Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Objectif anamorphoseur de prise de vues

N° Inventaire : AP-03-2431

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Optique

Nom du modèle : Totalvision couplage Mitchell

Numéro de fabrication : n° 105

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1955

Fiche détaillée

Type de l'appareil

objectif scope Totalvision couplage Mitchell

Auteurs

Lévèque, Etablissements Pierre
Pau

Bonnerot Georges
Paris

Fabricants

Société technique d'optique et de photographie
Levallois-Perret, 6 bd Bineau

Totalvision
Paris, 2 rue Marié-Davy

Utilisateurs

Lévèque, Etablissements Pierre
Pau

Bonnerot Georges
Paris

Distributeurs

Totalvision
Paris,71 rue Rambuteau

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

2 à 30 et infini

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Hauteur : 16.5 cm

Diamètre :
11.5 cm

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque : "Totalvision. Made in France Paris. Couplage Mitchell. Prise de vue n° 105".

"La Société Totalvision dirigée par deux ingénieurs [Georges Bonnerot et Elie Libman], anciens élèves du professeur H. Chrétien inventeur de l'Hypergonar, s'est spécialisée dans tous les problèmes traitant de l'anamorphose. Ses appareils de prise de vue et de projection sont répandus dans le Monde entier. En Italie plus de 200 grands films dont Dolce Vita et 300 documentaires ont été tournés avec des appareils Totalvision. Les pays suivants possèdent également du matériel Totalvision : Allemagne de l'Est, Yougoslavie, Tchécoslovaquie (Jiri Trnka), Chine, Portugal, Espagne, Roumanie, Bulgarie... En projection un modèle pour la petite exploitation le Rural Scope d'un prix modique connaît une grande diffusion. En France, de nombreux films sont tournés avec des opérateurs en renom : Cl. Renoir, Page, Joulin, Kelber, Alekan. Toutes les caméras existantes sont équipées de couplages permettant une mise au point unique primaire et anamorphoseur" (tapuscrit, archives Totalvision CF).

"Totalvision est une société française fondée à Paris, en juin 1954, et gérée par un ancien collaborateur d'Henri Chrétien, Georges Bonnerot, qui a aussi été directeur technique aux laboratoires GTC jusqu'en 1956. Totalvision désigne également un procédé anamorphique addditionnel de prise de vues et de projection à lentilles cylindriques d'un taux de 2 suivant, semble-t-il, une formule proche de l'Hypergonar. Mais la société s'est progressivement spécialisée dans tous les types de travaux cinématographiques faisant appel à l'anamorphose : elle construit ainsi des anamorphoseurs pour les tireuses optiques, des loupes désanamorphosantes ou encore un anamorphoseur de rapport 1,5 type Technirama ainsi qu'une série d'anamorphoseurs de projection pour le 16 mm batisés Ruralscope. [...] Il semble que la conception d'optiques et d'accessoires Totalvision corresponde à des demandes ponctuelles de la part des professionnels, plutôt qu'à une production en série visant une gamme complète de produits anamorphiques. Ainsi certains matériels ne sont-ils adaptés que pour une seule caméra. C'est le cas de deux blocs anamorphoseurs de focale 32 et 40 mm montés sur Mitchell BNC ou d'un zoom-anamorphoseur pour Caméflex. A côté de la série dite Universel d'anamorphoseurs de prise de vues additionnels conçus pour des focales de 40, 50, 75 et 100 mm, existe une série d'anamorphoseurs couplés mécaniquement, pour les mêmes focales. Excepté un objectif anamorphique spécialement étudié pour l'animation et les titres, autorisant une prise de vues à 70 cm et 1,50 m, l'offre des produits Totalvision, à la prise de vues comme à la projection, demeure classique. la société a toutefois connu un développement important à l'étranger à partir de 1956. Elle aide en effet à cette époque Henryk Chroscicki, un opérateur des documentaires de Gilles Pontecorvo devenu loueur d'optiques anamorphiques, à diffuser auprès des cinéastes italiens les anamorphoseurs Totalvision, exploités pour le marché transalpin sous la dénomination commerciale Totalscope" (Olivier Rousseau, "Les procédés anamorphiques français concurrents du CinemaScope (1953-1971)", in Jean-Jacques Meusy dir., Le Cinémascope entre art et industrie, Paris, AFRHC, 2003, p. 114-115).

Bibliographie

Olivier Rousseau, "Les procédés anamorphiques français concurrents du CinemaScope (1953-1971)", in Jean-Jacques Meusy dir., Le Cinémascope entre art et industrie, Paris, AFRHC, 2003, p. 114-115.