Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Projecteur de film 35 mm sonore

N° Inventaire : AP-18-3275(1/2)

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse cinématographique

Nom du modèle : Zeiss Ikon Ernemann VII

Numéro de fabrication : n° 29 175 ; n° 3 713 170 (moteur)

Lieu de fabrication : Dresde, Allemagne

Année de fabrication : 1934

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm par croix de Malte à bain d'huile ; bloc de croix de Malte interchangeable ; trois débiteurs dentés ; amortisseur de boucle ; obturateur réglable à tambour ; graisseur automatique sous pression ; refroidissement par circulation de'au et par soufflerie à air ; lecteur optique de piste sonore intégré ; lampe excitatrice ; moteur électrique ; carter débiteur

Auteurs

Informations non disponibles

Fabricants

Ernemann Werke A.G.
Dresde

Zeiss Ikon A.G.
Stuttgart

Utilisateurs

Informations non disponibles

Distributeurs

Ernemann Werke A.G.
Dresde

Zeiss Ikon A.G.
Stuttgart

Sujet du modèle

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Objectif

Ikon Kinostar 12 cm série III n° 163 387

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 65 cm
Largeur : 55 cm
Hauteur : 110 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Marques : "Zeiss Ikon Ernemann VII " ; "Zeiss Ikon Dresden". De la collection Bernard Tichit.

"Projecteur monobloc : cela veut dire non pas un lecteur de son monté sur ou adapté à un projecteur, mais une partie image et une partie son combinées en un tout organique et formant un seul bloc. Ce problème a été remarquablement bien résolu dans l'Ernemann VII : l'important, dans un appareil photosonore, est que la reproduction du son soit parfaite et que le couloir du film ne soit pas compliqué. L'Ernemann VII est le projecteur photosonore par excellence : dans ce projecteur le film est entraîné de façon tout à fait simple - l'appareil comporte un couloir de film normal, comme celui qui a fait ses preuves depuis des dizaines d'années dans les projecteurs ciné -, un couloir de film en ligne droite, sans rouleaux et dispositifs de guidage plus ou moins compliqués à travers la partie sonore. La pièce d'entraînement, qui conduit le film dans la partie sonore, n'est rien d'autre qu'un tambour denté animé d'un mouvement rotatif régulier (exactement comme le tambour débiteur supérieur et inférieur). Les masses régulatrices nécessaires pour l'obtention d'une marche réellement régulière sont montées dans le corps du projecteur - dans ce corps en fonte très sûr du point de vue pratique et mécanique, qui contient tous les organes d'entraînement pour la projection de l'image et pour la conduite du son. Il est absolument impossible que l'entraînement du tambour de son refuse de fonctionner : le débiteur supérieur et le débiteur inférieur, qui sont entraînés de la même manière, ont toujours rempli leur office sans aucun dérangement. La sécurité absolue de ce mode d'entraînement donne la garantie réelle d'un fonctionnement parfait. Etant donné, en outre, que les chaînes d'entraînement sont supprimées et que les masses régulatrices montées à l'intérieur de l'appareil garantissent une marche toujours parfaitement régulière, on obtient toujours, avec l'Ernemann VII, un son constamment pur et net. Les défectuosités de son, autres que celles qui peuvent être dues à la marche du projecteur ou au film lui-même, sont exclues avec le projecteur monobloc, le tambour de son avec masse régulatrice en donne la garantie absolue. Le graissage automatique sous pression, qui lubrifie suffisamment tous les arbres et toutes les parties avec de l'huile filtrée, constitue une garantie supplémentaire pour que la partie son, tout comme la partie image du projecteur, fonctionne toujours de façon parfaite et que l'usure de toutes les pièces soit pratiquement nulle. Afin de permettre un nettoyage facile de tout l'appareil, le couloir de film, l'optique, la lampe excitatrice avec son corps de lampe ainsi que le corps de la cellule photo-électrique, sont agencés de manière à pouvoir s'enlever. Mais dans l'Ernemann VII nous n'avons pas un lecteur de son amovible - et c'est précisément là l'avantage - le projecteur monobloc forme un tout complet : il n'est pas possible de la modifier et d'y toucher. Le projecteur monobloc Ernemann VII est le modèle nouveau, qui donne la garantie d'une reproduction de tout premier ordre des images et des sons. Il va de soi que le projecteur monobloc Ernemann VII possède aussi tous les avantages du projecteur Ernemann V à refroidissement par circulation d'eau et par soufflerie d'air. L'Ernemann VII est muni d'une nouveauté spéciale : le dispositif de passage automatique faisant corps avec le projecteur. Il permet le passage d'une machine à l'autre avec image et son par une seule pression du doigt sur le bouton de passage en une fraction de seconde, sans que l'on puisse s'en apercevoir dans la salle de spectacle. En employant deux Ernemann VII on n'aura plus besoin de dispositifs de passage supplémentaires. Le déclenchement étant électro-magnétique, il n'y aura point de commande mécanique qui puisse déranger le service des machines. Reproduction fidèle, naturelle et pure des sons : 1. Entraînement à masses régulatrices. Marche du film parfaitement régulière grâce au mécanisme faisant corps avec l'appareil et grâce à la masse régulatrice du tambour de son ; reproduction remarquable, même des plus hautes fréquences. 2. Amortisseur de boucle. Un tambour denté à 32 dents, également avec masse régulatrice, filtre et élimine complètement toutes les secousses de la boucle. 3. Optique de lecteur de son très lumineuse. Courant lumière élevé sur la cellule photo-électrique à grand rendement - par suite tension d'entrée élevée à l'amplificateur et amplitude de son remarquable du haut-parleur. 4. Cache de piste sonore réglable. Les bruits parasites, provenant de pistes sonores mal tirées, sont supprimés facilement et immédiatement, même quand le projecteur est en marche. 5. Refroidissement par circulation d'eau. Même avec des lampes à haut rendement, aucun échauffement du couloir du film (la chaleur à la fenêtre de l'image n'est pas plus élevée que la température de la cabine) - aucun gondolage de la piste sonore et, par suite, pas de défectuosités du son par suite de films sautillants, racornis ou gondolés. 6. Refroidissement par air. De même que les projecteurs Ernemann II, III et V, l'Ernemann VII possède également les dispositifs de raccordement et buses pour le refroidissement à air par soufflerie. Qualité d'image hors pair : 1. Objectifs Zeiss-Kipronar 1:1,9 jusqu'au 100 mm. 2. obturateur à tambour. 3. Refroidissement par circulation d'eau. 4. Réglage central de l'image. 5. Bandes de glissement solides. [...] Le projecteur monobloc Ernemann VII peut à tout moment être transformé pour n'importe quel format de film large" (Zeiss Ikon AG. Dresden, Le projecteur monobloc d'une perfection technique avancée, Ernemann VII, avec dispositif de passage automatique incorporé, Dresde, Zeiss Ikon, 1936).

"L'équipement sonore des trois salles de Marseille-Matin. [...] Chacune des trois cabines est équipée avec deux postes de projection Ernemann VII, avec circulation d'eau et moteur bloc. Une particularité du projecteur monobloc est de comporter en un seul bloc le projecteur image, le lecteur de sons et le moteur d'entraînement. Pas de chaînes, pas de volant régulateur, pas de pignons extérieurs, le tout est enfermé dans le même carter étanche et bénéficie du graissage central automatique. La bifurcation automatique continuelle permet la sécurité de fonctionnement, à des vitesses pouvant aller jusqu'à 55-60 images. Dans le projecteur, le couloir de projection est constitué par un corps creux parcouru par une circulation d'eau, de sorte que toutes les parties métalliques demeurent froides et que les rayons caloriques ne pénètrent pas dans le film. Il ne peut donc plus se produire aucun gondolement, ni aucun dessèchement de la pellicule. De plus, la formation du dépôt d'émulsion disparaît complètement. La partie image exposée aux rayons de l'arc est quand même refroidie par une soufflerie d'air froid. Le projecteur est muni de deux buses dont l'une projette l'air froid du côté brillant de la bande, tandis que l'autre balaie le côté émulsion du film, puis la partie inférieure au couloir jusqu'à la petite fenêtre de l'image. Les trois cabines sont également pourvues d'un dispositif de passage automatique du film qui est monté dans les projecteurs. [...] Le volet de protection du film joue un double rôle, contre l'incendie et l'éclipsement de l'image. La machine comporte en outre des interrupteurs au mercure et un électro-aimant montés dans le projecteur. Sur le boîtier de protection de l'obturateur se trouve un bouton. En appuyant sur le bouton de la machine qui doit entrer en fonctionnement, le volet-obturateur du volet protecteur se trouve écarté de la marche des rayons lumineux et, en même temps, la lampe d'excitation de cette machine se trouve mise en circuit. En outre, un flux de courant parcourt l'électro-aimant de l'autre machine, fait tomber le volet de cette machine sur le trajet des rayons lumineux et met la lampe d'excitation hors circuit. L'un des interrupteurs sert à actionner l'électro-aimant, un deuxième sert à la commutation des lampes excitatrices, les deux autres interrupteurs assurent la mise hors circuit du moteur quand le dispositif de protection contre l'incendie entre en fonctionnement, car le dispositif de passage et le volet protecteur sont reliés entre eux. Les amplificateurs utilisés dans la grande salle sont montés dans un bâti métallique d'encombrement relativement réduit. La puissance de sortie, pratiquement sans distorsion, est de 18 watts pour un élément" (La Technique cinématographique, n° 75, mars 1937, p. 889-890).

"A l'occasion de l'Exposition internationale de Paris, Zeiss Ikon présente au Pavillon international le dernier né de la grande famille des projecteurs, le Ernemann VII B. [...] Comme son prédécesseur, le Ernemann VII, le VII B est un projecteur sonore complet. Mais alors que le lecteur de son du VII était entraîné, celui du VII B est du type à couloir tournant. Le déroulement du film devant le trait-lecteur est complètement indépendant du mécanisme du projecteur et du moteur. Donc, aucun risque de complications ou de déréglage à craindre. [...] L'Ernemann VII B peut être livré en modèle à droite et modèle à gauche... non pas pour les gauchers, mais pour pouvoir utiliser deux projecteurs dans des cabines exigües qui ne sont pas rares, ou dans des cabines où un seul opérateur est employé" (La Cinématographie française, n° 986, 24 septembre 1937, p. IX-X).


Bibliographie

Ernemann VII, Die Bildton-Maschine von höchster technischer Vollendung, K 611, Dresde, Ernemann, 1934.

Zeiss Ikon AG. Dresden, Le projecteur monobloc d'une perfection technique avancée, Ernemann VII, avec dispositif de passage automatique incorporé, Dresde, Zeiss Ikon, 1936.

La Technique cinématographique, n° 47, novembre 1934.

La Technique cinématographique, n° 75, mars 1937, p. 889-890.

La Cinématographie française, n° 986, 24 septembre 1937, p. IX-X.