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Rossellini et le néoréalisme

On peut penser que les débuts de la carrière de Rossellini sont liés à ses relations personnelles avec Vittorio Mussolini, le fils du dictateur, qui contrôle à partir de 1938 la revue Cinema, dont personne ne peut alors ignorer les débats à l'origine du mouvement néoréaliste. Autour d'elle se constitue le noyau dur d'un vigoureux mouvement de contestation du cinéma de délassement longtemps préconisé par les fascistes, à côté des indispensables films de propagande. Pour le groupe des néoréalistes, tout l'intérêt d'un film est d'être un document « suivant de véritables gens dans leur vrai milieu ». Sans en faire directement partie, Rossellini travaille avec plusieurs membres du groupe. Mais il a une conception très personnelle, éthique et humaniste du néoréalisme : « Pour moi, c'est surtout une position morale de laquelle on regarde le monde. Elle devient ensuite une position esthétique, mais le départ est moral. [...] La chose à laquelle je visais était de trouver très honnêtement la vérité. Mais, pour trouver la vérité, il faut avoir une position morale. Il faut avoir un jugement critique. »

Le cinéma révélé / Roberto Rossellini ; textes réunis et préf. par Alain Bergala. - Paris : Ed. de l'Etoile : Centre National des Lettres, 1984. - Coll. : Ecrits. p.74 et p.93.

Allemagne, année zéro

Allemagne, année zéro

Crédit : DR / Collection Cahiers du cinéma

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