« Durant les premiers jours de leur traversée entre Agadez et Djanet, entre Niger et Algérie, les émigrants doivent affronter le temps du désert, ses stases, ses accélérations foudroyantes, son immobilité minérale. Cette épreuve qui les traverse fait d'eux des sans-papiers. C'est durant ce trajet que le film les singularise, les détourne un instant de l'invisibilité qui les attend. » (Olivier Dury)

«Sous le ciel d'Olivier Dury recueille avec un saisissant esprit d'exactitude les images et les sons de ce qui disparaît en accéléré sous nos yeux, l'eau, l'air, les espaces vierges. Mais sans catastrophisme, ni fureur, ni mélancolie, au plus loin des passions tristes. Au contraire, Sous le ciel déploie une ode à l'énergie de la nature: l'énergie de toutes choses, de la plus volatile, une bulle, à la plus minérale, une paroi rocheuse; l'énergie dans la diversité de ses formes, de la plus impalpable, lumières et souffles, à la plus spectaculaire, les torrents de feu; l'énergie dans ses états et textures si bien prolongées par la composition de Martin Wheeler, le cinétisme des vents bruissants, le ressort de l'équilibre, la puissance d'un monumental repos… Et dans ce monde palpitant, tantôt glacial tantôt embrasé, bouillonnant de sa propre nécessité, soudain, une apparition, plus marquante encore qu'une hallucination, et son regard peut-être.» (N; Brenez)