Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

Accueil > Collection > Projecteur de film 63 mm trichrome

Projecteur de film 63 mm trichrome

N° Inventaire : AP-02-2392

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse cinématographique

Nom du modèle : Pathé - Mundial transformé ; Kineidochrom

Numéro de fabrication : Type C, Serie n° 5264 (lampe à arc)

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1922

Brevet : Rodolphe Berthon et Maurice Audibert, BF n° 434 002, 11 novembre 1910, "Dispositif de prise de vues et de projections cinémat... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 63 mm par croix de Malte à bain d'huile ; trois débiteurs dentés ; carter débiteur et récepteur ; objectif à trois lentilles ; rangée de trois filtres bleu rouge vert ; moteur électrique ; pied en fonte ; deux rhéostats ; lanterne de projection américaine à arc électrique

Auteurs

Audibert Maurice
Villeurbanne, 7 rue Victor-Hugo

Berthon Rodolphe
Paris, 23-27 rue Saint-Fargeau

Thovert J.
Lyon

Fabricants

Pierre Victor Continsouza
Paris, 9 rue des Envierges

Etablissements Pierre Victor Continsouza
Paris, 403 rue des Pyrénées

Maurice Audibert
Villeurbanne, 7 rue Victor-Hugo

Sun Light Arc Corporation
Broadway, New York

Utilisateurs

Audibert Maurice
Villeurbanne, 7 rue Victor-Hugo

Berthon Rodolphe
Paris, 23-27 rue Saint-Fargeau

Thovert J.
Lyon

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

6,5 cm de diamètre, avec trois lentilles rectangulaires, trois filtres bleu rouge vert

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 158 cm
Largeur : 60 cm
Hauteur : 193 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Le "Pathé-Mundial" est un projecteur 35 mm lancé par Pathé à la fin de 1921 (en deux versions, professionnel et enseignement). Ce modèle (professionnel) a été largement modifié par Maurice Audibert pour la projection de film 63 mm trichrome. La lanterne et sa lampe à arc (fabrication de la Sun-Light Arc Corporation), rajoutées ici, datent de 1922.

Marques : sur le rhéostat : "Pathé Consortium Cinéma, Paris, Etablissements Continsouza constructeurs". Sur le deuxième rhéostat : "Tétram". Sur la lanterne : "Griswold 523. American 4 in. Reversible. Pat'd July 20, 1915. Steel Spindle". Sur la lampe à arc : "Sun Light Arc Corp. 1600 Broadway N.Y. MFd by Sperry Giroscope Co. under Sperry & Beck patents. Type C, Serie n° 5264".

"En 1909, Maurice Audibert rencontra Rodolphe Berthon qui lui proposa de coopérer à ses études sur la reproduction des couleurs, appliquées au cinéma, en utilisant les principes de trichromie. Après des essais peu concluants avec des films à réseaux lignés, on en vint très vite (1911) à l'utilisation d'un brevet Berthon. La base de ce procédé était l'obtention de trois images élémentaires et simultanées, exemptes de parallaxe par l'emploi d'un ensemble optique négatif placé devant les trois objectifs, chacun muni d'un écran d'analyse coloré : bleu, rouge, vert ; la projection, la synthèse était parfaite et les couleurs naturelles. Ce procédé fut utilisé jusqu'à la fin des travaux. Le film n° 1 fut impressionné sur caméra des frères Lumière et tiré en positif sur le même appareil (1911). Les bons résultats obtenus firent rechercher des formats plus importants" (note tapuscrite de Jean Audibert, s.d.).

Marque "Kineidochrom" déposée par Maurice Audibert le 24 octobre 1912.

Ce projecteur est décrit dans Science et Vie en 1923 et une image dans ce magazine le reproduit : "Le procédé Audibert, mis au point avec la collaboration de M. le Professeur Thovert, de la faculté des sciences de Lyon, repose sur un principe absolument analogue à celui du procédé Gaumont, c'est à dire qu'il utilise trois vues sélectionnées, chacune de ces trois vues représentant la même fraction du mouvement enregistré. Mais [...] elles sont placées côte à côte en une bande horizontale. On emploie alors un film plus large que les films ordinaires. [...] Le dispositif optique destiné à éliminer les effets de la parallaxe de profondeur de champ est très simple et fort ingénieux. Les trois objectifs en question ne reproduisent pas directement le sujet à photographier, mais bien une image virtuelle de ce sujet fournie par une combinaison optique divergente placée devant les trois objectifs. Cette image virtuelle est contenue dans un plan, elle n'a pas d'épaisseur, la parallaxe de profondeur de champ n'existe donc plus pour les trois objectifs destinés à fournir les trois images monochromes réelles d'après cette image virtuelle. Le procédé Audibert donne des résultats excellents, car la superposition des images est absolument parfaite" (Marcel Abribat, "La cinématographie en couleurs naturelles par les procédés trichromes", La Science et la vie, tome XXIV, novembre 1923, n° 77, p. 365-366).

Bibliographie

Archives Maurice Audibert données à la Cinémathèque française (collection des appareils) par Michel Audibert en 1999 (don 99-04).
Marcel Abribat, "La cinématographie en couleurs naturelles par les procédés trichromes", La Science et la vie, tome XXIV, novembre 1923, n° 77, p. 361-368.