Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Objectif de projection

N° Inventaire : AP-02-2394

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Optique

Nom du modèle : Kineidochrom

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : Entre 1924 et 1925

Brevet : Maurice Audibert, BF n° 598 857, 27 mai 1925, "Mécanisme correcteur ou de réglage pour la projection ou la prise de vues fixe... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

objectif à trois lentilles rondes (15 mm, 10 mm, 0,6 mm de diamètre) disposées en triangle ; réglage par vis sans fin et bouleton moleté du tube objectif ; réglage micrométrique de chacune des trois lentilles par cinq bouletons moletés

Auteurs

Audibert Maurice
Villeurbanne, 7 rue Victor-Hugo

Fabricants

Maurice Audibert
Villeurbanne, 7 rue Victor-Hugo

Utilisateurs

Audibert Maurice
Villeurbanne, 7 rue Victor-Hugo

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

trois lentilles rondes (15 mm, 10 mm, 0,6 mm de diamètre) disposées en triangle

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 10.5 cm
Largeur : 16 cm
Hauteur : 12 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Prototype du modèle AP-02- 2393 ?

"L'invention... est destinée à être mise en oeuvre en combinaison avec les systèmes optiques qui permettent de projeter, sur un écran, des vues, fixes ou cinématographiques, en couleurs, cette restitution colorée étant obtenue par projection, sur l'écran, d'images photographiques élémentaires monochromes juxtaposées sur la même surface du film. L'invention réside dans un dispositif mécanique qui s'adapte sur l'appareil de projection quelconque et qui permet de corriger les différences d'écarts des images, les unes par rapport aux autres. Ces écarts sont dus soit aux effets de dilatation ou de contraction du film, soit au fait que, lors de la prise ou de la projection, le défilage du film n'est pas toujours vertical et plan. Pour les corriger il est donc nécessaire de pouvoir, par une manoeuvre simple et rapide, faire varier dans des très faibles limites et même en cours de projection les positions relatives des lentilles ou prismes qui reconstituent l'image, ces lentilles ou prismes étant d'ailleurs l'équivalent optique du système analyseur qui a permis d'obtenir les images élémentaires" (Maurice Audibert, BF n° 598.857, 27 mai 1925, "Mécanisme correcteur ou de réglage pour la projection ou la prise de vues fixes ou cinématographiques en couleurs").

"En 1909, Maurice Audibert rencontra Rodolphe Berthon qui lui proposa de coopérer à ses études sur la reproduction des couleurs, appliquées au cinéma, en utilisant les principes de trichromie. Après des essais peu concluants avec des films à réseaux lignés, on en vint très vite (1911) à l'utilisation d'un brevet Berthon. La base de ce procédé était l'obtention de trois images élémentaires et simultanées, exemptes de parallaxe par l'emploi d'un ensemble optique négatif placé devant les trois objectifs, chacun muni d'un écran d'analyse coloré : bleu, rouge, vert ; la projection, la synthèse était parfaite et les couleurs naturelles. Ce procédé fut utilisé jusqu'à la fin des travaux. Le film n° 1 fut impressionné sur caméra des frères Lumière et tiré en positif sur le même appareil (1911). Les bons résultats obtenus firent rechercher des formats plus importants" (note tapuscrite de Jean Audibert, s.d.).

Marque "Kineidochrom" déposée par Maurice Audibert le 24 octobre 1912.

"Le procédé Audibert, mis au point avec la collaboration de M. le Professeur Thovert, de la faculté des sciences de Lyon, repose sur un principe absolument analogue à celui du procédé Gaumont, c'est à dire qu'il utilise trois vues sélectionnées, chacune de ces trois vues représentant la même fraction du mouvement enregistré. Mais [...] elles sont placées côte à côte en une bande horizontale. On emploie alors un film plus large que les films ordinaires. [...] Le dispositif optique destiné à éliminer les effets de la parallaxe de profondeur de champ est très simple et fort ingénieux. Les trois objectifs en question ne reproduisent pas directement le sujet à photographier, mais bien une image virtuelle de ce sujet fournie par une combinaison optique divergente placée devant les trois objectifs. Cette image virtuelle est contenue dans un plan, elle n'a pas d'épaisseur, la parallaxe de profondeur de champ n'existe donc plus pour les trois objectifs destinés à fournir les trois images monochromes réelles d'après cette image virtuelle. Le procédé Audibert donne des résultats excellents, car la superposition des images est absolument parfaite" (Marcel Abribat, "La cinématographie en couleurs naturelles par les procédés trichromes", La Science et la vie, tome XXIV, novembre 1923, n° 77, p. 365-366).

Bibliographie

Archives Maurice Audibert données à la Cinémathèque Française (collection des appareils) par Michel Audibert en 1999 (don 99-04).