La Cible vivante

vendredi 8 mars 2019, 22h00

Salle Georges Franju

22h00 23h20 (78 min)

Les deux films présentés ce soir ont été produits par la firme Republic, dirigée par Herbert J. Yates, compagnie dont on se souvient pour ses films à petits budgets et ses serials. Erich von Stroheim, dont la carrière de réalisateur était, hélas, à ce moment, terminée, y incarne le même type de personnage, un homme froid, d'une rigidité extrême, misanthrope, victime d'une blessure sentimentale ancienne dont la réouverture le perdra.


La Cible vivante The Great Flamarion
Anthony Mann
États-Unis / 1944 / 78 min / 35mm / VOSTF
D'après la nouvelle Big Shot de Vicky Baum.

Avec Erich von Stroheim, Mary Beth Hughes, Dan Duryea.

Une artiste de music-hall manipule les hommes qui l'entourent pour parvenir à ses fins. Doté d'un budget serré, le film suit les règles d'or du genre (femme fatale, flashback et atmosphère mélodramatique) et révèle le style sec des œuvres à venir.

Réalisé par Anthony Mann en 1947, La Cible vivante décrit la lente déchéance d'un homme qu'une femme fatale pousse à commettre un crime avant de le trahir. Le film fait partie d'une première période du cinéaste futur auteur de L'Homme de l'Ouest, une période en noir et blanc faite de film noir (le récit est un retour en arrière narré par un homme agonisant) aux conditions de production modestes. Stroheim y est grandiose en homme grugé attendant le retour de l'être aimé, un être aimé qui ne reviendra pas.