Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Zootrope, Zoetrope ou Daedaleum

N° Inventaire : CNC-AP-04-999

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Visionnement du mouvement

Nom du modèle : Bande pour le zootrope "Prime du Figaro"

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1868

Brevet : Charles May, B.F. n° 76 420, 14 mai 1867 : "Instrument d'optique dit Zoetrope, propre à produire des illusions agréables et a... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

bande de papier imprimée en couleurs recto-verso, représentant : recto, "N° 1. La petite fille sauteuse. Ste du Figaro (Déposé)". Verso : "N° 2. Oeuf de pâques. Ste du Figaro (Déposé)".

Auteurs

May Charles W.
Londres

Fabricants

Delacour et Bakes
Paris

Utilisateurs

May Charles W.
Londres

Distributeurs

Le Figaro
Paris

Sujet du modèle

Recto : " N° 1. la petite fille sauteuse. Ste du Figaro (Déposé)". Verso : "N° 2. Oeuf de pâques. Ste du Figaro (Déposé)".

Objectif

Informations non disponibles

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 92 cm
Hauteur : 9.2 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Inscription recto-verso : "N° 1. la petite fille sauteuse. Ste du Figaro (Déposé)". Verso : "N° 2. Oeuf de pâques. Ste du Figaro (Déposé)".

"Prime du Figaro. Le zootrope. Cette année, au moment des étrennes, tous les marchands de jouets de Paris et des grandes villes ont mis en vente un appareil nouveau, destiné à remplacer avantageusement toutes les fantasmagories de salon. Ce jouet se nomme le zootrope. Le succès qui salua son apparition fut très grand et très légitime. La direction du Figaro songea aussitôt au moyen d'offrir à ses abonnés le jouet à la mode. Mais le zootrope arrivait d'Amérique. Il était d'un prix élevé. Les sujets comiques qu'il se chargeait d'animer n'avaient pas un caractère suffisamment parisien pour nous. Puis, enfin, on ne pouvait arrêter à établir un prix réellement très réduit qu'en fabriquant sur une très large échelle, et le temps manquait. Aujourd'hui tout est prêt. Les dix mille zootropes confectionnés pour le Figaro garnissent de véritables docks. Des artistes aimés, Bertall, Hadol, Penauille, ont crayonné des bonshommes tout exprès pour notre clientèle, à qui chacun brigue de plaire. Nous vous offrons donc le zootrope, persuadés que l'on comprendra que cette fois encore, tout le merveilleux de notre combinaison consiste à avoir prévu à l'avance que les acheteurs seraient très nombreux. Le zootrope se vendait 25 francs, avec douze sujets. Les abonnés du Figaro vont pouvoir le recevoir chez eux à Paris avec vingt quatre sujets pour douze francs ! Le zootrope, tel que tout le monde peut l'acheter, est un passe-temps américain d'un prix assez élevé. Pour les abonnés du Figaro, c'est un délassement à bon marché, essentiellement parisien. Voilà le prodige que nous avons réalisé, grâce à la puissance que nous donne le nombre de nos abonnés, et au bon vouloir que mettent les artistes pour le Figaro, dès que nous voulons leur faire une surprise agréable. Le zootrope est une boîte circulaire dont la partie supérieure est percée de fentes. Dans la boîte, autour de l'intérieur, on place une série de dessins. La boîte tournant sur son pivot, grâce à une légère impulsion qu'on lui donne de droite à gauche, les fentes se succèdent si rapidement devant l'oeil du spectateur, qu'il croit bientôt n'en apercevoir qu'une. Par cette fente, les bonshommes dessinés sur la bande paraissent s'animer et exécuter des mouvements comiques en cadence [...]. Laissant ainsi le zootrope charger ses rédacteurs bien-aimés, M. de Villemessant aurait eu mauvaise grâce à ne pas se laisser charger lui-même. Sa main gauche pince les cordes, tandis que ses jambes battent des entrechats en cadence. [...] Mademoiselle Thérésa chante au piano. Ce n'est pas sans doute sa posture habituelle ; mais, avec un peu d'imagination, on peut se la figurer ainsi, cherchant sur les touches sonores les mélodies de Suzon " ("Prime du Figaro", Le Figaro, lundi 27 avril 1868).