Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Objectif de prise de vues

N° Inventaire : AP-01-2263(1/2)

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Optique

Nom du modèle : Objectif Pan-Cinor Selsyn avec asservissement pour caméra Mitchell NC ou BNC

Numéro de fabrication : n° AC 10 512

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1958

Fiche détaillée

Type de l'appareil

caisse en bois contenant : un objectif Pan-Cinor Selsyn à télécommande 1 : 3,8, f = 38 à 155 Som Berthiot pour caméra Mitchell B.N.C. et N.C., avec câble électrique, dans une malette cuir marquée "SOM Paris" ; un cadran de réglage Debrie "distances" à manette ; un cadran de réglage Debrie "focales" à manette ; câbles électriques

Auteurs

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Fabricants

Debrie, Etablissements André
Paris, 111-113 rue Saint-Maur

Som Berthiot Société d'optique et de mécanique de haute précision
Paris, 125 bd Davout

Utilisateurs

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Distributeurs

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Sujet du modèle

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Objectif

Pan-Cinor Paris 1 : 3.8, f = 38 à 155, Bté S.G.D.G. AC 10 512 Som Berthiot Paris

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 42 cm
Largeur : 47.5 cm
Hauteur : 66 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Marque sur l'objectif : "Pan-Cinor Paris 1 : 3.8, f = 38 à 155, Bté S.G.D.G. AC 10 512 Som Berthiot Paris". Marque sur les cadrans : "Distances. Objectif n° AC 10 512 Ets A. Debrie Paris" & "Focales. Objectif n° AC 10 512 Ets A. Debrie Paris"".

"Pan-Cinor à télécommander. Les Pan-Cinor peuvent être livrés prêts à être télécommandés. Les bagues de distances et de diaphragmes sont taillées en engrenage (module 0,5 diamètre primitif 92 mm 184 dents). Les focales sont commandées par une vis sans fin munie d'un engrenage (module 0,5 diamètre primitif 12 mm 24 dents). Asservissement par Selsyn. Pour la prise de vue en studio, l'asservissement par Selsyn donne une possibilité de commande à distance transmettant les mouvements commandés avec l'amplitude et la vitesse désirées, chaque mouvement étant instantanément répété par les organes de l'objectif. Un cadran de lecture situé sur le pupitre de commande donne à tout moment à l'opérateur, l'indication de la position de ces organes. Asservissement Debrie sur Pan-Cinor B3 Som-Berthiot. Les focales et les distances sont asservies. Les diaphragmes sont commandés à main" (Notice Som Berthiot, Pan-Cinor 35 mm & Télévision, s.d.).

"Objectif à focale variable Pan-Cinor monté sur un Super-Parvo-Color. L'opérateur de gauche tient dans ses mains la boîte d'asservissement à distance et de contrôle de la variation de la distance focale. L'opérateur de droite commande et contrôle avec l'autre boîtier la distance de la mise au point. par le jeu d'une simple manette on effectue exactement à distance les opérations voulues à la vitesse que l'on veut" (Objectif à focale variable, dispositif d'asservissement à distance type Debrie, Notice n° 676, Paris, André Debrie, 1958).

"[...] Super-Parvo-Color équipé avec un objectif à focale variable Pan-Cinor et dispositif d'asservissement à distance Debrie avec commande de la variation de la distance focale. Les deux stators étant connectés électriquement, le rotor du récepteur se déplacera jusqu'à ce que les tensions induites dans les phases soient égales à celles induites dans les phases du stator du transmetteur et que les courants de circulation soient annulés. Sur chaque boîtier une seule manoeuvre suffit pour effectuer la variation nécessaire à la vitesse voulue, aussi rapide soit-elle. La commande de l'objectif est assurée par un dispositif comprenant deux moteurs reliés à distance. Un premier moteur nommé transmetteur est contenu dans une boîte dite de contrôle. Le deuxième moteur récepteur est fixé sur la monture de l'objectif lui-même. Ce récepteur entre en liaison avec les organes mécaniques de l'objectif par l'intermédiaire de pignons appropriés. Le transmetteur est un organe électrique qui transforme, de façon instantanée et continue, en énergie électrique, une indication mécanique qu'il reçoit sous la forme d'une rotation angulaire ; cette énergie est transmise par liaison électrique au récepteur. Le récepteur est également un organe électrique, qui reçoit d'un transmetteur l'énergie électrique définissant sa position angulaire, et cale d'une façon instantanée et continue son retor en coïncidence avec cette position. Les rotors de chaque organe sont alimentés par une même tension monophasée et induisent, dans les stators triphasés, des tensions dont l'amplitude pour chaque phase est fonction des positions relatives du rotor et du stator. Les deux boîtiers de commande sont reliés au Super-Parvo-Color par un câble de connexions électriques, avec prises facilement amovibles. D'autre part l'ensemble est alimenté électriquement par branchement sur le secteur 115 volts monophasé. L'objectif à focale variable se monte sur tout Super-Parvo-Color comportant un bloc-obturateur conçu spécialement pour recevoir les objectifs avec monture dite à 4 crans. L'asservissement à distance nécessite un avant porte-glace spécial comportant des prises de raccordement électrique et une fenêtre sur le côté permettant la lecture directe des focales et des distances de mise au point" (La Cinématographie française, janvier 1959).

"On peut comparer l'emploi d'un objectif à foyer variable à celui d'un chariot de travelling qui s'approche ou s'éloigne du sujet, avec la différence essentielle que dans le second cas la caméra reste à la même place. Ceci cependant ne signifie pas que le dispositif optique dit "objectif à foyer variable" puisse dans tous les cas remplacer le vieux procédé du travelling. Sur le plateau du studio pour films, on peut se passer de l'objectif variable, mais ce qui n'est pas le cas pour la télévision, où le mode de travail adopté le rend particulièrement précieux. [...] SOM Berthiot a réussi là où les grandes firmes mondiales n'ont jusqu'ici donné que des solutions approchées. Le Pan-Cinor pour format 16 mm est maintenant répandu dans le monde entier et sa vente actuelle doit approcher du 12 000 exemplaires. [...] Le Pan-Cinor format standard 35 mm commence à sortir en série" (La Cinématographie française, 31 mars 1956, p. III-IV).

"Le problème se présente de la façon suivante : étant donné un ensemble de lentilles plus ou moins complexes, si l'on déplace l'une d'elles le long de l'axe optique, on fait varier la grandeur de l'image que l'ensemble donne d'un objet déterminé, mais en même temps le plan dans lequel se forme cette image subit un déplacement. Pour le ramener à sa position initiale, il suffit de déplacer, le long de l'axe optique, une autre lentille de l'ensemble juqu'à obtenir le résultat désiré et il est facile de voir que, dans le cas général, l'image finale ainsi obtenue a changé de grandeur. En résumé, le problème est résolu en faisant déplacer simultanément deux lentilles de l'ensemble, de telle manière qu'à chaque position de la première on fasse correspondre la position de la seconde pour laquelle l'image finale reste dans un plan fixe. L'étude mathématique de ce problème est assez compliquée. Elle montre que les déplacements respectifs des deux lentilles mobiles ne sont pas liés par une loi simple ; en particulier, ils ne peuvent être ni égaux ni proportionnels, de sorte que la réalisation mécanique conduit à l'emploi de cames ou organes similaires, par exemple des rampes de forme spéciale pratiquées dans un tube dont la rotation provoque les déplacements des deux lentilles. [...] Toute erreur dans le tracé des rampes et dans la transmission du mouvement se traduit par un déplacement du plan-image qui altère la mise au point, défaut encore plus à craindre si les lentilles n'ont pas la distance focale exacte pour laquelle les rampes ont été calculées. [...] Un objectif à foyer variable a été breveté par Frank G. Back et construit par la firme Zoomar. Malheureusement, ce dispositif ne pouvait donner des résultats très satisfaisants. [...] C'est au début de 1949 que la Société d'Optique et de Mécanique de Haute Précision (Som-Berthiot) eut l'idée de reprendre le problème et breveta une solution d'objectif à foyer variable dans laquelle les deux lentilles mobiles rigidement liées entre elles étaient convergentes et la lentille fixe intermédiaire divergente. Ce fut le premier modèle de Pan-Cinor, qui a connu un grand succès et dont les caractéristiques sont : ouverture 1/2,8 avec une gamme de focales de 20 à 60 mm pour les caméras destinées aux films de 9,5 ou 16 mm et de 12 à 36 mm pour les caméras destinées au film de 8 mm. [...] A ce premier modèle de Pan-Cinor était accouplé un viseur dont la réalisation était rendue difficile pour pouvoir assurer, avec une optique assez simple, une variation de grandeur d'image qui suive assez fidèlement celle du Pan-Cinor lui-même. En outre, il introduisait une parallaxe qu'il fallait corriger en fonction de la distance du sujet à filmer. [...] Le nouveau viseur du type reflex : pour équiper le nouveau Pan-Cinor de haute qualité, il était nécessaire de réaliser un viseur présentant par rapport à l'ancien une nette amélioration. Un tel progrès ne pouvait être accompli que par un dispositif reflex qui, en captant par réflexion une partie de la lumière servant à former l'image sur le film, permet de présenter à l'observateur une image toujours identique à celle-ci, de sorte qu'il n'y a plus de problème de parallaxe et que les variations de grandeur observées dans le viseur au cours du travelling reproduisent fidèlement celles qui sont enregistrées sur le film. [...] Pour avoir une grande luminosité, pouvant même être presque égale à celle qu'on obtient en vision directe à l'oeil nu, il faut absolument que la réflexion servant à capter la lumière nécessaire au viseur se produise sur une surface ayant un pouvoir réflecteur voisin de 100%, par exemple sur une argenture complètement opaque. Pour que cette lumière réfléchie ne diminue pas trop la lumière servant à impressionner le film, il faut que la surface de réflexion soit suffisamment petite. La plage argentée étant très petite, il convient de la placer tout près du centre du diaphragme pour que, à toutes ouvertures, elle soit couverte par les faisceaux correspondant aux divers points du champ utilisé. En raison même de la petitesse de cette plage, la réduction de l'ouverture du diaphragme ne modifie par la luminosité du viseur. La question ne se pose même pas si la plage est placée devant le diaphragme et non derrière lui. Enfin, pour ne rien perdre de la lumière ainsi captée par réflexion, il faut éviter l'emploi de tout diffuseur tel qu'un dépoli et faire en sorte que tous les rayons réfléchis par la petite plage argentée pénètrent dans la pupille de l'oeil qui observe. [...] C'est sur ces principes qu'a été établie la solution brevetée du viseur réflex accouplé au nouveau Pan-Cinor" (Lucien Reymond, directeur technique de Som-Berthiot, "Le Pan-Cinor 4 Reflex, les étapes de sa conception", Cinéma chez soi, n° 10, février 1957, p. 38-40.

"[...] L'entreprise SOM Berthiot, créée en 1935, devient le premier constructeur français d'optiques civiles et militaires. Sa proespérité est telle qu'elle absorbe une autre entreprise dijonnaise : Hermagis. [...] En 1947, un ingénieur français, Roger Cuvillier, diplômé de l'Ecole Centrale et de l'Institut d'optique de Paris, entre chez SOM Berthiot et s'intéresse à l'étude d'un objectif de prises de vues à focale variable. L'entreprise était audacieuse, car cette variation de la focale ne pouvait être obtenue qu'en déplaçant les lentilles les unes par rapport aux autres, ce qui obligeait à calculer au centième de millimètre l'espace qui les sépare. Quelques tentatives avaient été faites en Allemagne dès les années trente chez Busch AG par le Dr Naumann et aux Etats-Unis par Bell & Howell, n'aboutissant qu'à des systèmes compliqués et inexploitables. [...] Roger Cuvilier observe que le système composé de deux lentilles disposées à l'avant de l'objectif d'une caméra donne, lors du déplacement d'une des lentilles, une sensible variation de grossissement. En reliant deux systèmes identiques, il obtient une variation importante du grossissement de l'image. Enfin, il remarque qu'avec des rapports de grossissement de 2,4 et de 0,8 disposés aux extrémités du chariot mobile qui constitue la structure de l'ensemble, ce dispositif, associé à l'objectif normal (de focale 25 mm), ajoute à une caméra 16 mm une amplitude allant de 20 mm à 60 mm de focale. L'objectif à focale variable était né. Le brevet d'invention de l'objectif à focale variable est déposé et accordé le 28 janvier 1949. [...] En quelques mois est construit le premier zoom F 20/60 mm. Il reçoit le nom de Pan Cinor, pour indiquer qu'à lui seul il peut remplacer tous les Cinor de la gamme des objectifs de prise de vues SOM Berthiot. Monté sur une caméra Paillard H 16, il est présenté en mars 1950 au 20e Salon de la Photo et du Cinéma à Paris. Le succès est immense : toutes les revues photographiques de l'époque en parnet avec enthousiasme. La présentation du Pan Cinor au premier Congrès international des techniques de cinéma à Milan en octobre 1950 lui apporte la consécration, tout en donnant quelques soucis à la SOM Berthiot, obligée d'en organiser d'urgence l'exploitation industrielle et commerciale, en collaboration avec les principaux fabricants de caméras. L'usine de Dijon reçoit mission de lancer cette nouvelle fabrication et la direction en est confiée à Roger Cuvillier. Après des améliorations qui rendent le Pan Cinor de plus en plus performant et adapté à des demandes nouvelles - dont celle des fabricants de caméra 8 mm qui disposeront en 1952 de leur modèle - pas moins de 30 000 exemplaires seront déjà vendus en 1956. La seule production pour les caméras 8 mm atteint 4000 par mois tandis que la firme Paillard assure, après contrat, la vente à l'étranger, qui représente 80 % de la production" (100 ans de cinéma en Bourgogne, Mâcon, Conseil régional de Bourgogne, 1995, p. 22-31).

Bibliographie

Notice Som Berthiot, Pan-Cinor 35 mm & Télévision, s.d.

Pierre Brard, Technologie des caméras, Paris, Editions techniques européennes, s.d., p. 138-139.

Asservissement rapproché d'un objectif Pan-Cinor sur Super Parvo Color, Notice n° 1302, Paris, Debrie, s.d.

Objectif à focale variable, dispositif d'asservissement à distance type Debrie, Notice n° 676, Paris, André Debrie, 1958.

La Cinématographie française, janvier 1959.