vendredi 3 mars 2017, 19h00

Fondation Jérôme Seydoux Pathé Hors les murs

19h00 20h25 (84 min)

20 min

Retour sur l'histoire de la Triangle. Présentation de sa structure composée de trois unités de production, supervisées par Griffith, Ince et Sennett, ainsi que son organisation : du tournage des films sur la côte Ouest à leur distribution sur la côte Est.

 


Loïc Arteaga est l'auteur d'une thèse consacrée à la Triangle à l'université Paris-Diderot. Celle-ci portait notamment sur le recours aux archives non film dans les processus de restauration de films et sur le fonds d'archives de la société de production et distribution américaine Triangle Film Corporation (1915-1919) conservé à La Cinémathèque française. Il a participé à la restauration des films The Desert Man et The Despoiler, produits par la Triangle.


Doug à la Triangle
Conférence de Tracey Goessel
20 min

Douglas Fairbanks, célébrité de Broadway, signe avec la société Triangle en 1915. Il négocie de travailler sous l'égide de Griffith à la Fine Arts. Il est d'emblée remarqué par le public pour son visage enjoué, son jeu physique et son humour.


À l'issue de la conférence, Tracey Goessel dédicacera son ouvrage The First King of Hollywood :The Life of Douglas Fairbanks (Chicago Review Press, 2015), en partenariat avec la Librairie du Panthéon.


Tracey Goessel est présidente de la Film Restoration Society à Los Angeles et l'auteure de The First King of Hollywood: The Life of Douglas Fairbanks (Chicago Review Press, 2015).


Allan Dwan
Etats-Unis / 1916 / 44 min / 35 mm / INT. FR.
D'après une idée originale de D.W. Griffith.

Avec Douglas Fairbanks, George Fawcett, Macey Harlam.

Sunny Wiggins, convaincu que le rire peut résoudre tous les problèmes, réussit à soigner un millionnaire malade avant de se tourner vers des personnes démunies.

Quatrième film de Douglas Fairbanks au cinéma et à la Triangle (il a débuté en 1915 dans The Lamb, supervisé par Griffith pour la Fine Arts), The Habit of Happiness est la première étape d’une fructueuse collaboration entre l’acteur et Allan Dwan. Ils tourneront ensemble onze films, sans doute les meilleurs de leur carrière respective. Les deux hommes s’entendent à merveille. Narrateur de génie, Dwan excelle tout autant dans la maîtrise de l’espace que du rythme. Fairbanks, vedette au théâtre mais limité dans ses talents par la scène, trouve à l’écran toute la liberté nécessaire pour déployer sa vivacité et sa grâce. Il est une source d’inspiration incontestable pour le cinéaste. Avec American Aristocraty de Lloyd Ingraham, The Habit of Happiness et, surtout, le succès de Manhattan Madness, Fairbanks devient le symbole de l’Américain idéal : vif, moderne, sportif et foncièrement optimiste.

Dans The Habit of Happiness, le personnage de Sunny Wiggins aspire à guérir l’humanité par le rire ; lors du tournage à New York, Allan Dwan déniche dans les quartiers populaires des figurants, authentiques vagabonds et mendiants, qu’il ne parvient pas à dérider pendant les prises. Fairbanks leur raconte alors des histoires salaces qui les font s’esclaffer. Mais la censure, alertée par les associations de sourds et malentendants, les contraint à retourner certaines de ces scènes. Le chef opérateur n’est autre que Victor Fleming. La rencontre avec Douglas Fairbanks, qu’il fera tourner dans ses deux premiers films, l’encourage à débuter sa brillante carrière de cinéaste.

Samantha Leroy