Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra trichrome film 35 mm

N° Inventaire : AP-95-1596

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Opticolor

Numéro de fabrication : Série A ; n° 3

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1946

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm trichrome par croix de Malte ; objectif primaire renvoyant l'image à l'infini ; diviseur à prisme trapézoïdal divisant le faisceau en trois parties ; trois objectifs munis de filtres de sélection (bleu, rouge, vert) formant trois images de teintes différentes sur un film standard ; obturateur à miroir ; diaphragmes interchangeables ; deux débiteurs dentés ; moteur électrique ; viseur à prisme ; magasin débiteur et récepteur ; compteurs de métrage et vitesse

Auteurs

Informations non disponibles

Fabricants

Bourdereau, Etablissements Alphonse
Paris, 262 rue de Belleville

Société d'optique et de mécanique
Paris, 125 boulevard Davout

Utilisateurs

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Distributeurs

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Sujet du modèle

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Objectif

3 objectifs 2 cm Ø ; 1 objectif 10,5 cm Ø

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 72 cm
Largeur : 37 cm
Hauteur : 62.5 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Etiquettes métalliques : "B.V.L." ; "Matériel cinématographique. Ets Bourdereau 262 rue de Belleville Paris. Matériel radiophonique". ; "Série A Caméra n° 3" ; "Opticolor". Objectif "SOM Berthiot, Paris"

Caméra conçue par S.O.M. Berthiot et rachetée par Radio Color qui la transforma.

"On enregistre simultanément sur trois champs successifs d'un film de 35 mm trois images géométriquement identiques, formées par trois objectifs distincts, débordés en rectangle pour permettre d'en rapprocher les axes optiques, précédés d'un diviseur optique constitué par collage de quatre prismes dont les faces de collages, semi-réfléchissantes, forment deux plans perpendiculaires entre eux, inclinés à 45° sur l'axe de l'objectif médian ; des filtres sélecteurs en verre Corning coloré dans la masse sont placés derrière chaque objectif ; à chaque période de fonctionnement de la chambre de prise de vue, le film est entraîné de la hauteur de trois images. Après achèvement, les trois images d'une même phase du mouvement sont copiées suivant une technique connue sur un même champ d'un film de 35 mm à support gaufré. Les copies positives sont développées comme les copies positives usuelles pour noir. La projection est faite en munissant l'objectif, en position convenable, d'un filtre à trois bandes, respectivement rouge, verte et bleue. Les essais de ce procédé par la Société de recherches scientifiques BLV ne sont pas terminés. Des techniques équivalentes ont été brevetées par les films Keller-Dorian (1927), A.P. Richard (1931), V. Hudeley & J. Lagrave (1933)" (Science et industries photographiques, t. 21, n° 7, 1950, p. 276).

"Cette caméra a été présentée à la CST en 1949, d'après des informations recueillies il y a plus de 25 ans auprès de Georges Bonnerot. Sur le principe, le système est proche du Chronochrome Gaumont avec formation d'un triplet d'image de sélection trichrome, grâce à un système de prismes enregistrant trois photogrammes simultanément. Tout cela paraît compliqué sur le plan optique et mécanique puisque l'entraînement du film se fait sur trois images. Ensuite il faut tirer ces trois photogrammes avec une tireuse optique sur un film lenticulaire, ce qui constitue une opération laborieuse puisqu'il fallait impressionner trois fois les images de sélections sur le film lenticulaire. Après l'échec du procédé Thomsoncolor, il semble que cette caméra soit la dernière tentative pour promouvoir un procédé additif. La CST a défendu contre toute logique le procédé additif jusqu'à la fin des années 50. Qui finançait ces recherches ? il existait une "Société d'étude et d'impression en couleurs" sur laquelle j'ai peu d'informations et qui a disparu en 1954 au moment de la création de Technicolor France sur les emprises de GTC. Le nom d'Opticolor était également utilisé par Siemens Halske dans les années trente, mais il s'agissait d'une tireuse spéciale permettant d'obtenir des copies lenticulaires à partir de l'original gaufré" (François Ede, communication, 31 août 2017).



Bibliographie

Science et industries photographiques, t. 21, n° 7, 1950, p. 276.

La Technique cinématographique, 1955.