Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Lanterne de projection ; lanterne d'agrandissement

N° Inventaire : AP-14-2931(1/2)

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1890

Fiche détaillée

Type de l'appareil

lanterne en tôle peinte ; porte-soufflet en toile monté sur deux crémaillère ; base en bois ; cheminée ; une porte sur le côté ; miroir concave ; double condensateur ; objectif avec molette de réglage sur crémaillère et porte-diaphragme ; passe-vues avec lame à ressort

Auteurs

Informations non disponibles

Fabricants

Alfred Molteni
Paris, 44 rue du Château d'Eau

Utilisateurs

Informations non disponibles

Distributeurs

Alfred Molteni
Paris, 44 rue du Château d'Eau

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

condensateur 10,5 cm diamètre ; objectif 8 cm diamètre

Taille de l'objet

Ouvert :
Longueur : 76 cm
Largeur : 56 cm
Hauteur : 167 cm

Fermé :
Longueur : 76 cm
Largeur : 24 cm
Hauteur : 47 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Plaque : "A. Molteni 44 rue du Château-d'Eau Paris".

"Avec une lanterne de projections, on peut à la rigueur faire des agrandissements ; mais pour être dans de bonnes conditions, il faut un appareil construit spécialement en vue de ce travail [...]. Appareil muni d'un condensateur double de 108 mm, lampe à bec cylindrique, réflecteur en glace travaillée et argentée, soufflet, porte-objectif monté à double crémaillère, deux planchettes d'objectifs, non compris l'objectif, pris 165 fr. Support de lanterne chariot et porte-châssis; prix 25 fr." (Catalogue Molteni n° 50, Paris, Molteni, s.d.).

C'est en 1782 que B. Molteni (d'origine italienne, nommé aussi Molteno), l'arrière grand-père d'Alfred Molteni, ouvre un magasin d'instruments d'optique rue Sainte-Apolline à Paris. Eugène Trutat et d'autres auteurs attribuent à ce Molteni la fabrication du fantascope de Robertson. Le nom de "Molteno" apparaît tout au long du premier Empire à l'adresse du 11 rue du Coq Saint-Honoré, en tant qu'opticien. Son fils Pierre François Antoine Molteni dit lui aussi Molteno, reprend les affaires en 1808 au décès de son père et créé le 2 avril 1817, avec Joseph Duroni, une société destinée à accroître les capacités des ateliers et magasins (une deuxième boutique a été ouverte au Palais-Royal). Le 24 décembre 1836, François Molteni père associe aux affaires son fils aîné Pierre Marie Joseph Molteni. En 1839, les Molteni auraient été chargés par Alphonse Giroux de fabriquer la chambre de Daguerre. Un employé, Ferdinand Siegler, entre dans la firme comme associé en septembre 1841. Jules Molteni, le deuxième fils de François, fait une entrée remarquée en 1843. Les magasins du 62 rue du Château-d'Eau sont ouverts en 1852 ou 1853 (nouvelle numérotation au n° 44 de la même rue en 1872). Pierre Marie Joseph décède en 1852, Jules Molteni reste seul jusqu'en 1863 et s'associe alors avec François Marie Alfred Molteni, né à Paris en 1837, qui prend la relève vers 1865. Il va clore en beauté la longue lignée des Molteni en tant qu'opticiens. C'est "la projection faite homme", dit-on de lui à l'époque. On lui doit plusieurs ouvrages techniques, dont Instructions pratiques sur l'emploi des appareils de projection, publié en 1878 et qui connaîtra quatre éditions. Sous sa direction, la firme deviendra avec celle de Duboscq la plus renommée en France dans le domaine des projections lumineuses. Il lance notamment une lanterne à quatre pieds de cuivre, dotée d'excellents objectifs, qui sera extrêmement vendue. Lanterniste renommé, il est le projectionniste attitré des grands scientifiques - Jules Janssen, Etienne-Jules Marey… Il fabrique un grand nombre de plaques photographiques et de vues mécanisées. C'est lui qui commercialise en France une plaque animée phénakistiscope dont le disque est mû par intermittence grâce à une croix de Malte. En 1894 il fabrique et vend une nouvelle lampe oxyéthérique, baptisée " Sécuritas ", qui sera utilisée en 1897 par les premiers projectionnistes de films et notamment ceux du Bazar de la Charité… Bouleversé par la catastrophe qui suivit, Molteni se retire en 1900 et laisse sa firme entre les mains de Radiguet et Massiot. Il meurt en 1907 à Tours.



Bibliographie

A. Molteni, Instructions pratiques sur l'emploi des appareils de projection, Paris, Molteni, 44 rue du Château-d'Eau, s.d., p. 299-303.