de Beaulieu M 16. Le succès de cette caméra destinée surtout aux professionnels, fait pressentir à Marcel Beaulieu le potentiel du rayon amateur. Il s'attaque donc au 8 mm, et met le modèle T 8 Président en fabrication. Cet appareil à double objectif est suivi de la caméra M 8 à un objectif. Avec ces deux modèles, le nom de Beaulieu s'affirme sur le marché national et le succès de cette action amène Marcel Beaulieu à concentrer ses efforts sur la qualité des productions qui, très vite, se mesurent avec les plus grands noms de l'époque. En 1958, c'est la sortie du modèle R 16, caméra à visée reflex ; moins d'un après, c'est au tour des MR 8 et TR 8 de sortir. Cette époque coïncide avec l'apparition des Beaulieu sur le marché européen. En 1960, l'achat d'une usine à Romorantin indique assez la progression de l'entreprise. A partir de 1961, une nouvelle série de caméras à visée reflex est mise en vente. Certaines d'entre elles possèdent l'automatisme total du diaphragme. Lorsqu'en 1965 le nouveau format Super 8 fait son apparition et connaît l'essor que l'on sait, Beaulieu est avec la 2008 S, révolutionnaire, l'un des premiers constructeurs à assimiler le nouveau format. 1978 est une date importante : au printemps, le fils de Marcel Beaulieu, Jacques Beaulieu, accède à la présidence de Beaulieu S.A., alors qu'apparaissent sur le marché deux produits très nouveaux : - la 1008 XL, caméra super 8 sonore destinée à un large public ; - le projecteur 708 EL étudié pour restituer toutes leurs qualités aux films tournés avec les caméras les plus performantes. 1979 s'annonce comme une grande année Beaulieu avec le lancement de la 6008 S" (Résumé historique délivré par la firme Beaulieu en 1979).

Bibliographie

Beaulieu R. 16 Automatic, Paris, Maison Brandt frères, s.d.

Beaulieu R 16 Automatic, s.l., Beaulieu, s.d.

Jean-Claude Laubie, "La caméra Beaulieu R16", Cinéscopie, n° 39, septembre 2015, p. 5-9.

Patrice-Hervé Pont, Jean-Loup Princelle, 50 ans de caméras françaises, Ondreville sur Essonne, France, 2007, p. 22.