Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra réversible film 35 mm

N° Inventaire : AP-95-1398

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Cinépar

Numéro de fabrication : n° 80 E

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1897

Brevet : Ambroise-François Parnaland, B.F. n° 257 089, 9 juin 1896 : "Appareil pour la reproduction chronophotographique et la project... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm (une perforation rectangulaire au centre de l'image) à chiens, par came ronde excentrique reliée à une bielle qui coulisse dans une rampe et qui actionne une griffe escamotable à ressort ; manivelle ; obturateur une pale ; viseur ; échelle de projection en métal doré ; deux carters en bois ; poignée pour porter l'appareil

Auteurs

Parnaland Ambroise François
Paris, 16 boulevard Saint-Denis

Fabricants

Ambroise François Parnaland
Paris, 42 boulevard Bonne-Nouvelle

Utilisateurs

Parnaland Ambroise François
Paris, 16 boulevard Saint-Denis

Distributeurs

Ambroise François Parnaland
Paris, 42 boulevard Bonne-Nouvelle

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

lentilles 1,5 cm Ø

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 30 cm
Largeur : 27.5 cm
Hauteur : 34.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Etiquette en cuivre : "Le Cinépar. Bté S.G.D.G. N° 80 E".

Rare exemplaire du Cinépar de Parnaland, pionnier du cinéma dès février 1896 et futur fondateur de la société Eclair en 1907. Cet exemplaire vient peut-être du pionnier G. Howard Cricks. Dans les archives Will Day, nous trouvons une photographie originale représentant Cricks avec le projecteur Cinépar : "G. Howard Cricks showing a picture with a Cinepar machine made by Parnaland of Paris about the year 1898 or 1899. The picture about 70 feet long printed on film Stock Manufactured at Foots Cray by the European Blair Film Company LTD".

En juin 1897, Noakes & Norman à Greenwich, 23 Nelson Street, proposent un appareil semblable (avec variantes) : "The Invicta Cinematograph" (The Optical Magic Lantern Journal and Photographic Enlarger, June 1897, p. XI).

On accède au mécanisme uniquement en démontant le socle en bois ; l'appareil ne comporte pas de porte.

"Le but de cette nouvelle demande de certificat d'addition à mon brevet principal n° 257 089 en date du 9 juin 1896, est de décrire et revendiquer comme ma propriété exclusive temporaire conformément à la loi, certains perfectionnements que j'ai apportés à mon appareil pour le reproduction chronophotographique et la projection de scènes animées ayant fait l'objet du dit brevet. Ces perfectionnements se rapportent essentiellement à certains détails de construction de l'appareil dont le principe essentiel de fonctionnement reste absolument le même que celui décrit dans mon brevet principal. [...] La pellicule se déroulant de l'axe transversal supérieur descend dans son canal dont le côté avant est formé par une platine mobile et dont l'extrémité inférieure se termine en un bec recourbé d'où sort la pellicule qui se trouve ainsi conduite pour être recueillie hors de l'appareil ; la platine mobile comporte en position voulue une fenêtre correspondant à celle de la platine fixée arrière du canal à l'objectif de photographie ou de projection ; elle est en outre fermée avec une contre-platine supérieure cintrée et élastique qui par ses branches prolongées correspondant aux bords latéraux de la fenêtre, fait serrage élastique contre la pellicule maintenant cette dernière exactement et suffisamment appuyée contre la platine fixe du canal pour assurer son parfait guidage et l'action exacte de ses organes d'entraînement. La platine mobile est maintenue en position d'appui de la pellicule par des barrettes inférieures et intermédiaires et en outre par des taquets dont elle est munie et qui, dépassant ses bords latéraux, viennent à sa position exacte se placer au-dessous de mentonnets formés sur les bords correspondants du canal, de façon à ne permettre à celle-ci d'être remontée et dégagée qu'après être ramenée en avant en faisant fléchir la contre-platine élastique pour dégager les taquets des mentonnets. Mon dispositif de glissière à chien d'entraînement de la pellicule reste le même ainsi que celui du dit chien à ressort réalisant par ses mouvements alternatifs verticaux de la dite glissière contre le canal, les déplacements et arrêts de la pellicule dans l'ordre successif de la vitesse désirée. La fonction de la glissière, c'est à dire des mouvements alternatifs verticaux, sont réalisés par la rotation continue d'un plateau manivelle, au bouton duquel un bouton inférieur porté par la glissière est relié par une biellette ; le plateau manivelle est porté à l'extrémité avant d'un arbre dont l'extrémité arrière porte un volant sur la jante duquel est fixée une bande en secteur formant obturateur de l'objectif : l'arbre porte en outre, calé sur lui en dedans du volant, un pignon conique auquel la rotation est transmise par une roue conique correspondante portée par un arbre disposé horizontalement et perpendiculaire, le dit arbre portant à l'opposé de la roue un pignon droit que commande une roue correspondante de rapport voulu correspondant à la vitesse désirée de rotation de l'arbre, en égard au rapport des pignon et roue coniques. La roue est calée sur un arbre disposé parallèlement à celui et auquel la rotation est transmise par manivelle à tout moteur désiré. Les divers organes précités sont montés sur un support unique à douille. [...] Ce bâti ou support unique est de plus fixé par des pieds sur des élargissements correspondants des bords latéraux du canal, de telle sorte que les dits canal et support ne forment pour ainsi dire qu'une seule pièce ayant toutes les qualités de résistance et de rigidité nécessaires pour assurer un bon fonctionnement de l'appareil. Ainsi assemblés et combinés, le support avec le canal sont enfermés fixes dans une boîte comportant sur ses parois : tant intérieurement qu'extérieurement, les dispositifs de support, de circulation et de sortie de la pellicule ainsi que l'objectif de photographie ou de projection et les passages du foyer lumineux de projection, lesquels sont obturés lorsque l'appareil doit être employé comme appareil de photographie. En résumé, je revendique comme mon invention et ma propriété exclusive temporaire les perfectionnements ci-dessus décrits que j'ai apportés à mon appareil pour la photographie et la projection de scènes animées, me réservant le droit de les appliquer d'une manière générale dans leur ensemble ou séparement, d'en établir les parties constitutives sous toutes formes et grandeurs, en toutes matières convenables, pourvu que l'économie essentielle de mes dispositions subsiste, Paris, le 4 mars 1897" (Ambroise-François Parnaland, brevet français n° 257 089, 9 juin 1896 : "Appareil pour la reproduction chronophotographique et la projection des scènes animées", addition du 6 mars 1897).



Bibliographie

L. Mannoni, "Ambroise François Parnaland pionere del cinema e co-fondator della società Eclair", Griffithiana, revista della cineteca del Friuli, mai 1993, pp. 10-30.

The Optical Magic Lantern Journal and Photographic Enlarger, June 1897, p. XI.