Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Saturateur oxyéthérique

N° Inventaire : AP-96-1859

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse (accessoire)

Nom du modèle : Ether Saturator

Lieu de fabrication : Londres, Grande-Bretagne

Année de fabrication : 1882

Fiche détaillée

Type de l'appareil

deux tubes de cuivre servant de réservoir à éther, raccordés entre eux par une tubulure de cuivre en forme d'U, et fixés horizontalement sur une planchette à poignée centrale ; tubes remplis de flanelle enroulé sur un ressort à boudin formant un canal central ; robinet à gaz ; support en bois

Auteurs

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Fabricants

I. P. Cutts Sutton & Sons
Sheffield

Utilisateurs

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Distributeurs

William Charles Hughes
Brewster House, Mortimer Road Kingsland, Middlesex

Sujet du modèle

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Objectif

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Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 55 cm
Largeur : 21 cm
Hauteur : 15 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

"Safety porous ether saturator for producing the etho-oxygen limelight for optical lanterns. Most powerful illumination known. Economical. No trouble. Absolutely safe. Dissolver and lime jet. Specially constructed to work with ether saturator. Sole makers : I.P. Cutts Sutton & Sons, manufacturing opticians, Sheffield" (The Optical Magic Lantern Journal and Photographic Enlarger, mai 1892, p. XII).

"En Angleterre, on a préconisé l'emploi de l'éther en remplacement d'essence ; on donne à ce mode d'éclairage le nom d'ethoxo-limelight. Sous le nom d'ether saturator, on a construit un très ingénieux carburateur à éther. Il se compose de deux tubes de 0m,06 de diamètre et de 0m,30 de long, fixés côte à côte horizontalement sur une planchette à poignée centrale : les deux tubes sont reliés à une de leurs extrémités par une tubulure de cuivre en forme d'U ; les deux autres extrémités sont fermées par un couvercle conique à vis avec téton pour le placement des tubes de caoutchouc. Dans chaque tube est glissé à frottement un fort rouleau de flanelle enroulé sur un ressort à boudin formant canal central. On remplit les tubes d'éther et, lorsque la flanelle est bien imbibée, on renverse l'excédent. Une dérivation d'oxygène passe par l'appareil, se charge de vapeur d'éther et se rend au brûleur. La lumière ainsi obtenue est très belle, mais non pas sans danger et, malgré sa grande vogue en Angleterre, la lumière oxyéthérique n'a pas été acceptée, heureusement, en France. Mais nous signalerons que le saturateur que nous venons de décrire, imprégné de gazoline, remplit parfaitement le rôle de carburateur et nous a rendu d'excellents services" (H. Fourtier, La pratique des projections, tome I, Paris, Gauthier-Villars, 1892, pp. 110-111).

"Au mois d'août 1882, fut patenté en Amérique le saturateur Ive, se composant d'un, deux ou trois tubes de 30 cm de long. Les tubes renfermaient des matières absorbantes, feutre ou flanelle, servant à emmagasiner l'éther ou la gazoline ; l'oxygène traversait l'appareil par un passage étroit, en ligne droite ou en zigzag ménagé à l'intérieur. Il y avait là un réel progrès ; le liquide, n'étant plus à l'état libre, présentait moins de danger en cas de rupture de l'appareil et la quantité d'oxygène étant limitée par l'étroitesse du passage, on atteignait moins facilement le moment critique. Malgré cela, ce modèle a donné lieu à plusieurs accidents, toujours pour la même cause ; après un fonctionnement plus ou moins long, la carburation se ralentissait par suite du refroidissement et de l'épuisement de l'éther, l'oxygène arrivant à être dans une trop forte proportion, le mélange devenait explosif ; de plus, le tube de caoutchouc amenant le gaz au chalumeau, étant plus ou moins long, contenait une certaine quantité de mélange que la moindre rentrée de flamme faisait détoner ; l'explosion se propageait à l'intérieur du carburateur et, dans ce cas, les rondelles formant le fond des tubes étaient projetées au loin ; cet accident, sans suite grave du reste, est arrivé au regretté commandant Fourtier" (Alfred Molteni, "sur les lampes oxy-éthériques", Bulletin de la Société française de photographie, 2e série, tome XIII, n° 15, p. 367-368).




Bibliographie

The Art of projection and complete magic lantern manual, by an expert, London, E.A. Beckett, 1893, p. 89-90.

Henri Fourtier, La Pratique des projections, Paris, Gauthier-Villars, t. 1, 1892, p. 110-111.

The Optical Magic Lantern Journal and Photographic Enlarger, mai 1892, p. XII.

Alfred Molteni, "sur les lampes oxy-éthériques", Bulletin de la Société française de photographie, 2e série, tome XIII, n° 15, p. 367-368.