Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Réducteur de bruits

N° Inventaire : CNC-AP-16-1272

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Son

Nom du modèle : Stretcher Audio Noise Reduction System A301

Numéro de fabrication : n° 620

Lieu de fabrication : Londres, Grande-Bretagne

Année de fabrication : 1966

Fiche détaillée

Type de l'appareil

réducteur de bruits ; huit rangées de circuits ; deux cadrans ; transistors semi-conducteurs ; recording processor : dispositif agissant à l'enregistrement ; playback processor : dispositif agissant à la reproduction ; adder : système additif ; substractor : soustracteur ; differentiel network : martage différentiel

Auteurs

Dolby Ray M.
London

Fabricants

Dolby Laboratories
Wootton Bassett, Wiltshire, SN4 8QJ

Utilisateurs

Dolby Ray M.
London

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

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Objectif

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Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 31 cm
Largeur : 48 cm
Hauteur : 22 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marques : "SN Stretcher Audio Noise Reduction Systems A 301 Dolby Laboratories London" ; "Dolby Laboratories London Made in England Cat. n° A 301 Ser. n° 620".

Londres, mai 1965 : un ingénieur américain issu des usines Ampex, Ray M. Dolby (1933-2013), crée les Dolby Laboratories qui développent un système électronique permettant de filtrer le son en réduisant le bruit de fond : cela consiste à augmenter le volume des hautes fréquences durant l'enregistrement et à le réduire d'autant au moment de la restitution. Le premier Dolby A-Type Noise Reduction pour enregistrement professionnel est présenté à la firme Decca dès novembre. L'année suivante, Decca commande une première série de neuf Dolby A301 Type Noise Reduction. Vladimir Ashkenazy enregistre les concertos de Mozart en mai 1966. Le premier disque (Solti, Symphonie n° 2 de Malher) sort dans le commerce en novembre et séduit les mélomanes. Le succès du nouveau procédé se propage vite et gagne les Etats-Unis et le Japon. On teste le A301 pendant la production d'un film de télévision américain, Jane Eyre, musique de John Williams. En 1971, Stanley Kubrick, toujours à l'affût des nouveautés techniques, s'en empare pour A Clockwork Orange (1971). Grâce à cette entrée dans l'industrie cinématographique, Dolby livre en février 1972 le Dolby Model 364, ensemble spécial cinéma permettant de traiter le son mono optique avec le A-Type.

"C'est d'abord un système compresseur-expanseur agissant sur quatre bandes de fréquences. C'est ensuite un correcteur automatique agissant sur le signal d'entrée, en contrôlant constamment les caractéristiques d'équilibrage d'enregistrement et de lecture, de façon à améliorer le rapport total signal/bruit. A ces points de vue, l'appareil est un dispositif de traitement avec un gain total de l'unité, mais avec des propriétés de transmission intermédiaires, qui sont fonctions de l'amplitude, de la fréquence et du temps. En considérant l'appareil comme un compresseur-expanseur, la particularité essentielle qui le distingue des précédents consiste dans le fait que le signal ne passe pas dans sa totalité à travers des éléments à gain variable. Les signaux de niveau élevé passent directement à travers le système, et uniquement dans les amplificateurs sans être altérés ou modifiés d'une façon quelconque. Les signaux à faible niveau qui sont nécessaires pour la réduction du bruit de fond, sont traités dans une chaîne latérale à montage différentiel comportant quatre filtres diviseurs de bande et des compresseurs à faible niveau. Bien que l'amplitude du signal soit faible dans chaque bande de fréquence, le niveau de sortie du compresseur est élevé en comparaison avec celui de la même composante qui suit le trajet principal. L'addition de la composante différentielle à la composante directe a ainsi pour résultat une amplification du signal de sortie. Pour les hauts niveaux, la composante différentielle est comprimée d'une manière notable, mais comme elle est réduite par comparaison avec le signal principal, son effet est négligeable. Une opération complémentaire est effectuée pendant la lecture : la composante diféfrentielle est soustraite, comme nous l'avons noté plus haut, du signal principal et, puisque le gain de l'appareil de lecture diminue pour les faibles niveaux, l'effet de réduction du bruit est assuré. Une caractéristique importante du système au point de vue pratique consiste dans le fait que deux montages différentiels identiques sont employés pour l'enregistrement et la reproduction. Une composante additionnel est ajoutée, puis ensuite elle est soustraite, et finalement le signal original est ainsi laissé inchangé. En tenant compte de la restitution correcte du signal, les montages peuvent présenter toutes les caractéristiques désirées. Dans ce système, aucun signal pilote n'est employé pour contrôler la reproduction et, en effet, le signal à traiter constitue, en quelque sorte, son propre pilote. Le montage de lecture reçoit assez d'informations sur le fonctionnement de l'appareil d'enregistrement. Ces informations ajoutées au signal corrigé lui-même sont suffisantes pour que le dispositif de lecture restitue finalement le signal original. Les bandes de fréquences sur lesquelles agissent les montages de traitement sont au nombre de quatre : de 1 à 80 Hz sur la bande 1, on utilise un filtre passe-bande ; pour la bande 2, de 80 Hz à 3KHz un filtre passe-bande également ; pour la bande 3, jusqu'à 3 KHz, un filtre passe-haut et pour la bande 4, jusqu'à 9 KHz également un filtre passe-haut. Des filtres classiques à 12 décibels par octave sont utilisés pour les bandes 1, 3 et 4, tandis que la bande 2 est établie de façon à assurer une réponse en fréquence et en phase complémentaire de celle des autres bandes. (...) Le système est ajouté aux installations existantes même déjà équipées avec des systèmes classiques de réduction du bruit de fond, de façon à améliorer encore les résultats déjà obtenus et augmenter le rapport signal/bruit de 10 dB au minimum jusqu'à une valeur limite de 80 dB" ("Un montage rationnel pour la réduction des bruits de fond : la méthode Dolby", La Technique cinématographique, mai 1969, n° 307, p. 2-4).

Bibliographie

"Un montage rationnel pour la réduction des bruits de fond : la méthode Dolby", La Technique cinématographique, mai 1969, n° 307, p. 2-4.