Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra film 16 et 35 mm

N° Inventaire : AP-01-2305(1/4)

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Caméflex Standard 16 - 35 CM3

Numéro de fabrication : n° 1142

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1961

Brevet : André Coutant et Jacques Mathot, brevet n° 908 345, demandé le 23 décembre 1944, délivré le 3 septembre 1945, "Viseur pour ap... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm ou 16 mm par deux griffes (35 mm) ou une griffe (16 mm) ; cadre fenêtre 16 mm se rajoutant lorsque la caméra est équipée de film 16 mm ; un débiteur denté dans le chargeur 35 mm ; magasin détachable extérieur à débiteur pour film 35 mm 120 m ; loupe de visée reflex Kinoptik ; obturateur réglable et reflex à surface réfléchissante renvoyant, pendant le temps d'obturation, l'image dans la loupe de visée ; tourelle rotative à trois objectifs ; compteur métrique ; tachymètre ; moteur électrique détachable ; trépied avec plate-forme panoramique vertical et horizontal ; sabot pour Caméblimp ; poignée cuir

Auteurs

Coutant André
Paris, 3 bis villa Flore

Fabricants

Eclair, Société des Etablissements
Paris, 12 rue Gaillon

Utilisateurs

Coutant André
Paris, 3 bis villa Flore

Distributeurs

Eclair, Société des Etablissements
Paris, 12 rue Gaillon

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Apochromat Kinoptik Paris 1/1,5 F : 12,5 mm n° 72 969 P. Angénieux zoom type 10 x 12 B Paris F. 12 - 120 mm 1:2,2 n° 1 167 386 P. Angénieux zoom type LA2 F. 35 - 140 mm 1:3,5 n° 1 036 034

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 46 cm
Largeur : 25 cm
Hauteur : 33 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marques : "Caméflex standard, Brevets Coutant-Mathot CM3".

La version 16/35 mm du Caméflex est présentée au Salon du cinéma à Paris en octobre 1950.

"Le Caméflex offre l'étonnante particularité d'être aussi portable en 120 m que le plus léger des appareils 30 m, grâce à la position naturelle qu'il prend lorsque l'opérateur en pose le chargeur sur son épaule droite ; de la main gauche il soutient la caméra en tenant le moteur de la main droite. L'obturateur réflex comporte une surface réfléchissante qui, pendant le temps d'obturation, renvoie l'image dans la loupe de visée. La loupe de visée à position ajustable "oeil droit - oeil gauche" et à réglage dioptrique est orientable de 360° parallèlement à la caméra ceci évite la plupart du temps des positions inconfortables à l'opérateur. Par la vision réflex, claire et précise, on assiste pendant le tournage à la vision de la scène photographiée... L'obturateur réglable de 200° à 35 ° assure au Caméflex une luminosité jamais égalée. Il coupe le faisceau lumineux à très faible distance du plan focal et permet un respect parfait du contraste des images, sans pénombre. L'appareil est en alliage léger protégé par un traitement anodique. Son mécanisme monobloc actionne les deux griffes de traction du film. Le couloir en acier chromé est muni d'un presseur latéral maintenant le film guidé sur 14 perforations contre une barrette fixe, c'est à dire sur la totalité de son parcours. Ce dispositif, complété par un jeu de presseurs constants ménagé sur les chargeurs, assure une fixité latérale et verticale absolue" (Brochure Caméflex, Caméblimp, Aquaflex, Paris, Eclair International, s.d.).

"Nous avons fait fonctionner le Caméflex à diverses vitesses, de 10 à 48 images à la seconde : les résultats que vous verrez dans La Beauté du diable ont été parfaits. Le Caméflex est la plus extraordinaire nouveauté que j'aie vue depuis que je suis derrière une caméra" (René Clair, in Livre d'or Caméflex, Paris, Eclair, s.d.).

"Appareil remarquablement conçu et construit qui aura son utilisation pratique dans La Divine tragédie" (Abel Gance, in Livre d'or Caméflex, Paris, Eclair, s.d.)

"...Après plus d'un an d'expériences diverses faites avec le Caméflex, au cours des prises de vues de films tels que Les Amants de Vérone, La Marie du port de Marcel Carné, j'ai pu éprouver cet appareil (tant en extérieurs qu'en studio) dans des conditions de travail souvent difficiles, et qu'il m'a donné les plus parfaits résultats" (Henri Alekan, in Livre d'or Caméflex, Paris, Eclair, s.d.).

"Cet appareil léger, perfectionné, est très utilisé parmi les caméras professionnelles de sa classe pour les prises de vues courantes. Deux caractéristiques principales : a) C'est un appareil bi-format : 16 mm ou 35 mm à volonté. Il suffit pour passer d'un format à un autre de changer la fenêtre d'impression, la fenêtre 16 venant se loger à l'intérieur de la fenêtre 35, sa fixation étant assurée par une glissière. Des magasins mécaniques spéciaux à chaque format sont alors employés. b) Une tourelle divergente à trois emplacements. Pour manoeuvrer cette tourelle, il suffit de débloquer le bouton central et de tirer l'ensemble vers soi. Il est alors possible de placer l'objectif choisi dans le logement inférieur qui est celui de la prise de vue. Bloquer de nouveau le bouton central. Autres particularités du Caméflex : le système reflex à 45° par obturateur rotatif" (Pierre Brard, Technologie des caméras, Paris, Editions techniques européennes, 1975, p. 191-193).

"L'année 1946 a vu sortir la première caméra portable française à vision reflex : le Caméflex Standard. Cet appareil a obtenu depuis les plus hautes récompenses internationales, et est exporté dans le monde entier. En 1949, le Caméflex était adapté aux besoins de la prise de vues sous-marines et devenait la première caméra sous-marine à vision reflex et produite industriellement sous le nom d'Aquaflex. La même année voyait la sortie du Caméflex-Télévision destiné au filmage des tubes cathodiques. Toujours en 1949 un progrès important était réalisé avec la sortie du Camé 300 Reflex, appareil de studio insonore à vision reflex, issu des brevets Coutant-Mathot utilisés pour le Caméflex Standard. 1950 a vu la sortie de l'appareil mixte 16/35 qui n'est autre qu'un Caméflex 35 ayant la possibilité d'utiliser soit le film 16, soit le film 35, sans même arrêter l'appareil. Cette conception révolutionnaire a provoqué un immense succès qui permet l'exportation dans le monde entier. Enfin, en 1952, à la suite d'une récente invention, on entrevoit d'équiper rapidement les caméras avec un système de sensitométrie automatique basé sur l'exploration de la surface à photographier par une minuscule cellule photo-électrique [...]", (Ciné Sciences photographie, septembre 1952, p. 11-13).

"Caméflex CM 3 16/35 Standard. Cet appareil révolutionnaire réunit pour la première fois au monde deux caméras professionnelles, l'une de 35 mm, l'autre de 16 mm. Le changement de format s'opère en 3 secondes, en plaçant simplement un cadre fenêtre 16 mm dans la fenêtre 35 mm. On utilise alors des chargeurs spéciaux pour film 16 mm. Le plan focal reste rigoureusement le même pour les deux formats. Le film défile dans la partie médiane du couloir 35 creusé en retrait au dessous de la fenêtre 35 et est entraîné par la griffe unique 16 montée sur le même chariot que les griffes 35. Le défilement du film 16 bénéficie donc de la même précision que celui de 35 et la fixité et la netteté des images enregistrées est absolument la même" (Caméflex CM 3 la seule caméra 120 mètres portable, Paris, Eclair, s.d., p. 3).

Bibliographie

Brochure Caméflex, Caméblimp, Aquaflex, Paris, Eclair International, s.d.

Extraits du livre d'or "Caméflex", Paris, Eclair, s.d.

Caméflex CM 3 la seule caméra 120 mètres portable, Paris, Eclair, s.d., 4 p.

"Présentation de nouveaux appareils : la caméra 35 mm portable Caméflex-Eclair", Bulletin de l'AFITEC, n° 2, 1947, p. 37-39.

Ciné Sciences photographie, septembre 1952, p. 11-13.

La Technique cinématographique, n° 222, juillet 1961.

Le Cinéopse, n° 424-425, septembre-octobre 1963.

Pierre Brard, Technologie des caméras, Paris, Editions techniques européennes, 1975, p. 191-193.