Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Cellules au sélénium

N° Inventaire : AP-18-3268

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Son

Nom du modèle : Selenophon ; sélénophone

Numéro de fabrication : n° 8108, 9875, 11 744, 11 776, 12 492, 12 541, 12 728, 12 751, 19 284, 19 257

Lieu de fabrication : Vienne, Autriche

Année de fabrication : 1929

Brevet : Oskar Czeija, Leopold Richtera, Hans Thirring, Vienna, assignors to Selenophon Licht - und Tonbildgesellschaft G.m.b.H., USP ... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

boîte en bois contenant dix cellules au sélénium

Auteurs

Thirring Hans
Vienne

Fabricants

Selenophon Licht - und Tonbild G.m.b.H.
Vienne

Utilisateurs

Thirring Hans
Vienne

Distributeurs

Selenophon Licht - und Tonbild G.m.b.H.
Vienne

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Informations non disponibles

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 2 cm
Largeur : 5 cm
Hauteur : 2 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Longueur : 8 cm
Largeur : 24 cm
Hauteur : 5.5 cm

Remarques

Marque : "SELENOPHON Vienna MADE in AUSTRIA".

La cellule au sélénium a permis l'enregistrement et la diffusion des sons dans un certain nombre d'appareils cinématographiques de la fin des années 1920 (Gaumont par exemple). Le fondateur et auteur du procédé Selenophon était le physicien Hans Thirring (1888-1976), directeur avec Oskar Czeija de la radio RAVAG. Son procédé a permis la réalisation de films sonores à Vienne en 1929 et les cellules Selenophon, protégées par des brevets, ont été commercialisées.

"What we claim is : 1 - Apparatus for reproducing sound tracks recorded on an opaque film comprising a selenium cell, a rectilinear source of light, an opaque film and means for producing a real image of the said rectilinear source of light on the film extending across the same, the selenium path of the said selenium cell being in the most intense part of the pencil of light emanating from the said line projected on the film, the distance between the selenium patch and the said projected line being less than two millimeters ; 2 - Apparatus for reproducing sound tracks recorded on an opaque film comprising a selenium cell, a rectilinear source of light, an opaque film and means for producing a real image of the said linear source of light on the film extending across the same, the selenium patch of the said selenium cell being in the most intense part of the pencil of light emanating from the said line projected on the film, the distance between the selenium parch and the said projected line being less than two millimeters, the said selenium cell being of the condenser type having metal framing members tapering towards the active surface of the selenium cell" (Oskar Czeija, Leopold Richtera, Hans Thirring, Vienna, assignors to Selenophon Licht - und Tonbildgesellschaft G.m.b.H., USP n° 1 843 708, application filed March 15, 1930, patented Feb. 2, 1932, in Austria March 27, 1929 : "Apparatus for reproducing sounds recorded on films").

"Les différents modèles de cellules photoélectriques se classent en deux catégories, au point de vue de leurs applications pratiques : d'une part, les cellules photo-résistantes, sur lesquelles l'action de la lumière provoque une variation de résistance électrique ; d'autre part, les cellules photo-émettrices dans lequelles les rayons lumineux déterminent un courant électrique. Les cellules photo-électriques étaient connues bien avant l'apparition des premières cellules photorésistantes, grâce aux travaux d'Edmond Becquerel ; ce sont pourtant ces dernières qui ont été utilisées tout d'abord et pendant de nombreuses années. La résistance électrique du sélénium s'abaisse lorsque ce corps est éclairé. [...] Le sélénium : ce corps est un métalloïde de la famille du soufre et du tellure, découvert en 1817 par le célèbre chimiste suédois Berzélius, dans les boues des chambres de plomb (dans lequelles on fabrique l'acide sulfurique) à Christholm. Il présente trois variétés, le sélénium vitreux, le sélénium rouge, le sélénium cristallisé qui se produit quand on porte le sélénium vitreux à 125 °. Il fond à 217 °, et bout à 690 °. Il est de couleur grise ou noire, et complètement insoluble. Seule cette dernière variété est utilisée pour la réalisation des cellules photorésistantes. Pour remédier à l'instabilité du sélénium cristallisé, le physicien allemand Ruhmer avait préconisé vers 1906 le montage des cellules dans une ampoule vide d'air. Le regretté physicien Louis Ancel a montré beaucoup plus tard, vers 1912-1914, que le sélénium chimiquement pur n'a pas de propriétés électrolumineuses, et il chercha à stabiliser le sélénium gris en le combinant à d'autres métalloïdes. Les combinaisons les plus généralement employées sont des mélanges sélénium-tellure et sélénium-soufre, soigneusement dosés. [...] Un des premiers modèles, construit par Graham Bell, l'inventeur du téléphone, était constitué par un empilage de disques de laiton séparés les uns des autres par une feuille de mica [...], on remplissait de sélénium les ouvertures annulaires. [...] Louis Ancel construisit des cellules sur des supports méplats de dimensions n'excédant pas 2 à 3 cm, autour desquels étaient bobinés à très peu de distance l'un de l'autre les deux fils de cuivre reliés à la source électrique. Dans la cellule de Fritts, le sélénium est coulé sur une plaquette de cuivre puis recouvert d'une feuille d'or tellement mince qu'elle est transparente ; on peut ainsi augmenter au maximum la surface sensible. On emploie beaucoup, aujourd'hui, des modèles dits du type à condensateur comportant un assemblage de bandes étroites longues et très minces de sélénium couchées sur un isolant (mica par exemple) et placées en sandwich entre des lames de cuivre avec lesquelles elles forment ainsi un pont. Le sélénium adhère ainsi très fortement au cuivre. [...] Dans la cellule du technicien autrichien Thirring, pour le phonographe à film, dit sélénophone, la minceur de la couche sensible qui donne au système son principal avantage, serait assurée par un procédé spécial" (Pierre Hémardinquer, "Les cellules au sélénium", La Nature, 1931, p. 361-368).





Bibliographie

Pierre Hémardinquer, "Les cellules au sélénium", La Nature, 1931, p. 361-368.

E. Roth, "Das Selenophon Aufnahme und Wiedergabeverfahren", Die Kinotechnik, 1er mars 1931, p. 84-88.