De nombreux historiens du cinéma voient dans l’Expressionnisme la contribution principale de l’Allemagne à l’esthétique du film muet. Dans l’Histoire du cinéma de Maurice Bardèche et Robert Brasillach (1935), le chapitre consacré au cinéma allemand des années 20 ne connaît que deux sous-parties : « l’Expressionnisme » et « le Réalisme expressionniste », et même quand, dans un chapitre ultérieur, ils parlent du « Nouveau Réalisme », les auteurs en soulignent le caractère obsessif, étouffant et cauchemardesque. De même, le volume consacré au muet de l’Histoire illustrée du cinéma de René Jeanne et Charles Ford (1966) ne retient du cinéma allemand - à part les films abstraits - que le seul Expressionnisme.
Si c’est une visée réductrice qui néglige l’énorme variété dans la production allemande de l’époque, elle a néanmoins fortement marqué l’image du muet allemand dans l’histoire du cinéma.
(Offset, 54 x 40 cm)
Les films cités comme « chefs-d’œuvre expressionnistes » sur cette affiche datée de 1995 témoignent de l’amalgame fait entre films allemands de la République de Weimar parlants ou muets…