Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra film 35 mm

N° Inventaire : AP-95-1761

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Cinématolabe

Numéro de fabrication : N° H 207.5 (mécanisme) ; n° 1691 H 20 (magasin)

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1909

Brevet : Jules Carpentier, B.F. n° 410 945, 20 novembre 1909 : "Appareil à prendre des vues cinématographiques avec châssis réversible... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm par deux griffes ; came triangulaire ; rampe à rainure hélicoïdale ; obturateur à deux pales réglables ; magasin arrière 120 mètres détachable (par encliquetage) avec compteur de métrage et deux débiteurs dentés

Auteurs

Lumière Louis
Lyon-Monplaisir, 21 rue Saint-Victor

Carpentier Jules
Paris, 20 rue Delambre

Fabricants

Jules Carpentier
Paris, 20 rue Delambre

Utilisateurs

Lumière Louis
Lyon-Monplaisir, 21 rue Saint-Victor

Carpentier Jules
Paris, 20 rue Delambre

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

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Objectif

E. Krauss Paris N° 81 234 Tessar Zeiss f : 4,5 F. 56

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 43 cm
Largeur : 14 cm
Hauteur : 24.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque : "Cinématolabe Lumière - Carpentier".

Don Louis Lumière à la Cinémathèque française, 2 juin 1947.

Le brevet du Cinématolabe, caméra 35 mm à perforation Edison, est déposé par Jules Carpentier (n° 410 945) le 20 novembre 1909 ("Appareil à prendre des vues cinématographiques avec châssis réversible") et la marque Cinématolabe (n° 117 480) le 29 novembre 1909. L'appareil a été timidement commercialisé par la société Lumière et son concessionnaire parisien H. Chevrier. Sa particularité essentielle - chargeur à débiteurs et à encliquetage instantané - figure déjà dans le brevet n° 255 164 de Jules Carpentier déposé le 30 mars 1896 ("Appareil pour photographier des scènes animées avec bandes pelliculaires dit Phototrope") et sur la caméra Lumière 75 mm de 1899-1900. Le mécanisme à griffes du Cinématolabe est proche du Cinématographe Lumière, mais deux débiteurs dentés stabilisent la pellicule. La pellicule forme deux boucles à la sortie des rouleaux dentés entraîneurs pour neutraliser les saccades que lui impriment les deux griffes du cinématographe. On passe de la marche avant à la marche arrière par simple changement du sens de rotation de la manivelle (les bobines sont montées folles sur leur axe, et celui-ci ne les entraîne que par l'intermédiaire de deux cliquets montés sur une friction d'entraînement et sur une friction de retenue, suivant le sens de rotation). L'obturateur est à deux pales réglables. Un compteur de mètre figure sur chaque magasin en bois. L'appareil porte sur sa face avant la mention "Cinématolabe Lumière - Carpentier". Il a été fabriqué à peu d'exemplaires et sa numérotation reste mystérieuse : Cinémathèque française, n° H 207 ; collection Auboin-Vermorel, n° I 978 K - 5 ; musée des sciences de Turin, n° I 702 K - 4 ; musée du cinéma de Turin, n° I 702 K - 8 ; et un sans numéro apparent dans la collection de Josep M. Queralto à Barcelone. Le Cinématolable, proposé avec un viseur extérieur, est d'une grande modernité en raison essentiellement de ses magasins facilement interchangeables qui annoncent ceux du Caméflex Eclair-Coutant (1947). Tout l'appareil peut être démonté et remonté rapidement. Malgré la description qu'en fait Léopold Löbel en 1912, il a semble-t-il été peu vendu" (Laurent Mannoni, "Les appareils cinématographiques Lumière", 1895, revue d'histoire du cinéma, n° 82, été 2017, p. 52-86).






Bibliographie

Léopold Löbel, La Technique cinématographique, Paris, 1912, pp. 130-132.

"Jules Carpentier, premier industriel du cinéma", Jean Vivié, AFITEC, n° 31, 1971, pp. 9-13.

Laurent Mannoni, "Les appareils cinématographiques Lumière", 1895, revue d'histoire du cinéma, n° 82, été 2017, p. 52-86.