Kubrick et le web

Crossovers

La modernité de Stanley Kubrick se joue aussi dans ces interstices où viennent se mêler quelques icônes contemporaines à l'imagerie du réalisateur. On croise ainsi au hasard des œuvres sélectionnées : Bart Simpson, un droog très manga, un autre très BD, un Kubrick façon pixel art, un HAL devenu IBM, un monolithe en Lego, un Shining façon Penguin Classics ou un Alex DeLarge grimé en Gorillaz. Passé au tamis de la culture mainstream, Kubrick devient lui-même une figure récurrente de la culture populaire.

Les rôles se sont bien inversés : lui-même recycleur/remixeur d'icônes culturelles (dans l'inconscient collectif moderne, un chapeau melon rappelle aujourd'hui autant Magritte qu'Orange mécanique, et "Ainsi parlait Zarathoustra" est plus souvent associé à 2001, l'odyssée de l'espace qu'à Richard Strauss), Stanley Kubrick connaît, 12 ans après sa mort, le grand métissage du web. Sur Internet, ses films deviennent des objets que l'on malaxe, que l'on mélange à d'autres, que l'on réinterprète, à l'instar des standards de la soul sixties samplés par le rap et la musique électronique depuis des années.

En la matière, internet n'est en fait que la caisse de résonnance d'une hybridation à plus grande échelle. Dans les jeux vidéo, à la télévision (avec les Simpsons et South Park comme tête de proue), dans la musique populaire (Blur, Moloko...), au cinéma évidemment, mais aussi au stade ou dans la littérature, Stanley Kubrick et ses films ont été repris à toutes les sauces. Internet n'est finalement que le dernier maillon de la chaîne, le plus populaire, le plus ouvert à tous les vents.

L'icône Kubrick

Jeux typographiques

Color Me Kubrick

Second Life

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