Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Diapason électrique

N° Inventaire : AP-98-2027

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Méthode graphique

Nom du modèle : Diapason chronographe à électro-aimants

Numéro de fabrication : n° 250

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : À partir de 1880

Fiche détaillée

Type de l'appareil

diapason à 250 vibrations seconde ; deux électro-aimants ; contacts électriques

Auteurs

Marey Etienne-Jules
Boulogne sur Seine, Parc des Princes, Station physiologique

Fabricants

J. Lancelot
Paris

Utilisateurs

Marey Etienne-Jules
Boulogne sur Seine, Parc des Princes, Station physiologique

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

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Objectif

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Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 12 cm
Largeur : 13.5 cm
Hauteur : 23.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque : "J. Lancelot, Paris" & "250 V.D."

"L'Allemand Helmoltz a sans doute été le premier à introduire l'électricité dans les appareils de la méthode graphique servant à l'étude de la propagation de l'influx nerveux (1852). Il a aussi, pour sa théorie physiologique de la musique, enregistré les vibrations d'un diapason simple (1862). Mais cette utilisation n'est pas nouvelle : elle est inspirée du chronographe de Thomas Young (1807) et surtout du vibroscope de Duhamel (c. 1850). Dès que le "chronographe électrique inscripteur" sera mis au point, la majorité des instruments de la méthode graphique porteront, sur leur partie supérieure ou inférieure, une ligne de courbes isochrones : ce sont les vibrations (dont la fréquence est connue) donnant la durée exacte écoulée durant l'expérience. Ainsi la méthode graphique parvient à enregistrer le mouvement, à le situer dans l'espace et dans le temps. Ces trois notions étaient l'une des préoccupations majeures, rarement satisfaites, de ceux qui dès le XVIIIe siècle étudièrent le mouvement par la méthode graphique. Mais pour arriver à un tel résultat, plusieurs systèmes devront être imaginés : 1) Les vibrations d'une corde, puis d'un diapason simple, sont enregistrées à l'aide d'un crayon ou d'un style que l'on place à l'extrémité de l'une des deux branches de la corde ou du diapason (Duhamel, 1842). 2) Les vibrations d'un diapason électrique sont enregistrées à l'aide d'un crayon ou d'un style que l'on place à l'extrémité de l'une des branches de l'appareil (Wertheim, 1842). 3) Le "chronographe électrique inscripteur" capable de tracer des signaux isochrones précis est mis au point peu après (Schultz, 1857). Le lieutenant d'artillerie E. Schultz a eu l'idée en effet d'appliquer un style au diapason électrique pour s'en servir à enregistrer des expériences de balistique. En 1866, le physiologiste Etienne-Jules Marey utilise à son tour (en se référant à Guillaume Wertheim) un diapason électrique à style inscripteur pour l'enregistrement graphique de la vitesse de l'influx nerveux : "Le diapason donne des vibrations isochrones et d'une fréquence que l'on peut graduer à volonté. Il est assez facile d'enregistrer les vibrations d'un diapason qui oscille 300 ou 400 fois par seconde ; pour cela, on munit l'une des branches de l'instrument d'un style léger et aigu qui vibre avec elle, et frotte sur une surface enluminée animée d'une translation rapide. [...] On est émerveillé quand on regarde certains graphiques du diapason et que l'on voit toutes ces courbes si régulières, si rigoureusement soumises à des lois géométriques, et qui toutes se sont tracées en quelques centièmes de seconde" (E.-J. Marey, Du mouvement dans les fonctions de la vie, Paris, Germer Baillière, 1868, p. 127-128). A partir des années 1870, plusieurs chronographes électriques sont disponibles, notamment au catalogue de Charles Verdin, le fabricant de Marey. L'appareil inscripteur électrique le plus commun se compose alors de trois parties distinctes : une pile, un diapason interrupteur et le chronographe (un style effilé fixé à l'extrémité d'une lame d'acier et muni d'une petite masse de fer doux). Pour que le style inscrive le centième de seconde, il faut que la lame d'acier qui le porte ait une longueur déterminée. Elle est donc réglable en longueur au moyen d'une simple vis. A côté du style et de sa masse de fer doux, est un petit électro-aimant qui en entretient les vibrations, en produisant une série d'attractions renouvelées cent fois par seconde. Le second interrupteur sert à envoyer un courant électrique cent fois par seconde dans le petit électro-aimant qui a git sur le style. Il existe aussi des chronographes à inscriptions intermittentes : la pointe ne s'approche du cylindre enregistreur qu'à un moment donné. C'est ce type d'appareil perfectionné que Marey utilise dans les années 1870. Un exemplaire de cet appareil est conservé à la Cinémathèque, de même qu'un diapason électrique fabriqué par J. Lancelot, produisant 200 vibrations doubles" (Laurent Mannoni, L'enregistrement du mouvement au XIXe siècle : les méthodes graphiques et chronophotographiques, Paris III, 2003).