Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Lanterne magique

N° Inventaire : CNC-AP-02-923(1/2)

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse

Nom du modèle : Lanterne magique Lanterne carrée Lapierre

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : À partir de 1850

Brevet : Auguste Lapierre, brevet français n° 44 516, déposé le 29 mars 1860, délivré le 28 mai 1860, "Application de l'estampage des ... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

corps carré, décorations estampées avec une étoile sur trois des côtés ; galerie ajourée supérieure ; tube optique coulissant avec capuchon ; passe-vue ; cheminée tubulaire à toit godronné ; porte arrière ; quatre pieds tubulaires ; lampe à pétrole (2) à une mèche et réflecteur

Auteurs

Lapierre Auguste
Paris

Fabricants

Auguste Lapierre
Paris, 25 rue Pastourelle

Utilisateurs

Lapierre Auguste
Paris

Distributeurs

Auguste Lapierre
Paris, 1 rue Saint-Paxent

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

une lentille condensatrice 7 cm diamètre ; 1 lentille 3,5 cm de diamètre

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 27 cm
Largeur : 14.5 cm
Hauteur : 38 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Pendant la première période de la production Lapierre, la "lanterne carrée" est proposée en sept tailles différentes ; puis en neuf tailles et deux versions (fer blanc poli / bronzé au four) lorsque les deux fils Lapierre reprennent la société : "Lanterne carrée, modèle classique en fer-blanc poli ou bronzé au four, livre (emballage papier) avec 12 vues peinture fine sur verre. N° 24, fer-blanc poli, 4 fr. 20, Hauteur 200 mm, poids 0k900. N° 25, fer-blanc poli, 5 fr. 40, Hauteur 240 mm, poids 1k100. N° 26, fer-blanc poli, 6 fr. 60, Hauteur 285 mm, poids 1k450. N° 27, fer-blanc poli, 9 fr., Hauteur 320 mm, poids 1k650. N° 28, fer-blanc poli, 11 fr. 40, Hauteur 350 mm, poids 2k100. N° 29, fer-blanc poli, 13 fr. 80, Hauteur 380 mm, poids 2k500. N° 30, fer-blanc poli, 18 fr., Hauteur 410 mm, poids 3k200. N° 31, fer-blanc poli, 21 fr. 60, Hauteur 450 mm, poids 3k750. N° 32, fer-blanc poli, 25 fr. 20, Hauteur 500 mm, poids 4k500. N° 24, bronzé au four, 4 fr. 80, Hauteur 200 mm, poids 0k900. N° 25, bronzé au four, 6fr, Hauteur 240 mm, poids 1k100. N° 26, bronzé au four, 7 fr. 20, Hauteur 285 mm, poids 1k450. N° 27, bronzé au four, 9,90 fr., Hauteur 320 mm, poids 1k650. N° 28, bronzé au four, 12 fr. 30, Hauteur 350 mm, poids 2k100. N° 29, bronzé au four, 16 fr. 30, Hauteur 380 mm, poids 2k500. N° 30, bronzé au four, 19,20 fr., Hauteur 410 mm, poids 3k200. N° 31, bronzé au four, 22 fr. 80, Hauteur 450 mm, poids 3k750. N° 32, bronzé au four, 26 fr. 40, Hauteur 500 mm, poids 4k500" (Catalogue n° 1, Manufacture d'optique Lapierre Frères opticiens-constructeurs, Paris, s.d., p. 5).

Le brevet de Lapierre du 29 mars 1860 porte sur les pieds de la "lanterne carrée" qui deviennent ornementés au lieu d'être de simples tubes, ce qui peut permettre de dater les modèles les plus anciens : "On a maintenant dans les salons beaucoup de lanternes magiques portatives en fer-blanc, cela fait passer agréablement quelques instants des longues soirées d'hiver. Jusqu'à présent les quatre pieds de ces lanternes magiques étaient tout ronds, sans aucune ornementation, c'étaient de petits cylindres en fer-blanc, ou des cônes tronqués également en fer-blanc, faits au marteau sur une bigorne ronde. J'ai pensé qu'il serait possible de les faire autrement et plus riches, et à cet effet j'ai fait établir des matrices convenablement disposées pour emboutir les pieds ornementés en cuivre, en zinc ou en fer-blanc, au mouton ou au balancier" (Auguste Lapierre, BF n° 44 516, déposé le 29 mars 1860, délivré le 28 mai 1860, " Application de l'estampage des métaux").

Auguste Lapierre : d'origine normande, débute en 1848 comme ferblantier à Paris, 1 rue Saint-Paxent. Il a alors pour rival Louis Aubert. Le brevet d'invention n° 44 516 pour "une application de l'estampage de métaux" de Lapierre, déposé le 29 mars 1860, reprend la même lanterne de forme carrée décrite par Aubert dans un brevet de 1854. Lapierre, dont les lanternes sont moins luxueuses que celles d'Aubert, devient rapidement le premier fabricant de lanternes jouets en France. Il déménage en 1866 au n° 21 de la rue Michel-le-Comte et propose toute une gamme de lanternes magiques, lampascopes et petits fantascopes, de même qu'un choix abondant de plaques de verre. D'abord dessinées à la main, puis en série, ces plaques encadrées de papier vert envahissent le marché français. En 1875, Auguste prend sa retraite et laisse la place à son fils Edouard Virgile. Sous sa direction (1875-1902), la firme prend une nouvelle ampleur. Edouard Virgile lance de nouveaux modèles, dont le "lampadophore" en cuivre nickelé et le lampadophore polychrome à vues circulaires breveté le 6 octobre 1886 (n° 178 392). Il y aura aussi le luxueux "Luciphone" commercialisé au début des années 1900, comprenant dans la même boîte une "lanterne chinoise" et un phonographe. La firme rivale d'Aubert est contrôlée à partir de 1884. Lapierre déménage alors ses ateliers au n° 25 de la rue Pastourelle, dans les anciens locaux d'Aubert. La firme Lapierre possède à cette époque toute une gamme de lanternes variées et très appréciées : "riche", "de salon", "médaillon", "lampascope carré" et "boule", etc., déclinées en plusieurs tailles et accompagnées de plaques imprimées en série, rehaussées de couleurs à la main. En 1895, Edouard décide de s'agrandir et transfère ses magasins au 38 quai de Jemmapes. Une usine à vapeur est construite à Lagny, Seine et Marne, 21 rue Jeanne-d'Arc. En 1902, Edouard se retire et laisse la société à ses deux fils, Maurice et René. Le 17 avril 1902, la société "Lapierre frères et cie" est fondée par Edouard Virgile Lapierre et ses deux fils Maurice et René. L'apport d'Edouard Virgile consiste en magasins (38 quai Jemmapes), usine à vapeur (Lagny). Cependant les deux frères devront se lier en juin 1908 avec le fabricant d'appareils photographiques Jules Demaria. Une "société anonyme des établissements Demaria-Lapierre" voit le jour mais Maurice et René reprendront leur indépendance avant la Grande Guerre. René Lapierre ouvrira une nouvelle société en 1921 et ouvrira un magasin 68 rue des Haies à Paris et, durant les années 1950, continuera à produire des appareils, notamment des projecteurs de film 9,5 mm (L. Mannoni).

Bibliographie

Catalogue n° 1, Manufacture d'optique Lapierre Frères opticiens-constructeurs, Paris, s.d., p. 5.

Jac Remise, Pascale Remise, Regis van de Walle, Magie lumineuse, du théâtre d'ombres à la lanterne magique, Paris, Balland, 1979, p. 69.

Ernst Hrabalek, Zauberwelt und Faszination des Optisches Spielzeugs , Munich, Ernst Hrabalek, 1985, p. 147.

Laurent Mannoni, Donata Pesenti Campagnoni, Lanterne magique et film peint, 400 ans de cinéma, Paris, Cinémathèque française, Editions de la Martinière, 2009.