Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra sous-marine film 16 mm

N° Inventaire : CNC-AP-19-1365

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Caméra sous-marine 16 mm T 23 ; Filmo Camera Model 70

Numéro de fabrication : mod T 23 n° 0161 ; n° 168 (objectif)

Lieu de fabrication : Courbevoie, France

Année de fabrication : 1956

Brevet : Dimitri Issaiewitch Rebikoff, brevet n° 1 073 099, demandé le 19 mars 1953, délivré le 17 mars 1954, "Dispositif de passage é... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

caméra en caisson étanche en acier inoxydable contenant un mécanisme Bell & Howell modèle 70 étudié pour recevoir des bobines de 30 ou 60 m de film ; entraînement du film 16 mm par griffe ; deux débiteurs dentés ; moteur électrique 12 volts ; compteur avec éclairage ; valve ; caisson duralumin

Auteurs

Rebikoff Dimitri
Paris, 11 rue du 29 juillet

Ivanoff A.

Fabricants

Bronzavia S.A.
Courbevoie, boulevard Saint-Denis

Bell & Howell Company
[Chicago, Illinois, 1848 Larchmont Avenue]

Utilisateurs

Rebikoff Dimitri
Paris, 11 rue du 29 juillet

Ivanoff A.

Distributeurs

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Sujet du modèle

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Objectif

Kinoptik apochromat n° 40 240 1/2 F. 18 mm, avec préobjectif correcteur A. Ivanoff n° 168

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 60 cm
Largeur : 28 cm
Hauteur : 28 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Marques : "Const.r S.A. Bronzavia, Bd Saint-Denis, Courbevoie- Seine, France" ; "Original Rebikoff type T 23 n° 0161 Profondeur maximum depth 60 m Made in France" ; "Bell & Howell Co. Chicago, Filmo Camera Model. 70 Made in USA" ; "Préobjectif sous-marin A. Ivanoff Bt. S.G.D.G. n° 168" ; "ORTF 113 T".

"Pionnier du flash électronique, Dimitri Rebikoff était un Russe de nationalité suisse, vivant à Cannes. Dans les années cinquante, il était à pied d'oeuvre pour mettre au point tout un matériel de plongée et d'exploration sous marine [...]. La Compagnie pour l'exploitation des procédés Rebikoff (11 rue du 29 juillet à Paris) a ainsi commercialisé à la fin des années cinquante un boîtier sous marin pour caméra 8, étanche jusqu'à 60 mètres, et même une Caméramarine-60 16 mm acceptant jusqu'à 60 m de film en bobine. Elle était basé sur une mécanique américaine Bell & Howell" (Patrice-Hervé Pont et Jean Loup Princelle, 50 ans de caméras françaises, Ondreville, Le Rêve édition, p. 121).

"Caméra sous-marine étanche, entièrement autonome, permettant les prises de vues en conditions extrêmes : eau, froid, poussière, sable, atmosphère polluée ; peut être commandée à distance, télécommandée ou radio-commandée" (Ensemble reportage professionnel, notice technique n° 611-2, Paris, s.d.).

"L'objet de la présente invention est un boîtier étanche de protection, en particulier pour les appareils de photographie, de cinématographie, d'éclairage et de transmission sous-marins, caractérisé par ce que tous les organes à protéger et toutes les liaisons extérieures et intérieures de commande et d'alimentation des divers organes, sont uniquement en liaison avec une platine les recevant, l'étanchéité des organes à protéger étant assurée par une enveloppe fermée par ladite platine, avec interposition d'un joint d'étanchéité, et amovible sans avoir à déconnecter aucun organe autre que ceux destinés à assembler l'enveloppe et la platine, en l'absence de pression extérieure les appliquant l'une sur l'autre. Un tel boîtier permet une construction simplifiée, combinant la résistance avec la simplicité de fabrication et dans lequel le positionnement réciproque des divers organes, optiques ou mécaniques, est indépendant de l'assemblage de l'enveloppe d'étanchéité avec la platine, les déplacements, les déformations de l'enveloppe et les variations du joint d'étanchéité n'intervenant pas dans ce positionnement effectué seulement par rapport à la platine elle-même" (Dimitri Issaiewitch Rebikoff, brevet n° 1 078 874, demandé le 17 juin 1953, délivré le 12 mai 1954, "Boîtier étanche de protection sous-marine pour appareils d'optiques et électriques").

"Un bon boîtier de caméra moderne doit remplir les conditions suivantes : 1. Etre absolument étanche, même après avoir reçu un choc violent, et quelle que soit la profondeur de la plongée. 2. Avoir un fonctionnement aussi automatique que possible. Il est tout à fait impossible en plongée de s'occuper d'un grand nombre de manettes et de boutons. 3. Etre en parfait équilibre entre deux eaux, le poids immergé ne devant pas dépasser 100 à 200 grammes. Cela est essentiel pour permettre une manoeuvre aisée en plongée. Une caméra trop lourde a pour effet de faire basculer le plongeur pendant une prise de vue, de telle sorte qu'il se trouve bientôt la tête en bas et les pieds en l'air. 4. Même dans le boîtier le plus simple, le hublot doit être en glace optique, protégé par un long parasoleil, essentiel dans l'eau qui se comporte optiquement comme un brouillard. Pour compléter l'effet du parasoleil, l'intérieur de la boîte doit être peint en gris ou en noir. 5. La résistance à la pression aux essais doit être au moins 3 fois la profondeur maximum de plongée. Etant donné que la profondeur limite moyenne est de 40 m et la profondeur extrême de 60 m, correspondant à 6 atmosphères, une boîte étanche doit être éprouvée au moins à 18 atmosphères. 6. Dans la pratique, la seule possibilité pour combiner une légèreté suffisante pour permettre l'équilibre neutre de la boîte dans l'eau avec la résistance à la pression, est de faire une boîte cylindrique ou mieux sphérique, comme la coque d'un sous-marin. Heureusement, c'est également la forme cylindrique qui assure la meilleure étanchéité au joint de fermeture du couvercle. 7. Il doit être possible d'ouvrir ou fermer la boîte rapidement avec un petit nombre de vis de fermeture. 8. Tous les joints doivent être exclusivement en caoutchouc synthétique spécial, le caoutchouc naturel étant rapidement attaqué par le soleil et l'eau de mer combinés. 9. La caméra doit être fixée de façon parfaitement rigide dans l'intérieur du boîtier, l'objectif étant parfaitement centré avec la fenêtre du hublot. [...] 10. Le boîtier doit posséder un viseur aussi simple que possible qui permette la visée à travers un masque. [...] 11. La caméra doit être munie d'un objectif grand angulaire, de focale aussi courte que possible [...]" (D. Rebikoff, "Le cinéma sous-marin", Bulletin de l'AFITEC, n° 14, 1955, p. 21-32).

"Il est né à Paris en mars 1921. Après des études à la Sorbonne, il s'installe à Lausanne en Suisse. Marié à la photographe Ada Niggeler, ils s'installent ensuite à Cannes. [...] En 1947, il met au point le flash électronique. [...] Son arrivée à Cannes coïncide avec les premiers films sous-marins du commandant Cousteau. De mars 1953 à juillet 1956, quatre brevets se succèdent afin de mettre au point le matériel de prise de vue sous marine. Il développe également un véhicule sous-marin le Pégase. Tout ceci pour et avec l'équipe de la Calypso. Les relations avec le commandant Cousteau resteront néanmoins difficiles. [...] Outre le problème d'étanchéité à résoudre, la différence de réfraction due au contact air/eau modifie la focale des optiques. Sous l'eau les objets semblent plus gros et plus proches que dans l'air. De plus, les bords de champs subissent des déformations (astigmatisme et surtout chromatisme). Rebikoff dépose le brevet d'un complément optique diviseur de focale (environ 0,66) qui corrige les aberrations. Cette optique est fixée à l'extérieur du couvercle du boîtier et fait l'objet également d'un brevet pour sa fixation. [...] En 1959, Rebikoff et son épouse partent aux Etats-Unis. Il continuera à inventer divers dispositifs, notamment pour la recherche pétrolière sous marine et pour la Navy américaine, mais aussi des caméras TV étanches. Il décède en Floride en 1997" (Daniel Najberg, "La caméra qui ne prend pas l'eau", Infos-Ciné, décembre 2010).

Bibliographie

Ensemble reportage professionnel, notice technique n° 611-2, Paris, s.d.

Dimitri Rebikoff, "Prises de vues sous-marines en couleurs", La Technique cinématographique, n° 131, avril 1953, p. 95-98 et 135.

Dimitri Rebikoff, "Le cinéma sous-marin associe le relief à la couleur", Science et vie, juillet 1954, n° 442, p. 45.

A.P. Richard, "La cinématographie sous-marine", La Cinématographie française, 17 juillet 1954, p. III-IV.

D. Rebikoff, "Le cinéma sous-marin", Bulletin de l'AFITEC, n° 14, 1955, p. 21-32.

Jean-Jacques Meusy, Le monde sous-marin et son image, photo et cinéma subaquatiques, Paris, Paul Montel, 1979, p. 129.

Daniel Najberg, "La caméra qui ne prend pas l'eau", Infos-Ciné, décembre 2010.