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Premier film américain de Milos Forman, tourné entre Au feu les pompiers ! et Vol au dessus d’un nid de coucou, Taking Off est une pépite passée incognito dans la filmographie du cinéaste tchèque. Une œuvre mûrie dans le contexte chaotique de 1968, entre Prague, Paris, New York, les nuages de marijuana du Chelsea Hotel et sur fond de She’s Leaving Home des Beatles. Forman et Carrière, à la découverte du Flower Power, scrutent, en « anthropologue sympathisant », cette Amérique fracturée entre parents quadras et leurs « runaway kids » qui rejoignent les communautés hippies.
Le tournage de Taking Off a lieu pendant l’été 1970. Une série d’auditions d’ados chanteuses rythme le film – écho au premier court-métrage de Forman, Konkurs (1963) –, ponctuant le film de jolies ballades folk interprétées par Carly Simon ou Kathy Bates. Autre moment de bonheur, une scène de réunion de la Society for Parents of Fugitive Children, où les parents apprennent à fumer des joints correctement. Chacun en prend pour son grade, l’utopie hippie et les parents conservateurs.
Prix spécial du jury à Cannes en 1971 (ex-aequo avec Johnny Got His Gun), Taking Off sera un bide commercial aux États-Unis. Et pourtant, une marque de soda, Royal Crown Cola, le remarque et propose à Forman de réaliser une pub à partir de l’idée des auditions, permettant au cinéaste de gagner son ticket pour l’Amérique et de poursuivre la carrière que l’on sait.