Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Lanterne magique

N° Inventaire : AP-20-3425

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1855

Brevet : Louis Aubert, brevet d'invention n° 21 204, déposé le 28 octobre 1854, délivré le 11 décembre 1854, "pour un système d'éclair... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

lanterne en fer blanc martelé ; décors à étoiles ; galeries supérieure et inférieure découpées ; passe-vue dans le corps cylindrique de la lanterne ; cheminée à toit godronné et anneau ; porte arrière ; base détachable

Auteurs

Informations non disponibles

Fabricants

Louis Aubert
Paris, 25 rue Pastourelle

Utilisateurs

Informations non disponibles

Distributeurs

Louis Aubert
Paris, 25 rue Pastourelle

Sujet du modèle

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Objectif

3,5 cm de diamètre

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 24 cm
Largeur : 17.5 cm
Hauteur : 36 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque : "Breveté L. Aubert S.G.D.G."

Le brevet d'invention de Louis Aubert, n° 21 204, déposé le 28 octobre 1854, délivré le 11 décembre 1854, "pour un système d'éclairage applicable aux lanternes magiques, fantasmagories, polyoramas, &c., dit système Aubert", certificat d'addition déposé le 16 janvier 1855, délivré le 17 avril 1855, décrit cette lanterne et sa source d'éclairage (absente ici) : "Le perfectionnement que je viens annexer à mon brevet principal comportent les caractères distinctifs suivants : 1° L'application à l'appareil d'un système de ventilation pour favoriser la bonne combustion de la lampe ; 2° La forme cylindrique du corps de la boîte de manière à supprimer toute espèce d'angles ou de recoins à l'intérieur de l'enveloppe, à éviter ainsi tout séjour d'évaporation dans les angles supprimés et à favoriser l'évaporation ; 3° Le nivellement du fond sur lequel sont placées les rainures directrices de la lampe à la hauteur même de la porte à charnière pour en faciliter l'introduction et la sortie ; 4° Le perlage ornementé de la lanterne formant un dessin de l'effet le plus gracieux ; 5° La suppression de l'embase carrée qui existe d'ordinaire à l'extérieur de l'enveloppe et d'où part le tube objectif et la disposition à l'intérieur du corps d'un canal transversal pour le placement et le déplacement des images".

Aubert, Louis, ferblantier, fabricant de lanterne magique, de jouets d'enfants, d'objets de physique, Louis Aubert ouvre un magasin à Paris, 3 rue Grenétat, vers 1842. Il succède en fait à Darsac, également ferblantier. Aubert, très habile dans la création d'objets en fer blanc réalisés à partir de moulages, puis décorés de vernis à l'alcool, devient rapidement le fabricant le plus virtuose dans le domaine des " lanternes jouets ". Il livre, dès 1844, des lanternes " fantascopes " pour enfant et, vers 1865, des lampascopes. Le 28 octobre 1854, Aubert dépose un brevet d'invention (n° 21.204) pour " un système d'éclairage applicable aux lanternes magiques, fantasmagories, polyoramas, etc., dit système Aubert ". La lampe en question, alimentée par de l'huile à niveau constant, fonctionne avec une simple mèche et un réflecteur parabolique. La lanterne qui figure sur ce brevet représente très exactement la fameuse " lanterne carrée " aux pieds tubulaires d'Auguste Lapierre, appareil qui allait connaître en France un grand succès. Qui a copié l'autre ? Cela reste difficile à déterminer. Le 16 janvier 1855, une addition au brevet donne la description d'une autre lanterne, aux formes très élégantes et pratiques, qui sera également commercialisée avec succès. Le corps de la lanterne est cylindrique, le passe-vue est intégré dans ce cylindre, de même que l'objectif. Enfin, la décoration consiste en une série " de perlage ornementé qui se distingue de l'ornementation assez grossière des lanternes ordinaires ". Une peinture au vernis à l'alcool rend ce modèle, décliné en plusieurs tailles, particulièrement attractif. Aubert, très imaginatif, livre alors une série de lanternes de plus en plus gracieuses et raffinées : la célèbre " lanterne bouddha ", qui représente plutôt un mandarin moustachu assis et souriant ; la magnifique " Leçon de choses ", dont la polychromie éclate de tous feux ; une lanterne de type " lanterne riche ", dont Lapierre allait reprendre les lignes. Des plaques de verre sont également fabriquées en série dans les ateliers d'Aubert. Elles ressemblent énormément à la production rivale de Lapierre. Auguste Lapierre, précisément, parvient à racheter Aubert en 1884. Il absorbe ainsi son principal rival, reprend sous sa marque les modèles livrés depuis les années 1840, et les simplifient. Mais la marque Aubert étant alors si appréciée, que Lapierre va laisser à Aubert le soin de continuer la production de lanternes. Entre-temps l'atelier-magasin d'Aubert a déménagé depuis 1861 au n° 25 de la rue Pastourel, le quartier des fabricants de jouets à Paris. En 1889, Aubert participe à l'Exposition universelle et remporte une médaille d'argent. C'est à cette occasion qu'il livre dans le commerce la " lanterne tour Eiffel ", aujourd'hui si recherchée des collectionneurs. Fabriquée en quatre tailles, peintes au vernis polychrome, cette lanterne marque l'apothéose de l'œuvre d'Aubert. En 1891, ses ateliers sont définitivement regroupés avec ceux de Lapierre au n° 38 du quai de Jemmapes (L. Mannoni, Réf. : Annuaires du commerce, brevet d'invention).