Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Tubes de Geissler

N° Inventaire : CNC-AP-04-958

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Science physique - optique

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1900

Fiche détaillée

Type de l'appareil

boîte vitrée contenant un tube de Geissler rotatif, quatre tubes de Geissler fixes, un porte-tube, une bobine de Ruhmkorff, deux piles verre

Auteurs

Geissler Heinrich

Fabricants

Dr A. Vincent
Paris

Utilisateurs

Geissler Heinrich

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Informations non disponibles

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 16 cm
Largeur : 62 cm
Hauteur : 44.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Etiquette sur l'une des piles : "Dr A. Vincent E.C.T. Paris".

La boîte vitrée est de fabrication récente.

Les tubes de Geissler, appelés du nom du physicien allemand Heinrich Geissler (1814-1879) qui les popularisa - leur invention est due à l'Anglais John Peter Gassiot (1797-1877) -, sont généralement constitués par un tube fin dont les deux extrémités possèdent un fil de platine servant d'électrode. L'azote (ou un autre gaz) est introduit par une tubulure latérale ; on le raréfie à l'aide d'une pompe à vide, qui peut être la pompe à mercure mise au point par Geissler en 1857, jusqu'à ce que sa pression ne corresponde plus qu'à une fraction de millimètre de mercure ; ensuite on scelle la tubulure. Lorsqu'on relie les électrodes de platine du tube aux deux pôles d'une bobine de Ruhmkorff, la décharge électrique produit une émission lumineuse, caractéristique du gaz raréfié. Les amateurs de " physique amusante " ont été, dans la seconde moitié du XIXe siècle, très friands de tubes Geissler aux formes extravagantes. On enveloppait parfois le tube Geissler d'un autre tube plus large contenant des substances fluorescentes comme le sulfate de quinine, ou fait lui-même d'une matière fluorescente comme le verre d'urane. Certaines substances fluorescentes, excitées par le rayonnement ultra-violet émis par le gaz du tube, produisent des lueurs de toute beauté.

Ici, un tube de Geissler, relié à une bobine de Ruhmkorff et monté sur un axe rotatif électrique mû par un moteur électrique, tourne en émettant une lumière qui forme dans l'obscurité des rosaces du plus bel effet. Ce jouet fin de siècle illustre donc à la fois le phénomène de Geissler, mais aussi celui dit de la " persistance rétinienne ". Notons enfin que dès 1886, le tube de Geissler a été également utilisé par le Prussien Ottomar Anschütz (1846-1907) pour éclairer, par l'arrière et par intermittence, son " Schnellseher " ou " Electrotachyscope ", qui permettait de visionner des séries de photographies animées transparentes montées sur un disque rotatif.