Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Projecteur de film 35 mm

N° Inventaire : CNC-AP-13-1138(1/4)

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse cinématographique

Nom du modèle : poste double Gaumont chrono série CM renforcé

Numéro de fabrication : n° 23 208 ; 23 314

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1926

Brevet : Société des établissements Gaumont, brevet français n° 399 170, demandé le 14 avril 1908, délivré le 15 avril 1909, "Perfecti... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

table en fonte à plateau inclinable, plate-forme rotative, plateau oscillant pour lanterne, supportant deux projecteurs 35 mm à croix de Malte en bain d'huile ; deux tambours dentés sur chaque appareil ; bras débiteurs et récepteurs avec carters pare-feu pour bobines de 400 m. ; obturateurs deux pales ; couloirs presseurs avec volet coupe-feu automatique ; montures d'objectifs à crémaillère réglables ; deux moteurs électriques pour courant continu ou alternatif 110 volts ; lanterne type XIV avec porte cuve ; rhéostat

Auteurs

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Fabricants

Gaumont, Société des Etablissements
Paris, 57 rue Saint-Roch

Utilisateurs

Informations non disponibles

Distributeurs

Gaumont, Société des Etablissements
Paris, 57 rue Saint-Roch

Sujet du modèle

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Objectif

objectif cinéma Hermagis Paris n° 141 721 objectif cinéma Hermagis Paris n° 143 432

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 95 cm
Largeur : 90 cm
Hauteur : 172 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Marques : "Société des établissements Gaumont Grand Prix 1900 57 rue Saint-Roch Paris" ; "Société des établissements Gaumont Paris Chrono Série CM Bté SGDG n° 23 208" ; "Société des établissements Gaumont Paris Chrono Série CM Bté SGDG n° 23 314".

Cet appareil se trouvait dans la cabine de projection du Palais de la Méditerranée à Nice ; récupéré au milieu des années 1980 par Emile Martin puis exposé aux studios de la Victorine ; mis en vente à l'Hôtel des ventes Nice Riviéra le 17 mai 2003.

"Société des établissements Gaumont, novembre 1926, notice n° 139. le poste double Gaumont, construit de toutes pièces dans les usines de la société des Etablissements Gaumont, est breveté en tous pays. D'une conception mécanique inédite, il présente par rapport aux appareils de même genre construits antérieurement, de nombreux avantages, dont les pirncipaux sont : rigidité absolue et stabilité parfaite grâce à la forme triangulaire du pied. Faible encombrement et possibilité de grande inclinaison. Manoeuvre rapide et silencieuse de la lanterne. L'opérateur reste à droite pour la projection, quelque soit l'appareil en fonctionnement. Cependant l'appareil de gauche se charge normalement et est parfaitement accessible (dispositif Mallet breveté SGDG). [...] L'appareil dérouleur de droite est fixé sur le pied. Par contre, le dérouleur de gauche est monté sur une plate-forme tournante, normalement verrouillée, mais qui peut pivoter d'un demi-tour pour permettre le chargement normal de l'appareil. Une butée permet la juxtaposition sur l'écran, quelles que soient la distance et les dimensions de ce dernier. L'entraînement des dérouleurs se fait par moteurs individuels, le courant passant automatiquement d'un moteur à l'autre par le simple déplacement de la lanterne. Un seul rhéostat règle la vitesse des moteurs, mais chacun de ceux-ci est de plus commandé par un bouton permettant un essai de chaque dérouleur après chargement" (Notice Société des établissements Gaumont, novembre 1926, notice n° 139, Le poste double Gaumont, Paris, Gaumont, 1926).

"Parmi les exposants au Congrès du Cinéma éducateur de Lille, la maison Gaumont [présentait] le Poste-double Gaumont, dont chacun, à juste raison, s'émerveilla. C'est le dernier né dans la riche série de la marque si appréciée de tous les usagers. [...] Le poste-double Gaumont est né de l'examen de la cabine légale, primitive et toujours traditionnelle, c'est à dire exigüe, inadaptée à l'évolution du cinéma, pour ne pas dire pis. La cabine ? un étouffoir, un débarras, un refuge encombré [...]. Enfin le poste-double Gaumont est venu : plus de cabine-étuve et de capharnaüm ; de l'aisance enfin, de l'air, des commodités ; une seule lanterne, glissant au doigt, pour deux postes fixes, dont l'un par un ingénieux système permet le chargement du même côté, sans fatigue et en un tournemain. [...] La mécanique du poste-double est inédite en sa simplification et construction. Un seul appareil avec deux postes jumelés, telle est la donnée générale, synthèse de nombreuses particularités. Rigidité absolue et stabilité ; de même, grâce à la forme triangulaire du pied, dit pied-mitrailleuse, dont la béquille arrière dépasse à peine un mètre d'empattement et dont les trois points de basiques sont calculés mathématiquement. A vrai dire, la table-double ne tient pas plus de place qu'une simple table ordinaire et offre même à l'arrière, du côté lanterne, plus de dégagements ; la lanterne est suspendue, supportée par deux bras articulés. On peut incliner à volonté, condition si précieuse quand - et cela arrive encore - la malheureuse cabine légitimant son sobriquet de pigeonnier, est collée au plafond ou peu s'en faut ; ou bien - cela ne se rencontre plus qu'assez rarement, Dieu merci - elle semble sortir d'une cave mystérieuse. [...] Reste la manière de recharger le dérouleur de gauche, puisque l'opérateur peut et doit se tenir à droite. Ici se place le dispositif Mallet, breveté SGDG, qui place le dérouleur de gauche sur une plate-forme tournante, normalement vérouillée, mais qui peut pivoter d'un demi-tour pour le chargement normal de l'appareil. L'entraînement des dérouleurs se fait par moteurs individuels, le courant passant automatiquement d'un moteur à l'autre, par le seul déplacement de la lanterne. [...] La table-double Gaumont peut recevoir indistinctement les chronos C.M. à obturateur intérieur ou extérieurs et les chronos C.M. renforcés, avec porte-bobines de 400 mètres, pare-lumière, volet automatique de sécurité et dispositif de cadrage par béquille double. [...] Dès sa sortie, le poste-double Gaumont a obtenu la faveur des experts et ses premières séries ont été acquises aussitôt par les directeurs installant les salles nouvelles ou rénovant leur matériel" (Le Cinéopse, n° 88, 1er décembre 1926, p. 946-947).

Appareil restauré en 2013 par Ryma Hatahet : voir son mémoire Diplôme de restaurateur du patrimoine, spécialité Arts du feu option métal, L'illusion du mouvement, étude et conservation-restauration d'un double projecteur Gaumont, environ 1926, La Cinémathèque française, Paris, recherche d'un lubrifiant adapté à la conservation statique et en atmosphère intérieure d'engrenages métalliques ouverts, soutenance septembre 2013.

Bibliographie

Notice Société des établissements Gaumont, novembre 1926, notice n° 139, Le poste double Gaumont, Paris, Gaumont, 1926.

Notice Le poste double Gaumont modèle 1927, breveté SDGD, Paris, Gaumont, décembre 1926.

Le Cinéopse, n° 88, 1er décembre 1926, p. 946-947.

Rama Hatahet, Diplôme de restaurateur du patrimoine, spécialité Arts du feu option métal, L'illusion du mouvement, étude et conservation-restauration d'un double projecteur Gaumont, environ 1926, La Cinémathèque française, Paris, recherche d'un lubrifiant adapté à la conservation statique et en atmosphère intérieure d'engrenages métalliques ouverts, soutenance septembre 2013.

Léopold Löbel, La technique cinématographique, projection et fabrication des films muets et sonores, Paris, Dunod, 1934, p. 120.