Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

Type de l'appareil

entraînement du film double 8 mm par une griffe ; un débiteur denté ; bobine débitrice et bobine réceptrice intérieures pour film de 7,5 m de longueur ; moteur à ressort ; tourelle à deux objectifs ; viseur ; vitesses 8, 16, 24, 48 images seconde ; prise de vues image par image ; retardateur ; marche arrière ; compteur de mètres ; compteur d'images ; sacoche en cuir

Auteurs

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Fabricants

Ciné-Gel
Le Mans, 29 rue Armand-Saffroy

Utilisateurs

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Distributeurs

Ciné-Gel
Paris, 14 rue d'Amsterdam

Sujet du modèle

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Objectif

Som Berthiot Cinor B 1:2 F= 35 Som Berthiot Cinor B 1: 1,9, F = 12,5

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 19.5 cm
Largeur : 7 cm
Hauteur : 11 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Marque : "Made in France Ciné Gel Super H L 8".

Exemplaire du docteur René Malthête.

"Le film double-huit est d'une largeur de 16 mm et d'une longueur de 7m50. Il est impressionné deux fois. C'est à dire que lors du premier passage, il n'est exposé que sur la moitié de sa largeur. Puis la bobhine réceptrice prend la place de la bobine débitrice et le film est alors exposé sur l'autre moitié. Lors du développement, le film est coupé en deux et raccordé, donnant ainsi un film de 15 m prêt à être projeté. Le chargement peut s'effectuer au jour. Toutefois, il est recommandé de se mettre dans un endroit sombre en tournant autant que possible le dos à la lumière. [...] Le moteur mécanique de cette caméra se déroule pendant environ 30 secondes sans interruption. Pour opérer : tenir la caméra de la main droite, la main gauche étant passée sous la poignée de cuir du dessus. L'oeil au viseur arrière, cadrer le sujet et appuyer sur le bouton de lancement avec le pouce droit. Quelques conseils : ne pas bouger ; garder la caméra bien stable ; ne panoramiquer que très lentement ; filmer une scène de 8 à 12 secondes environ" (Le Mans Ciné Gel Made in France, Caméras N8, Super H.L.8, Le Mans, Ciné Gel, s.d.)

"La firme Ciné-Gel, implantée au Mans, est devenue grâce aux multiples talents de son fondateur Henri Legeay, le symbole d'un dynamisme et d'une créativité remarquables. Des dizaines de milliers de projecteurs, de caméras et d'accessoires ont été imaginés, mis au point et fabriqués dans la capitale de la Sarthe de 1930 à 1963. [...] Le célèbre projecteur Royal, dans ses différentes versions (210-215-220-225-230-500) monofilms, bi ou tri-films, muets ou parlants, et la caméra Reinette, qui pesait moins d'un kilo, furent les fers de lance d'un catalogue précis et efficace. [...] Henri Legeay est né au Mans le 16 août 1903. [...] A l'issu de son parcours d'apprentissage, la maison Berthiot, l'Institut d'Optique de Paris et le Conservatoire national des arts et métiers lui permettent de maîtriser l'optique et ses dérivés. En 1930, avec 30 000 F, deux tours et une fraiseuse (les trois étant empruntés), Henri Legeay ouvre son premier atelier au Mans. [...] La carte de visite de Henri Legeay précise à cette époque qu'il pratique le commerce de "phonographe - cinématographie - photographie". Cette année-là, il termine la formation d'ouvriers qui vont lui permettre de mener à bien le lancement de son premiers projecteur "Le Super". La marque choisie est "Ciné-Gel" (Gel de Legeay).Un peu plus tard s'ouvre également au Mans le magasin du 45 bd de la République. C'est à la fois une boutique de photographie (Photo Gel) où l'on vend des appareils de toutes marques en assurant également le dépannage. On y développe des pellicules et c'est Mme Legeay qui maîtrise ce secteur. On trouve également des appareils Pathé-Baby [...]. Un local contigu abrite les réparations des matériels Paillard, Oehmichen, Pathé, Debrie, dont le maître des lieux est concessionnaire exclusif pour trois départements. En 1937, trois modèles de projecteurs sont disponibles à la vente : le Royal 110, le Royal 80 et le Royal 30. Ils existent en version 9,5 et 16 mm car Henri Legeay exploite le fait que le pas de la came entraînant le film est pratiquement identifique pour les deux formats. Le projecteur Ciné-Gel Super s'étant bien vendu, le modèle Royal 9,5 mm et 16 mm arrive donc sur le marché. [...] Un nouveau bâtiment sera inauguré en 1940. Dès 1941, les ateliers flambants neufs sont réquisitionnés par les autorités militaires allemandes qui obligent Henri Legeay à fabriquer des petites pièces pour leur aviation [...]. La Reinette est proposée au public en 1949. En 1950, 160 ouvriers travaillent aux Etablissements Ciné-Gel. Aux projecteurs et aux caméras sont venus s'ajouter : - des tourne-disques, - des électrophones, - des enrouleurs tri-films, - des tables de projection [...]. 20 000 appareils de la série Royal seront ainsi diffusés. [...] En 1957, Henri Legeay inaugure au Mans un vaste magasin, Téléna, où l'on trouve des rayons photos - radio - disques - TV - cinéma. La société est rachetée en 1963 par M. Chouraki qui se tourne vers le format super 8. Des ouvriers quittent Le Mans et vont travailler en Israël où l'on tente de mettre sur pied une nouvelle activité. Finalement, la marque est revendue, l'usine du Mans ferme. Les nouveaux projecteurs dont le PR 2000 sont fabriqués à Segré, dans le Maine-et-Loire, et baptisés Eucélec. En 1980 l'entreprise fait faillite. Henri Legeay meurt le 13 février 1968 dans un accident de voiture" (André Blanc, "La saga Ciné Gel", Ciné 9,5, la revue trimestrielle du vrai cinéma d'amateur, n° 261, janvier 1999, p. 12-14 et n° 262, avril 1999, p. 14-15).

Bibliographie

Le Mans Ciné Gel Made in France, Caméras N8, Super H.L.8, Le Mans, Ciné Gel, s.d.

Cinéma chez soi, n° 9, décembre 1956.