Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra film 35 mm

N° Inventaire : CNC-AP-96-56

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Le Parvo Modèle 1913

Numéro de fabrication : Série K n° 1541

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1913

Brevet : Jules-Joseph Debrie, B.F. n° 403.250, 19 septembre 1908, "Appareil de prise de vues pour cinématographe, susceptible de servi... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm par deux griffes ; cadre porte-griffes horizontal à rampe ; came ronde excentrique ; deux débiteurs dentés ; obturateur deux pales réglables ; emplacements intérieurs pour deux magasins de 120 mètres de pellicule ; compteur d'images et de métrage ; indicateur de vitesse (0-14 à 24) ; niveau à bulle ; viseur ; poinçon perforateur ; poignée ; boîtier en noyer verni à deux portes

Auteurs

Debrie Joseph-Jules
Paris

Fabricants

Debrie, Etablissements André
Paris, 111-113 rue Saint-Maur

Utilisateurs

Debrie Joseph-Jules
Paris

Distributeurs

Debrie, Etablissements André
Paris, 111-113 rue Saint-Maur

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

(à l'origine, Krauss Zeiss Tessar f : 3, 50 mm)

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 30 cm
Largeur : 15 cm
Hauteur : 22.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Etiquette métallique : "Le Parvo. Marque déposée. J. Debrie constructeur, 111 rue Saint-Maur Paris". Gravé sur la face avant intérieure : "J. Debrie Paris, 111 rue St Maur. Marque déposée. Appareil Bte S.G.D.G. France et étranger. Le Parvo. Sie K. N° 1541".

Le 19 septembre 1908, Joseph Jules Debrie dépose le brevet d'invention n° 403 250 pour un "Appareil de prises de vues pour cionématographe, susceptible de servir comme appareil ordinaire de photographie". Le brevet sera accepté le 20 septembre 1909. Le texte insiste sur la taille de l'appareil (comparé au "Détective" photographique). Debrie pense qu'il servira aux "reportages" et aux "touristes". Comme l'intitulé du brevet le montre, la caméra est aussi une chambre photographique - cette idée sera vite abandonnée. Le corps de la caméra est en bois (contreplaquage de cinq feuilles de noyer, surface vernie) et pour travailler dans les pays chauds, l'intérieur est recouvert de toile d'amiante (là aussi, on renoncera rapidement à ce détail). Une poignée en cuir sur le couvercle permet de porter facilement la caméra. Les deux magasins métalliques coaxiaux peuvent contenir 120 m de pellicule chacun. il y a un indicateur de vitesse à aiguille et un compteur à deux aiguilles indiquant l'un le nombre d'images, l'autre le nombre de mètres de pellicule enregistrée. La mise au point se fait par une lunette dans l'axe de la fenêtre de prise de vues et un viseur clair en verre et un pointeur métallique sont disposés extérieurement sur la gache pour faire le cadre. On peut poinçonner la pellicule pour faire des repères (utile pour les films à trucs), tourner la manivelle à l'envers (pour les trucages et surimpressions). L'obturateur à pales est réglable. Un trépied spécial à plate-forme panoramique à mouvement horizontal et vertical est spécialement étudié et construit (brevet n° 460 068, 5 juillet 1913). Le mécanisme en acier fondu, entraîné par une manivelle et plus tard (1922) un moteur électrique, est remarquablement bien conçu : le cadre qui porte les deux griffes descend et remonte sur un arbre vertical et va et vient sur une rampe horizontale, le film est guidé et stabilisé par deux débiteurs dentés. Tout se fait par frictions, il n'y a aucune courroie d'entraînement, ce qui est un avantage. Une platine en maillechort (alliage inaltérable de cuivre, zinc et nickel qui imite l'argent) soigneusement bouchonné soutient tous les engrenages qui sont en relation avec un régulateur rotatif monté sur un arbre horizontal. Le couloir du film est en acier trempé. La plus grande ouvreture de l'obturateur est d'environ 160° ce qui, en tournant à raison de 16 images, vitesse normale, soit deux tours de manivelle par seconde, donne une vitesse d'instantané de 1/36e de seconde.

Le 30 août 1909, Ciné-Journal (n° 54) annonce une "invention sensationnelle : la Maison J. Debrie, de Paris, vient de triompher d'une difficulté prétendue insurmontable : elle a réduit à 9 x 12 les dimensions de l'appareil à prendre les vues cinématographiques". Le 4 octobre 1909, la caméra est décrite sur cinq pages dans le n° 59 de Ciné-Journal. L'appareil n'est pas encore baptisé et le nom de Debrie n'est pas mentionné mais, dans le n° 60 du 11 octobre, un entrefilet précise : "Parvo. L'appareil de prise de vues dont nous avons donné une description dans notre n° 59 et pour lequel les demandes affluent déjà, s'appellera Parvo, selon son modèle en effet petit. Rappelons que Parvo est signé Debrie, constructeur, 111 rue Saint-Maur, Paris". Un premier mode d'emploi est édité. Ce qui permet de reconnaître facilement ce premier modèle de 1909, c'est le bouton à quatre branches qui permet d'ouvrir et fermer la face avant. En 1913, Maurice Dalotel chez Debrie modifie le chariot à griffes qui manquait parfois de précision. Le bouton permettant d'ouvrir et fermer la porte avant devient rond.

Bibliographie

"Le Parvo" (Breveté S.G.D.G. France et Etranger), Appareil de prise de vues cinématographiques, Notice sur le fonctionnement, J. Debrie constructeur, Paris, Debrie, 111 rue Saint-Maur, s.d.