Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

Accueil > Collection > Caméra film 35 mm grande vitesse (accessoire)

Caméra film 35 mm grande vitesse (accessoire)

N° Inventaire : CNC-AP-96-111

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques (accessoire)

Nom du modèle : Tube de verre pour la prise de vues cinématographiques des insectes (mouches, agrions)

Lieu de fabrication : Boulogne-sur-Seine, France

Année de fabrication : 1909

Fiche détaillée

Type de l'appareil

tube de verre cylindrique entouré de cercles métalliques coulissants ; bout taillé en biseau ; fil d'acier comportant (à l'origine) une mince palette de mica ; contacteurs électriques

Auteurs

Bull Lucien
Boulogne-sur-Seine, Institut Marey, Parc des Princes, avenue Victor-Hugo

Fabricants

Lucien Bull
Boulogne-sur-Seine, Institut Marey, Parc des Princes, avenue Victor-Hugo

Utilisateurs

Bull Lucien
Boulogne-sur-Seine, Institut Marey, Parc des Princes, avenue Victor-Hugo

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Informations non disponibles

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 7.5 cm
Largeur : 1.2 cm
Hauteur : 4.3 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

"La chronophotographie des mouvements rapides. (...) Une première difficulté a été de faire déclancher l'obturateur juste au moment où l'insecte traverse le champ photographique (...). L'insecte est tenu captif au moyen d'une petite pince électro-magnétique [cf. CNC-AP-96- 123] qui est comprise dans le circuit de l'obturateur ; (...) Un tube de verre de 6 ou 7 centimètres de long et de diamètre suffisant pour laisser facilement passer le corps de l'insecte, est taillé en biseau à l'une de ses extrémités. La moitié de l'orifice à cette extrémité est obturée par une petite porte en mica très légère qu'un ressort très délicat maintient fermée. Ce ressort ferme aussi le circuit entre les deux bornes auxquelles se rendent les fils venant de l'obturateur. L'insecte introduit dans l'extrémité libre du tube grimpe vers l'autre bout tourné naturellement du côté de la lumière. Arrivé à la petite porte, il la soulève pour pouvoir passer. A ce moment précis le circuit de l'obturateur se trouve coupé en trois endroits (...). Quand l'insecte après un moment d'hésitation s'envole, la petite porte en retombant à sa place ferme le circuit au troisième point et déclanche l'obturateur" (Collectif, Travaux de l'Institut Marey, tome II, Paris, Masson, 1910, p. 67).

"Une difficulté sérieuse à résoudre tenait à ce fait qu'il est indispensable d'obtenir le déclenchement de l'obturateur au moment précis où l'animal traverse le champ photographique. Divers procédés ont été imaginés pour y parvenir, le déclenchement avec la main étant pratiquement irréalisable. Un premier système, qui réussit bien avec les agrions et les mouches ordinaires, consiste à maintenir l'insecte captif par une patte serrée dans une pince électro-magnétique dans le circuit de l'obturateur. Au moment où le premier volet découvre les fenêtres de l'obturateur, la pince s'ouvre et l'insecte s'envole, forcément dans une situation favorable, c'est à dire à l'intérieur du champ photographique. Pour les hyménoptères et autres insectes qui hésitent avant de prendre leur vol et qui, lorsque l'on utilise le dispositif précédent, partent presque toujours après le fonctionnement de l'obturateur, M. Bull recourt à une méthode dont le principe consiste à demander à l'insecte de fermer lui-même le circuit de l'obturateur à l'instant exact de son départ. Pour cela, l'insecte est introduit dans un tube de verre taillé en biseau à l'une de ses extrémités qui est tournée vers la lumière. Cette extrémité est en partie obturée par une petite porte en mica fort légère, maintenue fermée par un ressort très délicat qui, à l'état de repos, complète le circuit de l'obturateur. Après avoir introduit l'animal dans le tube par l'extrémité libre, l'opérateur attend pour fermer le circuit dudit obturateur que l'insecte soit venu soulever la porte de mica et par suite empêcher le passage du courant. Quand l'insecte s'envole, la porte de mica retombe, la continuité est rétablie et l'obturateur fonctionne utilement. Dans le cas des coléoptères, plus lents encore à s'envoler, M. Bull utilise un dispositif analogue dans lequel la porte de mica est remplacée par une petite bascule en aluminium très mince équilibrée par un contrepoids. La bascule à l'état de repos établit le contact. Sous le poids de l'insecte, ce contact est interrompu et rétabli instantanément au moment de l'envolée, grâce au contrepoids. [...] " ("Le cinématographe ultra-rapide, récents travaux de l'Institut Marey", La Nature, n° 1927, 30 avril 1910, p. 342-346).

Bibliographie

(Collectif), Travaux de l'Institut Marey, tome II, Paris, Masson, 1910, p. 67.

"Le cinématographe ultra-rapide, récents travaux de l'Institut Marey", La Nature, n° 1927, 30 avril 1910, p. 342-346.