Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Enrouleuse film 35 mm

N° Inventaire : CNC-AP-17-1282

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Matériel de laboratoire et de cabine de projection

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1897

Fiche détaillée

Type de l'appareil

enrouleuse à deux axes ; corps en fonte ; deux poulies ; manivelle

Auteurs

Demenÿ Georges
Levallois-Perret, 64 rue Chaptal, 17 Villa Chaptal

Decaux Léopold
Paris

Fabricants

Gaumont et Cie, Société L.
Paris, 57 rue Saint-Roch

Utilisateurs

Demenÿ Georges
Levallois-Perret, 64 rue Chaptal, 17 Villa Chaptal

Decaux Léopold
Paris

Distributeurs

Gaumont et Cie, Comptoir Général de Photographie
Paris, 57 rue Saint-Roch

Gaumont et Cie, Société L.
Paris, 57 rue Saint-Roch

Sujet du modèle

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Objectif

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Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 14 cm
Hauteur : 11.5 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

"Bobinage de la bande pelliculaire. Après son déroulement complet dans l'appareil, la bande pelliculaire se trouve enroulée sur la bobine réceptrice dans le cas où on aurait opéré comme pour la prise d'un négatif c'est à dire avec le magasin. La bobine réceptrice retirée de cet axe ne saurait servir telle que comme bobine de transmission. On comprend en effet que la bande pelliculaire qu'on déroulerait se présenterait à rebours et que, dans le tableau mouvementé auquel on donnerait naissance, bêtes et gens iraient à reculons et la tête en bas, puisque la pellicule se déroulerait dans le bon sens derrière l'objectif. Quand on voudra se servir à nouveau de la pellicule, il faudra donc procéder à un rebobinage de la bande pelliculaire. Le bobinoir qui sert à cette opération est un petit appareil indépendant se composant de deux axes creux, mobiles et parallèles dont l'un reçoit par l'intermédiaire d'un bracelet en coautchouc le mouvement de rotation d'une manivelle située sur le prolongement de l'autre. Pour bobiner une pellicule sortant de l'appareil, écarter d'une main le doigt à ressort et de l'autre introduire la partie fendue de la bobine dans l'axe creux correspondant à la manivelle. Lâcher le doigt à ressort qui appuiera sur le bout conique de la bobine et la maintiendra dans la position voulue. Placer de même la bobine magasin sur l'autre axe, puis passer la pellicule sous le petit galet situé au milieu et à la base de l'appareil et la ramener sur le ressort de la bobine vide le côté gélatiné en dessus ou en dessous suivant que la projection aura lieu par réflexion ou par transparence. Enfin agir régulièrement sur la manivelle" (Nouveau chronophotographe G. Demeny, construit par les Ateliers L. Gaumont & Cie, petit modèle pour bandes de 35 millimètres, Paris, L. Gaumont & Cie, Le Comptoir général de photographie, 57 rue Saint-Roch, février 1898, p. 18).

"Dans l'ordre, Gaumont livrera dans le commerce, à partir de 1896, les appareils chronophotographiques suivants (fonctionnant avec la came battante Demenÿ) : le chronophotographe 58 mm à pellicule perforé (1896-1897, dit modèle "B", le modèle "A" étant la caméra Biographe de fin 1895 - début 1896), le chronophotographe 35 mm à pellicule Edison (dit modèle "C", commercialisé en novembre 1897), le même modèle mais plus grand et avec un débiteur en plus (modèle "D", fin 1899), puis encore le même modèle mais amélioré au fil des années avec des variantes (années 1900)" (L. Mannoni, Georges Demenÿ pionnier du cinéma, Douai, Pagine, 1997, p. 111).

"En construisant le Chronophotographe G. Demeny, nous avons scrupuleusement obéi à ce principe : les images primaires doivent être suffisamment grandes pour que les images projetées soient grandes, lumineuses, se rapprochent autant que possible des dimensions de la nature et conservent toutes leurs finesses à l'agrandissement. Après différents essais, nous avons adopté la pellicule de 60 mm de large donnant des images relativement grandes et nous permettant de construire des appareils dont les dimensions et le poids leur permettent d'être transportables. Le succès remporté par ces appareils, sortant de nos ateliers, semblait devoir être limité aux grandes exploitations, mais il a fortement remué les amateurs et les a mis en goût de faire eux-mêmes, et chez eux, des projections animées. Devant les sollicitations si nombreuses qui nous sont venues de toutes parts ; en présence de la fermeté du prix de la pellicule qui, contrairement à nos espérances, est resté très élevé ; en considération aussi des multiples appareils similaires, mais beaucoup plus petits, qui ont suivi et mis sur le marché des bandes positives toutes faites, nos ateliers ont cru devoir mettre à l'étude et exécuter, parallèlement au Chronophotographe G. Demenÿ pour bande de 60 mm de largeur, un appareil plus petit, fondé rigoureusement sur les mêmes principes, aussi maniable qu'un appareil photographique 13 x 18 ordinaire, permettant non seulement la prise et la projection de scènes mouvementées, mais encore la possibilité d'employer toutes les bandes positives existantes et pouvant être vendues sur le marché. [...] La came a été construite de façon que le temps d'arrêt de la pellicule soit environ le double du temps de la marche, et sa forme telle que la traction qu'elle exerce sur toute la largeur de la pellicule soit progressive afin d'éviter tout choc. L'obturateur est constitué par un disque en carton noir présentant un secteur évidé. Ce disque placé entre l'objectif et la fenêtre du couloir tourne à raison d'un tour par image et il est calé de façon à présenter sa partie pleine entre l'objectif et la fenêtre pendant le déplacement de la pellicule ; le secteur évidé passant devant la projection au moment où elle est dans la période d'arrêt. [...] Tous les organes sans exception tournent d'une façon continue et dans le même sens, il n'y a donc aucun choc pouvant nuire au bon fonctionnement de l'appareil et à la parfaite conservation des bandes. [...] Prise du motif. Au moment de prendre le motif on saisit la manivelle de la main droite, et l'on tourne avec une vitesse de deux tours par seconde environ. [...] Dans le cas de la projection, le magasin inférieur peut être utilisé ou enlevé si l'on veut laisser la bande tomber librement dans un récipient quelconque. [...] A. Poste complet pour projections. Comprenant l'appareil chronophotographique complet, manivelle, disque, support de pellicule positive avec gorge de protection régularisant le déroulement, objectif de projection monté sur une planchetrte, socle en bois verni à coulisse et à bouton molleté, une lanterne en tôle noircie dite inoxidable, un condensateur de 115 mm, une cuve en verre moulé à faces parallèles, capacité 1 litre 500, un cadre mobile avec verre dépoli, un bobinoir, deux bobines axes et une queue de morue, le poste complet, 500 fr. Poids approximatif : 13 kg" (Nouveau chronophotographe G. Demeny, construit par les Ateliers L. Gaumont & Cie, petit modèle pour bandes de 35 millimètres, Paris, L. Gaumont & Cie, Le Comptoir général de photographie, 57 rue Saint-Roch, février 1898).

"Les images se repèrent avec la plus grande facilité lorsqu'elles ont été prises par l'appareil même où qu'elles sont sur bandes positives au pas dit américain, c'est à dire à 4 trous par image, pas adopté par tous les fabricants de bandes cinématographiques. Il suffit, sur le cylindre denté, de mettre le bord inférieur de l'une d'elles en contact avec un trait qui y est tracé. Dans tout autre cas, la fenêtre est munie d'un petit dispositif qui permet de déplacer l'ouverture suivant le repère des images. Le chronophotographe G. Demenÿ, petit modèle, est donc à la fois un appareil de prise de sujets en série et à projections mouvementées de premier ordre. Il n'est pas plus encombrant qu'un appareil 13 x 18 ; il se manie et se transporte facilement ; il ne se dérange pas ; son fonctionnement est parfait et sûr. Les bandes pelliculaires peuvent servir à la projection un nombre illimité de fois, tant leur entraînement est régulier et sans à-coups et ce d'autant plus que la traction intermittente est faite sur toute la largeur de la pellicule par la came et non sur les dents ou perforations. Permettant de prendre les négatifs et de tirer soi-même les positifs (nous livrons avec chaque appareil une notice sur le développement des pellicules et sur le tirage des positifs), le chronophotographe est le véritable appareil de l'amateur pour les projections mouvementées" (La Mise au Point, n° 1, novembre 1897, p. 8).



Bibliographie

La Mise au Point, n° 1, novembre 1897.

Nouveau chronophotographe G. Demeny, construit par les Ateliers L. Gaumont & Cie, petit modèle pour bandes de 35 millimètres, Paris, L. Gaumont & Cie, Le Comptoir général de photographie, 57 rue Saint-Roch, février 1898.

L. Mannoni, Georges Demenÿ pionnier du cinéma, Douai, Pagine, 1997, p. 111.