Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm à six perforations par image par croix de Malte ; trois débiteurs dentés ; obturateur arrière ; magasin débiteur et magasin récepteur Cinerama pour 2400 m. de film ; Westrex electric changeover ; lanterne Ashcraft 150 ampères ; pied réglable en fonte

Auteurs

Waller Fred
Huntington, New York

Fabricants

Century Projector Corporation
New York, N. Y., 729 Seventh Avenue

Ashcraft Manufacturing Company
New York, Long Island City

Cinerama Inc.
New York, New York

Utilisateurs

Waller Fred
Huntington, New York

Distributeurs

Cinerama Inc.
New York, New York

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Kollmorgen Optical Corp. Northampton, Mass. Made in U.S.A. BX 241 3 in. E.F. 84 655

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 200 cm
Largeur : 80 cm
Hauteur : 220 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marques : "Westrex" ; "Century Projector Corp. New York U.S.A. Century Model C Ser. n° 10 540 Manufactured under U.S. Patents 426 847 - 426 848 other patents pending" ; "Westrex Electric Changeover Essanay Electric Mfg. Co. 1438 N. Clark St. Chicago, Ill." ; "Property of Cinerama, Inc. New York, N.Y., U.S.A. Serial n° C 877-30. Licensed under one or more of the following patents - for use only by authorized users of the Cinerama process for the practice of the Cinerama process only U.S. Patents 2 273 074, 2 476 521, 2 280 206, 2 544 116, 2 397 713, 2 563 892, other patents pending". Lanterne : "Super Corelite high intensity projection arc, arc. amp. 120-165 DC, arc volts 50-70 DC, blower motor 115 volts AC, 6 amps AC pilot light 115 v., lamp AC Max. type CL 165 ser. 1000-1020 C.S. Ashcraft Mfg. Co. Inc. Long Island City, N.Y."

De la collection Jean-Pierre Verscheure. "Reconstitution d'une des trois cabines Cinerama (1952). Le procédé Cinerama exige troiscabines de projection. Trois projecteurs synchronisés projetaient chacun un tiers de l'image sur un écran géant fortement incurvé. Dans la cabine centrale se trouve toutes les commandes électriques ainsi que le lecteur de son également synchronisé aux projecteurs. Reconstitution à l'aide d'équipements originaux de la cabine centrale du Cinéma Variétés situé rue de Malines à Bruxelles. Unique en Belgique, elle est transportée à Anvers pour une courte période et ensuite démantelée. Projecteur 35 mm équipé de bobines géantes de 3000 m. de film. Ces projecteurs spéciaux à six perforations par image sont fabriqués par la société Century Projectors à New York" (Jean-Pierre Verscheure).

"Trois appareils de projection fonctionnant en synchronisme parfait, et de type spécial, par suite des sujétions suivantes ; hauteur non standard des images 6 pas de perforation ; cadence de 26 images/seconde au lieu de 24 ; cadrage de l'image en pleine largeur utile de la pellicule ; raccordement des bandes communes obtenues par cache en dent de scie oscillant verticalement à grande vitesse ; diaphragme de lumière par grille à volets inclinables par commande à distance (mise en oeuvre d'un contrôle central pour remédier aux différences de luminosité des images provenant du tirage ou de la projection) ; nécessité de pouvoir défiler en une seule bobine, 2280 mètres de film, afin d'éviter des postes doubles pour chacune des 3 cabines. Vaste écran obligatoirement incurvé pour inclure les 146° de la prise de vues et de type spécial : bandes verticales élémentaires disposées parallèlement pour éviter la diffusion de la lumière d'un côté de l'écran sur l'autre. Installation stéréophonique très poussée avec cinq groupes de haut-parleurs derrière l'écran, et toute une série sur le pourtour de la salle (en tout une quarantaine de haut-parleurs est nécessaire). L'ensemble est alimenté par un poste central de diffusion sonore des enregistrements magnétiques inscrits sur une bande devant défiler également en parfait synchronisme des trois films images" (La Technique cinématographique, n° 160, décembre 1955, p. 400).

"Le procédé Cinerama, installé en 1952 au Broadway Theatre à New York, a revolutionné l'exploitation cinématographique. [...] La cabine de projection centrale projette ses images droit devant elle, au centre de l'écran ; la cabine de gauche projette sur la partie droite de l'écran, et la projection de droite se fait sur la partie gauche de l'écran. De cette façon, l'image totale est formée par trois panneaux côte à côte. Les lignes qui joignent ces panneaux sont atténuées par des éléments vibrants placés dans chaque projecteur. Les mécanismes de projection pour le Cinerama sont construits par Century Projector Corporation de New York. La triple projection n'est jamais parfaitement équilibrée. Les trois lampes à arc, par exemple, ne peuvent jamais donner la même intensité lumineuse ni la même température de couleur. Les films du Cinerama sont tournés au moyen de trois caméras. Chacune d'elle a un petit sautillement vertical et ces sautillements ne peuvent pas être parfaitement synchronisés. La projection s'effectue au moyen de trois projecteurs qui ont aussi chacun leur propre instabilité quoique très faible. Les panneaux frottent visiblement l'un l'autre comme s'ils essayaient de se pousser ! Des distorsions additionnelles proviennent de la forte courbure de l'écran, sauf pour les spectateurs privilégiés situés le long de la ligne centrale de la salle" (La Technique cinématographique, n° 160, décembre 1955, p. 461).

"Le Cinérama projette simultanément trois films en synchronisme sur un très large écran incurvé et donne ainsi approximativement un champ de vision de 146 degrés de large et 55 degrés de hauteur, c'est à dire le champ total de la vision pour les spectateurs du centre de la salle. Pour la prise de vues, la caméra du Cinérama comporte trois objectifs de 27 mm à 48 degrés d'ouverture. Chaque objectif enregistre un tiers de l'image, sur l'un des trois films standard de 35 mm. Les axes des objectifs convergent et se croisent, l'objectif droite prenant l'image et l'objectif gauche l'image de droite. Pour assurer la simultanéité des trois expositions, il y a un obturateur unique pour les trois objectifs. A la projection, les trois films défilent synchroniquement, par interlock électrique, projetés dans trois cabines, orientées dans les mêmes axes que ceux de la prise de vues. Ceci exige une mise au point précise. Pour éviter toute distorsion des images, les cabines sont établies à la même hauteur que le centre de l'écran, et la ligne de vision des spectateurs sous le plus petit angle possible par rapport à cette ligne de projection. [...] Quoique la pellicule employée soit du 35 mm normal, l'image inscrite est plus haute, correspondant à six perforations au lieu de quatre. Ainsi l'image formée par les trois projections couvre une proportion totale de 3 sur 1, et la vitesse de défilement est de 26 images seconde, au lieu des 24 usuelles. Le problème de la jonction des trois images sur l'écran a été résolu par des franges en dent de scie vibrant sur les côtés des fenêtres de projection. Les projecteurs, établis par la Century Projector Corp. de New York, sont d'un type particulier adapté aux nécessités du Cinérama. [...] Le programme du Cinérama dure 110 mn. Pour assurer une continuité de projection sans un changement d'appareils qui gênerait la vision, ce sont des magasins très grands, de 8000 pieds (2400 m.), qui sont utilisés, avec un seul projecteur par cabine. Ainsi n'y a-t-il qu'un seul arrêt, très rapide, au cours de la projection, au lieu des sept changements qu'auraient nécessité des copies ordinaires. [...] L'écran, large et courbe, est d'une construction particulière. La partie centrale est d'une seule pièce de plastique perforé, mais les côtés sont faits de bandes étroites de ce même tissu, espacées et orientées pour éviter les réflexions de lumières sur les autres parties de l'écran" ("Cinérama à l'Empire de Paris", La Cinématographie française, n° 1615, avril 1958).

Bibliographie

Le cinéma chez soi, n° 2, août-septembre 1955, p. 28-29.

La Technique cinématographique, n° 128, janvier 1953, p. 13.

La Technique cinématographique, n° 131, avril 1953, p. 93.

La Technique cinématographique, n° 160, décembre 1955, p. 400 et 461.

"Cinérama à l'Empire de Paris", La Cinématographie française, n° 1615, avril 1958.