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Retour aux fondamentaux du cinéma bis avec la figure familière du mort-vivant que chaque moment de l’histoire du cinéma a su transformer pour lui donner une nouvelle signification. La Terreur des zombies (Zombie Holocaust), sera réalisé en 1980. On le doit aux producteurs responsables, l’année précédente, de L’Enfer des zombies de Lucio Fulci dont on retrouve l’acteur principal, l’anglais Ian McCulloch. La mise en scène est confiée au vétéran (il a soixante-six ans alors) Marino Girolami (qui signe ici Franck Martin). On est loin de la dimension hypnotique du film de Fulci avec cette nouvelle variation opportuniste sur le succès du Zombie de Romero. Le film est un mille-feuilles insensé et rustique. On y croise des zombies, bien sûr, mais aussi des cannibales et un savant fou réalisant des transplantations de cerveaux (mais pourquoi pas tant qu’on y est !) dans des conditions d’hygiène plus que rudimentaires. La sculpturale Alexandra Delli Colli se déshabille au moindre prétexte et une violence à la fois hyperréaliste et clownesque à la fois s’y déchaine. Cette hybridation dévoyant à jamais le récit d’aventures exotiques est particulièrement représentative d’un art fin-de-race. Ultimes sursauts d’un cinéma d’exploitation populaire, encore vivant mais déjà mort.
Jean-François Rauger