Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Intégrateur de son stéréophonique

N° Inventaire : AP-15-3006

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Son, diffusion

Nom du modèle : Perspecta Stereophonic Sound 315

Numéro de fabrication : Model 330 Serial 999

Lieu de fabrication : Whitestone, New York, Etats-Unis

Année de fabrication : 1954

Fiche détaillée

Type de l'appareil

intégrateur électronique Perspecta pour son optique 35 mm monophonique s'insérant entre la sortie du préamplificateur de lecture et trois chaines stéréophoniques aboutissant à trois haut-parleurs d'écran ; enregistrement monophonique dirigé selon la fréquence et l'amplitude des signaux pilotes préalablement enregistrés lors du mixage du film ; trois fréquences 30, 35 et 40 hertz ; ampli-relais électronique ; châssis d'alimentation Power unit ; 18 lampes ; transformateurs ; câble électrique

Auteurs

Fine Robert
New York, New York

Fabricants

Perspecta Sound Incorporated
New York, New York

Fine Sound Incorporated
New York, New York

Stelma Incorporated
Stamford, Connecticut

Fairchild Recording Equipment Company
Whitestone 57, New York

Utilisateurs

Fine Robert
New York, New York

Distributeurs

Fairchild Recording Equipment Company
Whitestone 57, New York

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

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Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 40 cm
Largeur : 55 cm
Hauteur : 58 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Marques : "Perspecta Stereophonic Sound Integrator Unit Mfg by Fairchild Recording Equip. Co. Whitestone N.Y. U.S.A." ; "Perspecta Stereophonic Sound Power supply Mfg by Fairchild Recording Equip. Co. Whitestone N.Y. U.S.A." ; "315 Perspecta System Manufacturing under license from Perspecta Sound, Inc. by Fairchild Recording Equip. Co., Whitestone, N.Y. U.S.A. for use in reproduction of programs for public performance only. 115 v. A.C. 50/60. Patents pending. 75 watts. Model 330. serial 999".

"Le procédé Perspecta permet d'obtenir du son stéréophonique dirigé au moyen de la seule trace photographique standard de 2 mm 1/2 de largeur. Les copies à son Perspecta sont utilisables sans aucun réglage dans les cinémas non équipés pour le son stéréophonique. On peut, par exemple, passer dans un cinéma équipé pour le son stéréophonique Perspecta une bobine d'actualités, dont le son est enregistré à la manière ordinaire, dans le cadre du même programme, ou, plus encore, montée sur la même bobine qu'une partie du film édité en son Perspecta ; il n'y aura aucune modification ni changement dans la cabine au cours de toute la projection. Un cinéma ainsi équipé produira du son stéréophonique pour le film en son Perspecta et reproduira sur le haut-parleur central le son des actualités. [...] La piste sonore stéréophonique Perspecta comporte comme partie intégrante, en plus de la trace sonore habituelle, une trace de commande à fréquences infrasoniques, dont les variations d'amplitude des fréquences déterminent l'orientation du son vers les voies gauche, centrale ou droite. Ainsi, si un personnage marche de la gauche vers la droite de l'écran, on entendra d'abord venir sa voix par le canal de gauche à plein volume. Lorsqu'il s'avance vers le centre de l'écran, le volume de sa voix décroît dans le canal de gauche et croît dans le canal central jusqu'à ce que, lorsqu'il se trouve exactement au centre de l'écran, le volume plein de sa voix émane du haut-parleur central. Tandis qu'il continue à se déplacer vers la portion droite de l'écran, le volume sonore décroît graduellement dans le haut-parleur central et croît dans celui de droite jusqu'à ce que, en fin de compte, la totalité du son émane du haut-parleur de droite lorsque le personnage a atteint la partie extrême-droite de l'écran. C'est ainsi que l'on peut faire apparaître le son, soit dans un seul haut-parleur, soit dans deux quelconques de ces haut-parleurs, soit le répartir également sur les trois canaux. Toutes ces opérations sont réalisées automatiquement sans que l'opérateur de projection ait à intervenir. Le mouvement du son est, en effet, enregistré sur la bande sonore elle-même. Dans le cas où l'un quelconque des trois canaux se trouverait hors service pour une raison quelconque, telle que par exemple un tube à vide cessant de fonctionner, la totalité du son sera automatiquement et instantanément orienté vers le haut-parleur central, de telle sorte qu'aucune coupure ne viendra affecter la reproduction sonore à aucun moment. La trace étant une trace photographique, il n'y a aucun danger d'effacement ni de détérioration du son par démagnétisation de la trace sonore, et les précautions à prendre concernant les champs magnétiques erratiques, qui peuvent se présenter dans une cabine de cinéma, deviennent inutiles. L'équipement complémentaire d'une salle stéréophonique : il est évident que pour offrir du son stéréophonique dirigé, un cinéma doit comporter trois voies ou canaux sonores alimentant trois haut-parleurs espacés également derrière l'écran. S'il ne comporte pas encore trois canaux, il ne pourra évidemment pas reproduire du son stéréophonique, mais la copie où est inscrit le son optique stéréophonique Perspecta donnera cependant le son entier sur son haut-parleur unique. Ce cinéma, équipé d'un canal sonore unique, sera adapté au son stéréophonique en y ajoutant deux canaux identiques ainsi que l'intégrateur. Dans le cas où le cinéma comporte déjà trois voies sonores, tout ce dont il aura besoin pour reproduire du son stéréophonique Perspecta sera un intégrateur pour son Perspecta. Outre les trois voies du son stéréophonique, une installation Perspecta nécessite un appareil électronique auquel on a donné le nom d'intégrateur. C'est l'appareil qui reçoit la sortie du lecteur sonore normal du projecteur et qui est sensible à la trace de commande infrasonique mentionnée plus haut. Il oriente le son dans les différentes voies comme il se doit et commande le volume du son émis par chaque haut-parleur. Aucun changement n'est à apporter à l'appareilage de projection proprement dit, aucun lecteur "sandwich" n'est à ajouter, non plus qu'aucun autre complément de quelque sorte que ce soit. Il suffit d'installer un seul intégrateur dans chaque cabine, quelque soit le nombre d'appareils de projection contenus dans la dite cabine. L'intégrateur lui-même est de faible encombrement et contient tous les accessoires dont il a besoin. Il s'insère dans une baie normale ou peut être entièrement enfermé dans un caisson dont les dimensions sont voisines de celles d'un poste de TSF de table grand modèle. [...] Le prix de l'intégrateur [proposé par Westrex à New York] devrait être, lorsqu'une production importante sera atteinte, de l'ordre de grandeur de 750 à 850 dollars. [...] Les intégrateurs seront vendus par Westrex, R.C.A., National Supply et probablement par de nombreuses autres firmes similaires" ("Le son stéréophonique Perspecta", La Cinématographie française, technique et matériel, n° 1566, 1er mai 1954, p. I-II).

"Without doubt Perspecta Stereophonic Sound was the single most important sound development of the 1950s. [...] Perspecta was a stereo system that was usable with any sound format, optical or magnetic. Developed by Robert Fine of Fine Sound Inc., it was a three-channel directional system that utilized subaudible tones (30 cycle for left, 35 cycle for center and 40 cycle for right) to separate into its proper screen speaker locations. As originally employed, a surround track was not incorporated into the channeling but could have easily been added. The only drawback to the process, and one which would have been overcome had the exhibitors backed it, was its inability to render all three channels separately, simultaneously. Perspecta was only able to send sound in one direction at a time. Music, crowd noises, etc., were directed to all three speakers, or they could be sent to right and left speakers if the theater audio playback system was so arranged as to exclude a center screen speaker (in which case the 35 cycle center information would be split and sent both right and left during directional channeling). While this might seem a big fault, it should be noted that all contemporary reports indicate that few in the audience were able to ascertain the difference in Perspecta three-channel stereo optical and MagOptical four-track stereophonic sound. [...] While Perspecta was intended for use with standard optical sound-tracks it was employable with magnetic sound and was used on the Cinestage prints of Around the World in 80 Days to give three separate surround channels (right wall, left wall and rear wall or right and left simultaneously) from the one magnetic surround track. A variation was also utilized on one Cinerama feature and presumably with the Soviet Kinopanorama process and Belock 8-Channel Sound. MGM Saw Perspecta for what it was : an extremely cheap, highly effective, directional process. It was possible to mix (pan the sound and encode the three tones) a Perspecta soundtrack in less than half a day. MagOptical usually took a minimum of four days after all premixing had been laid down. There were no additional print costs, and all Perspecta prints weere playable on all optical sound systems. [...] Paramount almost immediately announced that all VistaVision releases would incorporate only Perspecta Stereophonic Sound. [...] Warner Bros. and Columbia also decided Perspecta was an excellent idea. Like MGM, they would also release many of their A pictures in MagOptical as well as Perspecta in order to service those theaters that had not bothered to add stereo optical to their directional playback systems. The addition of a tone decoder was all that was necessary to convert a MagOptical or interlock stereo playback system to Perspecta. The Perspecta system purchased by itself was substantialy cheaper than a MagOptical system ; however, the stereo optical could not as easily be converted to handle magnetic sound playback. Why the industry did not go all out with Perspecta can only be chalked up to insanity. Its inexpensiveness alone made it the sensible choice over magntic sound. With the introduction of solid state components it would have been relatively simple to add surround information as well as to make it possible for full, three-channel simultaneous separation. Alas, Perspecta Stereophonic Sound was murdered by lack of interest at the exhibitor's level. MGM, who employed it on more features than any other company (including the first Perspecta film to be released, 1953's Knights of the Round Table) and even used it on their cartoons and shorts, would discontinue the process in 1960. The other studios had already dropped it" (Robert E. Carr, R.M. Hayes, Wide Screen Movies, A History and Filmography of Wide Gauge Filmmaking, Jefferson and London, McFarland & Company, 1988, p. 244-249).

"Sauf pour quelques très rares cas, le système sonore Perspecta Stereophonic Sound ne s'applique qu'au son optique pour films 35 mm. Le principe consiste à diriger un enregistrement monophonique vers trois amplificateurs de puissance qui alimentent trois haut-parleurs situés derrière l'écran. L'enregistrement optique monophonique est dirigé selon la fréquence et l'amplitude de signaux pilotes, préalablement enregistrés lors du mixage du film. En projection, un équipement dénommé intégrateur détecte la ou les fréquences et intègre celles-ci sous la forme d'une composante continue qui contrôle le gain d'un tube à pente variable. Trois fréquences ont été choisies, non audibles sur les installations de l'époque, qui sont : 30, 35 et 40 hertz. [...] Après amplification du courant photo-électrique, le signal est dirigé vers quatre circuits. Le premier circuit est composé d'un filtre passe-haut qui supprime les signaux pilotes. Le son du film, épuré des dignaux de contrôle, est alors dirigé vers trois amplificateurs équipés chacun d'un tube à pente variable. La sortie de ces amplificateurs est contrôlée par un triple atténuateur placé devant les amplificateurs de puissance de la salle. Les trois autres circuits sont des fitres sélectifs accordés chacun sur une des fréquences pilotes. Le signal de sortie est donc ici uniquement constitué d'une fréquence pure qui sera ensuite intégrée sous la forme d'une composante continue. C'est ce courant continu qui va contrôler le gain du tube à pente variable et donc le niveau de sortie dans la salle. La fréquence de 30 hertz commande le canal de gauche, le 35 hertz le canal du centre et le 40 hertz celui de droite. La fréquence du signal pilote détermine donc la position de la source sonore derrière l'écran et son amplitude détermine la puissance sonore dans la salle. Le mixeur a la possibilité, en utilisant une ou plusieurs fréquences à des niveaux différents, de diriger ainsi un son qui est monophonique au départ, vers n'importe quelle position à l'écran. Il peut aussi, en utilisant toutes les fréquences à un niveau maximum, donner plus d'ampleur au spectacle" (Jean-Pierre Verscheure, "Une réalisation de Cinévolution", Journal of Film Preservation, n° 50, mars 1995, p. 76-78).

Bibliographie

"Le système Perspecta-Sound de MGM sur une seule piste sonore", La Cinématographie française, n° 1560, 20 mars 1954.

"Le son stéréophonique Perspecta", La Cinématographie française, technique et matériel, n° 1566, 1er mai 1954, p. I-II.

Paul Raibaud, "Le nouveau procédé stéréophonique Perspecta", La technique cinématographique, n° 142, avril 1954, p. 109-110.

Ce qu'il faut savoir sur Perspecta Stereophonic Sound, le nouveau système sonore adopté par MGM, Paramount et Warner Bros., Paris, Perspecta Sound Inc., s.d.

Norman H. Crowhurst, "Advantages, scope and limitations of the Perspecta Stereophonic System", SMPTE, May 1959, vol. 68, p. 279.

Robert E. Carr, R.M. Hayes, Wide Screen Movies, A History and Filmography of Wide Gauge Filmmaking, Jefferson and London, McFarland & Company, 1988, p. 244-249.

Jean-Pierre Verscheure, "Une réalisation de Cinévolution", Journal of Film Preservation, n° 50, mars 1995, p. 76-78.