Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra film 35 mm

N° Inventaire : AP-95-1403(1/4)

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1896

Brevet : Paul Armand Tournachon dit Paul Nadar, photographe, et Eugène Defez, chimiste-photographe à Paris, B.F. n° 257 550, 24 juin 1... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm non perforé par roue à rochet à trois cliquets ; came excentrique ronde et bielle ; obturateur à rideau en tissu opaque ; chaînes d'entraînement ; rouleau débiteur équipé de petites pointes ; ressorts presseurs disposés autour du débiteur ; emplacement pour viseur parallèle à l'objectif ; visée possible sur pellicule ; dispositif pour charger le film dans l'appareil avec manche opaque en tissu ; magasin en bois ; bobine en laiton ; couloir de film avec châssis presseur et couloir velours ; poulie d'entraînement

Auteurs

Nadar Paul
Paris

Defez Eugène
Paris

Fabricants

Paul Nadar
Paris

Eugène Defez
Paris

Utilisateurs

Nadar Paul
Paris

Defez Eugène
Paris

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

absent

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 24.5 cm
Largeur : 20.5 cm
Hauteur : 28 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Les films originaux de Paul Nadar et ses deux caméras ont été acquis auprès de sa veuve par la Cinémathèque française, le 7 février 1950, pour la somme de 100 000 francs. Les films Nadar ont été restaurés par la Cinémathèque française.

Cette caméra utilise du film non perforé (mais un rouleau débiteur, pourvu de petites pointes, laisse de petits trous sur le film après l'impression ou la projection des images).

Cet appareil a fonctionné devant les membres du Conseil du Musée Grévin, le 12 mai 1897, Nadar devait alors succéder à Emile Reynaud et son Théâtre Optique. Mais le résultat des projections n'enthousiasma aucun membre du Conseil (".... Le bruit des engrenages rend l'appareil de projection absolument impraticable", Compte-rendu du conseil d'administration du Musée Grévin, 17 mai 1897). Toutefois, Nadar a réalisé des films avec cette caméra ; plusieurs négatifs 35 mm avec traces de pointes sur les manchettes sont conservés à la Cinémathèque française. Voir aussi l'autre appareil de Nadar pour film 58 mm (AP-95- 1404). Il s'agit vraisemblablement de deux exemplaires fabriqués par Nadar et Defez et non commercialisés.

Sur cet exemplaire est gravée la date : "6.8.96".

"Nous avons imaginé un appareil de construction simple pour photographier des images animées et les projeter sur un écran en les grandissant. Nous employons avec cet appareil des pellicules ne présentant pas de perforations sur les bords, la pellicule étant entraînée simplement par un système de petits rouleaux disposés autour d'un grand cylindre ; ces petits rouleaux de friction pressent légèrement sur la pellicule, mais leur nombre est suffisamment grand pour assurer un entraînement convenable de celle-ci lors du mouvement de rotation intermittent du grand cylindre. Ces déplacements successifs et rapides de la pellicule sont combinés avec ceux d'un obturateur à ruban percé de deux fenêtres dont la coïncidence fait découvrir la pellicule placée derrière, pour photographier ou pour projeter les images. [...] Nous revendiquons comme notre invention et notre propriété exclusive l'appareil pour photographier et projeter des images animées qui présente comme caractères distinctifs essentiels : 1. L'entraînement intermittent de la bande pelliculaire entre un grand rouleau ou tambour et un grand nombre de petits cylindres à pression élastique faible répartis sur une grande partie de la circonférence du tambour, de manière à avoir un entraînement assuré sans déteriorer la matière de la pellicule par une forte pression. 2. L'emploi de rouleaux à revêtement de caoutchouc désulfuré partout où passe la pellicule afin que le bromure de celle-ci ne soit pas altéré. 3. L'obturateur de pose à ruban opaque souple avec deux fenêtres qui par leur coïncidence découvrent la pellicule, le reste du temps pendant lequel les fenêtres ne sont pas superposées étant utilisé pour produire l'avancement du rouleau entraîneur. 4. la faculté de varier la hauteur des fenêtres de l'obturateur en rapportant des petites bandes qu'on accroche aux chaînes entraîneuses. 5. L'obturateur pour projections à volets tournants augmentant le temps pendant lequel l'image est découverte. 6. Le dispositif de commande du rouleau entraîneur à fonctionnement intermittent. 7. L'emploi de bobines à bande de papier noir avec extrémités de la pellicule permettant la charge en pleine lumière" (Paul Armand Tournachon dit Paul Nadar, photographe, et Eugène Defez, chimiste-photographe à Paris, B.F. n° 257 550, 24 juin 1896 : "Système d'appareil pour photographier et projeter des images animées").