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Rossellini et les animaux

A une époque, la nôtre, où les documentaires animaliers font fureur, ce titre, volé à Adriano Aprà à propos d'India, veut simplement souligner à quel point les images rosselliniennes, prises parfois dans des conditions difficiles (le tigre, par exemple), créent un effet d'empathie avec la nature. Elles savent aussi marquer, souvent avec humour (le cobra se moquant des charmeurs de serpents), la complexité du rapport hommes-animaux. Dans le travail à la fois ethnographique et poétique qui se développe avec le voyage en Inde, le cinéaste prétend « qu'un éléphant, un tigre, un singe sont aussi intéressants qu'un gangster ou une femme du monde ». Il avait d'ailleurs débuté, avec des courts-métrages de commande, le premier consacré aux poissons (Fantaisie sous-marine, 1937) et un autre à la faune d'un ruisseau (Le Ruisseau de Ripasottile, 1941) où s'associaient déjà position documentaire (malgré les trucages rudimentaires) et récit poétique, illustrant la lutte pour la vie, comme le fera en France Jean Painlevé, avec Assassins d'eau douce (1947).

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